En cette journée de la fête nationale du Québec, en cette semaine du
Québec et toutes ses richesses, je ne pouvais passer à côté pour le thème de
mon atelier d’écriture. Je vous offre donc des textes sur l’amour du Québec,
l’amour de son fleuve, l’amour de ses habitants et bien sûr l’amour des Îles.
L’écume de la mer masque les
images des premiers venus. Je les vois défiler, ils s’avancent, un horizon à
conquérir, des arbres à abattre, un chez soi à bâtir.
Puis l’écume se déplace, mon
rêve se forme, il se débat, il se sent prisonnier d’un héritage dont il sera
l’usurpateur. Il n’ose pas soulever par la vague, les images d’un passé moins
lointain qui défilent. Un passé qui, confronté qu’il est à cette immensité
bleue, mouvementée, qui renferme tant de secrets, tant de beautés qui veulent
me changer.
Ghislaine
Amant au caractère flamboyant
Tantôt doux caressant
Tantôt rude, parfois même
violent.
Printemps comme amour
Longtemps désiré.
Été chaud comme caresses
Automne odorant comme corps
musclé.
Hiver où sous la couette, avec
l’amant, il fait bon se blottir.
Québec mon amant, Québec mon
amour.
Nicole
La couleur des Îles.
Qu’elles soient mauves,
qu’elles soient bleues,
Elles sont toujours jolies…
Que je parle de ces petites
maisons des Îles
Ou de certains personnages,
Je me laisse transporter par
ce petit vent de folie.
De belles rencontres hautes en
couleur,
D’autres, un peu plus ternes.
C’est ça la couleur de la vie!
Un vent du large, quelques
gouttes de pluie, le goût salé, les odeurs de la mer.
Tout ce que j’ai croisé, tout
ce que j’y ai vécu aura teinté mon cœur
D’un arc-en-ciel de couleur
jusqu’à l’infini.
Mélissa
Une tournée des Îles,
Une journée dans les Îles
Une retournée dans les Îles,
Mille journées passées.
Ajourné à la marée
Une journée terminée.
Les marins braves,
On se rappelle peu leur
courage,
La modernité comme barrage.
Souhaitons-nous un grand
village
D’hommes et de femmes remplis
du même courage.
Michel
Aux Îles de la Madeleine, je me suis rempli la bedaine.
Pourquoi suis-je venue à cet
endroit?
J’étais fascinée par la mer et
ses îles si lointaines!
Mais « what a »
surprise en y mettant les pieds!
Fascinée par les habitants de
ces îles,
Par les couleurs des maisons,
Par la démographie, la mer,
les plages,
Les épinettes qui poussent à la
verticale,
Poussées par un vent de
l’ouest, et
Surtout par la pêche aux
homards.
Ces pêcheurs de homards,
C’est donc dire que si j’avais
été plus jeune (83 ans), je m’y serais installée, car j’ai adoré cet accent si
savoureux.
J’ai donc réalisé mon rêve et
je le partagerai avec ma famille, mes amis(es) et mes voisins.
Je continuerai de vivre avec
ce rêve réalisé qui fut le plus beau de ma vie.
J’ai toujours été chanceuse et
je l’ai été encore une fois en vivant avec les Madelinots durant une semaine.
Beaux souvenirs!
Éliane
Sous mes pieds, à travers mon
corps même, une vibration : celle que les moteurs du navire prennent
plaisir à produire. Tel le ronronnement satisfait d’un félin sûr de lui, le son
à la fois puissant et tranquille pénètre dans ma tête, y dépose calme et
sérénité et atteint mon cœur qui s’en trouve heureux sans trop savoir pourquoi.
Le fleuve St-Laurent, dont le
cours et la mémoire s’enfoncent dans mon pays m’émouvra toujours. Ce grand
chemin d’eau a ouvert de si beaux rêves, donné un avenir démesuré à tant de mes
ancêtres, que je le regarde avec une vénération proche de l’idolâtrie. J’ai
même le goût de lui souhaiter bonne fête en ce 24 juin et de souhaiter que mes
petits enfants le trouvent beau aussi.
Louise
Le marcheur urbain.
Le marcheur urbain défie
l’ennui lors de ses parcours.
Il prend tout son temps à
regarder les gens et les choses.
Sans but précis, il traverse
la vie des quartiers, quelquefois il s’arrête dans un par cet observe l’action
ou l’inaction qui s’y passe.
Il arrive qu’il fixe sur la
caméra des arrêts du temps. La senteur des petites boulangeries et pâtisseries
accompagne sa promenade.
Ce marcheur traverse le temps
ou les saisons et chaque jour est différent.
Il verra les gens en été, en
hiver, à Noël avec tous les changements que cela comporte chez les êtres et
arrive le printemps.
En fait, le marcheur urbain
voit le cinéma de la vie, chaque jour se dérouler devant lui.
Ainsi va sa vie... et la vie.
Réjean
Le Québec, mon pays.
Moi, la fille de l’aut’bord
Je suis venue chercher pays.
Je suis arrivée en terre
accueillante,
Là où certains ancêtres m’ont
précédée.
Le Québec, mon nouveau pays.
Le pays de ma renaissance,
Le pays qui m’a permis
d’écrire.
Écrire mes émotions,
Écrire mes origines
Mais surtout
Écrire mon remerciement
Pour un si bel accueil.
J’y ai planté mes racines
Au plus profond de son
sous-sol.
Le Québec est ma nouvelle
patrie.
Le Québec est fort et
résistant.
Si peu nombreux dans ce grand
pays,
Mais la voix de ses habitants
résonne.
Ils crient leur appartenance à
ce beau coin de terre.
Ils défendent leurs
différences,
Leurs origines de l’aut’bord
de l’océan.
Ces descendants des premiers colons
Tiennent à leur patrie comme à
la prunelle de leurs yeux.
C’est ce Québec-là mon pays.
Ce Québec fier de ses ancêtres
qui se sont battus
Pour laisser une terre à leurs
enfants,
Une terre où il fait bon
vivre.
Moi aussi, j’ai quitté un pays
pour le Nouveau Monde.
Mais mon bateau à moi est
arrivé bien des années plus tard.
Dominique Damien
Une fête nationale très spéciale à naviguer sur le fleuve St-Laurent,
en compagnie d’amoureux de la nature, du fleuve, des Îles qu’ils viennent de
découvrir, mais aussi et surtout d’amoureux de leur pays le Québec.
Merci à tous les participants qui ont bien voulu se livrer et vous
offrir leur création.
Bonne semaine à toutes et à tous.