Pour ce premier atelier, j’avoue avoir été gâtée. J’ai fait de belles
rencontres. La diversité des textes le prouve. Des retrouvailles touchantes,
des visites enrichissantes, une visiteuse venue de l’autre côté de l’océan, une
petite histoire fantastique inattendue, une réflexion enrichissante. Tout cela,
je vous l’offre cette semaine.
Nouvelle croisière, nouvelles découvertes.
Ça y est, c’est reparti.
C’est ma première croisière
D’une saison d’été qui débute.
Naviguer à nouveau sur le
fleuve.
Ce magnifique cours d’eau
Qui a façonné notre histoire
et
Nous a fait tels que nous
sommes aujourd’hui.
Rencontrer les passagers
Venus découvrir ou redécouvrir
les Îles.
Voir leurs yeux étinceler à
l’évocation d’un souvenir de leur séjour.
C’est cela et beaucoup d’autres
choses qui m’attendent cet été.
Je piétinais d’impatience
durant ce dernier hiver long et rigoureux.
Ce que j’aime le plus, c’est
le lien qui unit un groupe,
Alors que chacun livre un peu
de lui-même en toute modestie.
Puis vient le temps de la séparation,
mais le lien reste.
On communique parfois, on
s’oublie de temps en temps.
Cette heure passée en petit
groupe est un moment privilégié pour moi.
Et j’ai le bonheur de le vivre
chaque mercredi.
Dominique Damien
Moi, les Îles.
Il y a tout près de 15 ans, tu
es venue planter un petit grain de rien du tout dans un coin de mon esprit, en
travaillant dans un centre d’hébergement pour femme violentée.
15 novembre 2001 – Une jeune
femme se présente avec les policiers… venait d’être battue par le conjoint…
blessée physiquement, mais depuis plusieurs années, beaucoup plus mentalement…
Et voilà que toute estime et confiance disparaissent de plus en plus.
Je l’accueille au lever du
jour… besoin d’aide. Je lui offre toute l’aide que je peux lui donner ce jour-là
et ainsi de suite. L’autre intervenante lui donne aussi le sien (le soir
aussi). Voilà la nuit, je débute mon quart de travail… Elle attendait près de
l’escalier un visage qu’elle était fière de voir… Je travaille plusieurs nuits
sur ses besoins de redevenir une vraie personne. Trois mois plus tard, elle a
demandé à être transférée dans une autre ville.
Voilà. Trois mois après, on se
retrouve dans une maison d’hébergement aux… Îles de la Madeleine…
Pierrette Talbot
Une journée aux Îles.
Je n’en avais jamais entendu
parler, même pas dans mes souvenirs d’enfant sage (parfois sage…) sur les bancs
de mon école. Peut-être que dans ma petite ville suisse que l’on surnommait
« le pot de chambre du canton » c’est loin, beaucoup trop loin, et
trop petit les Îles, même par rapport à mon petit pays.
Dans mon école on y découvrait
plutôt les Amériques, et puis l’Afrique, et puis l’Asie. C’est plus grand, donc
plus important, croyait-on!
Et puis un jour, mes vacances
m’ont fait découvrir le Canada, puis le Québec, puis la Gaspésie et enfin les
Îles de la Madeleine. J’en suis tout de suite tombée amoureuse.
De ses paysages, de ses
petites maisons, si semblables, mais si différentes. Les couleurs, le rouge des
falaises qui imbibe le bord des plages, les plages qui semblent se nourrir de
ce sable rouge qui leur tombe du ciel. Et puis, les dunes de sable qui ont
laissé pousser comme des cheveux sur leur crête et qui ondulent au gré du vent.
Ce vent si fort qu’il nous bouscule par moment et qu’il faut se recroqueviller
et se cramponner pour ne pas tomber.
Sylvette Cavin
L’ange itinérant.
Il était une fois, un ange qui
est descendu du ciel pour avertir les humains que Dieu avait vendu la Terre à
Satan et que celui-ci avait décidé de transformer la planète bleue en casino
intergalactique. Les humains ont jusqu’au premier juillet pour quitter la Terre
sinon ils seront esclaves du casino et de Satan.
Mais sur Terre, les hommes
sont incapables de voir les ailes des anges. L’Ange qui, au paradis,
apparaissait beau, blond aux yeux bleus et habillé de blanc immaculé, sur Terre
il est laid, sale, barbu et habillé de vêtements déchirés qui sentent la bière.
Durant des mois, l’Ange
parcourt les trottoirs des villes en abordant les passants un à un :
¾ Vous devez quitter la Terre, Monsieur!
Sinon vous allez devenir esclave de Satan.
Puis à un autre :
¾ Dieu a vendu la Terre!
Mais personne n’écoute cet
itinérant aux airs alcooliques. Les gens essaient de l’ignorer, mais l’Ange
persiste jusqu’au jour où la police l’emmène.
¾ Je suis un Ange, vous n’avez pas le droit!
L’Ange se retrouve dans une
camisole de force. Une cellule rien que pour lui et des médicaments 3 fois par
jour.
Puis un beau jour le premier
juillet arrive…
Rien ne se passe. La Terre
tourne et les humains vivent libres. L’itinérant qui se prenait pour un ange
est guéri. Il travaille au McDo maintenant.
Jean-Michel Duclos
J’ai découvert les Îles de la
Madeleine avec mes amies de 30 ans d’amitié. Nous sommes parties de Montréal
Sylvette, Ursula et Constance ma sœur.
J’ai découvert les Îles pour
la première fois et je les ai fait découvrir à mes amies Suissesses venues expressément
pour les voir.
Nous avons eu une excellente
guide en ma sœur. C’était la deuxième fois qu’elle y allait et elle se
souvenait de tout ce qu’il y avait à découvrir.
Ce que j’ai le plus apprécié
chez les Madelinots c’est la chaleur de leur contact humain. Et bien sûr le
homard.
Pour clôturer notre visite des
Îles, nous sommes allées chez Marie Marto! Quel numéro! Mais je suis sortie de
cette visite le cœur léger.
Les maisons colorées, les
habitants chaleureux et toute la beauté de la nature m’inciteront à y revenir.
À bientôt Îles de la
Madeleine.
Hélène Lalonde
Mon moment présent.
Il y a quelque temps, j’ai
appris à vivre au moment présent.
Avec le temps, j’ai compris
heureusement
Le pourquoi d’avancer dans la
vie différemment.
Avant, je pensais vers
l’avenir trop souvent.
Après, je revoyais le passé
inconsciemment.
Oh! Mais que de temps présent
j’ai laissé filer innocemment
Cependant, j’ai compris qu’il
était temps
De rattraper ce moment
présent.
Qui est si souvent empli de
merveilleux moments.
Mon chemin déjà assez grand
Me dit qu’il est temps
De m’arrêter le plus souvent
et de vivre pleinement
Mon moment présent.
La vie nous réserve plein de
surprises.
À nous de faire en sorte de
toutes les vivres.
Autant que possible avec de
grands yeux d’enfants.
Merci aujourd’hui la vie
d’être ici
Dans ce que je décris
Comme l’un de mes plus beaux
moments présents.
Johanne
Je tiens à remercier sincèrement les participants à mon atelier d’avoir
partagé avec moi cette heure pleine d’émotions.
Bonne semaine à toutes et à tous.
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