Cette semaine, j’ai envie de vous partager une
petite nouvelle. Une histoire d’un autre temps, dans un autre lieu. Un monde
qui aurait pu être le mien…
Policier
des miséreux…
Nous
sommes à Londres en Angleterre, au milieu des années 1700. Dans les quartiers
pauvres de la capitale, même survivre est tout un défi. Les aristocrates riches
ne mettent jamais les pieds dans ces rues où la pauvreté et la maladie
noircissent les murs et le pavé et où le soleil paraît ne jamais percer, augmentant encore plus la noirceur.
Bien
entendu, des gens ayant tout perdu, malades, vivent dans la rue. Des clans se
forment permettant ainsi de se protéger des malfrats qui rodent ou des tueurs à
la recherche d’une proie afin d’assouvir leur instinct malfaisant.
Malgré
tout, régulièrement, le lendemain matin un sans-abri est retrouvé mort,
assassiné. La police n’a pas de temps à perdre pour retrouver le coupable. À
quoi cela servirait-il de dépenser l’argent des bien nantis pour rendre justice
à cette lie?
John vit
au milieu de ces malheureux qui errent à la recherche de nourriture, d’abri
pour la nuit. Mais il ne l’a pas toujours été. Bien au contraire. Dans une « autre
vie », il faisait partie du corps policier qui avait prêté serment de
protéger et de défendre ses concitoyens. Cela fait bien longtemps de cela. Il
ne se rappelle plus comment cela s’est terminé et pourquoi il s’est retrouvé
là. Ce qu’il sait, c’est qu’il ne regrette rien. Même s’il possédait tout ce
dont il avait besoin, il est plus heureux dans la rue avec ses semblables. Par
contre, il voudrait en faire plus pour eux. Il voudrait les protéger et les
défendre. Mais comment faire? Il ne peut pas être partout à la fois, surtout la
nuit.
Ce
matin-là, le corps d’une femme est retrouvé sans vie et John est très malheureux,
car ils étaient devenus des amis depuis peu et cette femme le touchait plus que
tous les autres. Il s’en voulait de n’avoir pu empêcher ça, de n’avoir pas été
là. Il prit alors une décision. Dorénavant, il dormirait le jour et surveillerait
la nuit. Il ferait sa ronde, protégerait ses frères de rue et les défendrait
de toutes ses forces. Depuis ce jour, le nombre de meurtres de sans-abri
diminua de façon importante. Bien entendu, il n’a pu tous les empêcher, mais
son action a porté ses fruits. John est devenu le roi de la rue et si qui que
ce soit voulait s’en prendre à lui, il serait soutenu et protégé par tous ses
frères. John continue ses rondes et les quartiers pauvres de Londres sont
sortis de la liste des endroits les plus dangereux de la capitale. John est
heureux. Il se souvient du bonheur qu’il avait dans son ancien métier et
aujourd’hui cela prend une dimension plus importante.
Nous sommes tous épuisés de cet hiver qui ne
finit plus. Depuis que je vis aux Îles, je n’ai jamais vu autant de glace dans
le golfe. La semaine dernière, je suis allée prendre quelques photos qui
témoignent de l’épaisseur des glaces et de leur beauté.
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