Écrivain… Quel beau métier!
Belle
semaine d’écriture… 20 nouvelles pages s’ajoutent.
Mais tout
un challenge. Comme je vous l’ai expliqué dans mon dernier message, Georges et
moi écrivons à deux mains… En fait pour ce roman-ci ce serait plus judicieux de
dire… oupsss… d’écrire à quatre mains.
En
effet, lors de l’écriture de mes précédents romans, j’écrivais à la main sur un
cahier. Par la suite, une fois le roman terminé, je transcrivais tout à l’ordinateur.
Cela me permettait d’apporter quelques corrections et quelques modifications à
mon texte. Donc j’écrivais à une main…
Cette
fois-ci, il a fallu s’adapter. Et je ne parle pas de moi uniquement. Georges et
moi sommes deux écrivains avec chacun notre style et notre technique d’écriture.
Dans ce roman, nous écrivons chacun de notre côté la partie de notre
personnage. Alice, l’enquêtrice, en ce qui me concerne et Robert, le journaliste,
pour Georges. Mais bien entendu, il arrive que ces deux personnes se parlent.
Alors, nous voilà chacun devant notre ordinateur à nous « chater » afin de faire avancer l’investigation. Donc nous écrivons
à quatre mains sur nos claviers.
Ce ne
sont pas nous-mêmes qui nous parlons, mais Alice et Robert avec leur propre
caractère. Comme un acteur qui joue son rôle. De mon côté, Alice est beaucoup
plus acerbe que je peux l’être dans la vie.
Cette
façon d’écrire pour moi est toute nouvelle. Pour ce roman, j’ai laissé tomber
la plume qui glisse sur le papier pour mettre mes doigts sur un clavier, les
yeux fixés sur l’écran en essayant de ne pas me faire déconcentrer par les
fautes de frappe visibles et soulignées sur ma page blanche. Oui, c’est une nouveauté,
mais en même temps c’est très enrichissant. Entre deux séances de « frappe-clavier
», Georges et moi discutons de ce que nous pensons pour la suite de l’histoire,
ce qu’untel ou unetelle devrait dire ou faire. Quelle chronologie prendre pour
arriver à l’arrestation du coupable sans donner trop d’indices aux lecteurs,
mais en les tenant en haleine pour qu’ils aillent jusqu’au bout de notre livre.
Je dirais plus… faire en sorte qu’ils n’arrivent pas à s’en détacher et qu’ils
aient hâte de le reprendre pour vivre un autre moment avec nos protagonistes.
Je ne
voudrais pas trop nous flatter, mais il y a quelques jours, nous avons relu les
quelque 160 pages déjà écrites et que nous avions mises de côté durant
plusieurs mois. Chacun de nous a eu la même réflexion… « Maudit qu’il est bon ce livre »… et nous étions impatients de
terminer notre lecture pour reprendre l’écriture et amener nos héros à la fin
de notre histoire.
Lorsque
nous discutons de notre livre, il nous arrive de nous mettre à la place de nos
« doubles ». Lorsque nous parlons de
ce que Alice ou Robert devrait faire ou dire, nous employons parfois le JE et
TOI. Cette semaine, Georges a ajouté un petit nouveau qui lui tient à cœur. Il
est partagé entre les deux. Il veut l’intégrer dans l’histoire, mais sans mettre
de côté le rôle de Robert. C’est tout un défi qu’il s’est lancé, mais cela amène
un plus au récit.
Écrire
une fiction, entrer dans la peau de nos héros est très difficile à décrire.
Pour les gens qui nous entourent, ce n’est pas évident de pénétrer cette bulle
que nous nous créons, ce petit univers qui nous appartient à nous seul. Deux
écrivains ensemble qui écrivent ensembles, cela amène d’autres « problèmes »
(même si je trouve le mot un peu fort). Nous avons notre vision du texte et de
l’orientation de l’histoire, mais nous devons respecter le point de vue de l’autre.
Cela amène parfois à des discussions mouvementées, mais rassurez-vous, pas aussi contrariantes que celles entre Alice et Robert !!!
Bonne
semaine à tous en attendant de vous donner d’autres nouvelles…
Coucher de soleil cet été depuis notre petit bateau.
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