Enfin, l’histoire de notre roman est sortie en totalité de notre tête. Mais le travail n’est pas fini pour autant. Avant de l’envoyer à un comité de lecture et de correction, nous devons le relire pour plusieurs raisons.
1) Nous avons commencé l’écriture il y a plusieurs mois et avons même arrêté pendant un bon moment. On s’en rend compte à la relecture.
2) Si nous voulons que notre histoire accroche, il faut que le texte soit cohérent et ne laisse pas certains faits en suspens.
3) Nous avons jeté tout ça en vrac, ligne après ligne, les idées se bousculant dans notre cerveau avant de sortir par le stylo ou le bout des doigts sur le clavier.
Nous avons relu un sixième du livre jusqu’à aujourd’hui. On se rend bien compte du laps de temps où le roman est resté en dormance. Nos idées ont pris un petit virage par la suite. Nous avons dû en changer quelques passages. Mais rassurez-vous ce n’est que pour le mieux.
C’est là aussi qu’on s’aperçoit de la petite différence de nos deux styles. Ce qui nous amène à quelques petites discussions. Car nous sommes deux écrivains, nous croyons en ce que nous faisons avec l’orgueil qui nous habite. Heureusement, nous arrivons à un accord assez vite sans dégât.
Dans son blogue, Georges vous a parlé de sa frustration au sujet de la langue française et de toutes les règles de grammaire. Inutile de vous dire que nos petites discussions portent sur ce sujet-là. Comme beaucoup d’entre vous le savent, je suis originaire de France et pour moi la grammaire de la langue française a toujours été mon quotidien. Bien entendu, j’ai quelques lacunes par sa complexité et je ne me prétends pas invincible dans ce domaine. Ma difficulté, si je peux dire, est de m’adapter au langage et au style québécois. Heureusement, voilà déjà pas mal d’années que je vis ici et que cette langue chante dans mes oreilles. Donc dans les dialogues, je n’ai aucune difficulté à faire parler les personnages tels qu'on les entend dans la rue et dans la vie de tous les jours.
Quand on écrit un roman, on ne peut pas écrire dans un français d’université ou avec des mots très peu utilisés couramment. C’est encore plus vrai dans les dialogues. Dans mon deuxième roman, je fais parler un sans-abri. Il est difficile dans ce cas-là d’employer des mots peu communs. J’ai eu quelques critiques à ce sujet. Je ne dis pas que ces personnes ne sont pas intelligentes. Non, ils parlent le langage de la vie qu’ils vivent et qui n’est pas très rose. Surtout en cette période de froid hivernal.
Pour moi, un roman populaire s’adresse à tout le monde et pas seulement à une élite qui a étudié à un haut niveau. C’est ce que j’aime faire et où je me sens confortable.
Je vous laisse pour cette semaine, une séance de relecture m’attend.
Bonne semaine à tous et au plaisir.