Des mots
dans le chapeau : Limier – Compagnie – Wagon –
Image – Xérès – Huche – Frontal – Goulot – Objet – Dommage – Zone – Colonie –
Yoga – Mouton – Situation – Bêtise – Union – Jouet – Reproche – Anglais – Nuage
– Fer à cheval – Époque.
* * *
Souvenirs d’enfance

Moi,
j’étais le limier à la poursuite des
brigands. Elle était mon assistante. Nous utilisions tous les objets que nous avions sous la main et
ils devenaient les outils dont nous avions besoin. Ma poupée se transformait en
fer à cheval, son bonnet de laine
était accroché au sommet de la tente et représentait le gros nuage prêt à déverser toute son eau. La
huche à pain de ma mère faisait
office de magasin général. Les images
découpées dans des revues emplissaient le fond de la huche où nous allions
acheter notre ravitaillement.
C’était l’époque où le Canada n’était qu’une
simple colonie. Les Anglais essayaient de s’implanter.
Alors pour amadouer les indigènes, ils leur offraient des bouteilles de Xérès. Seulement, ces derniers
connaissaient les dommages causés
par l’alcool. Cette situation les
exaspérait et ils en firent le reproche
aux colons.
Sous notre
tente, une lampe frontale allumée,
nous grimpions dans le supposé wagon
roulant dans la zone envahie par les
soldats de l’Union.
Alors que
nous marchons, nous nous racontons ces merveilleux souvenirs. Que de bonheur
dans ce temps-là !
— Portons
un toast à ces doux souvenirs !
Nous
entrechoquons le goulot de nos
bouteilles d’eau à ces beaux moments.
Maintenant,
c’est l’heure de notre cours de yoga.
Plus de temps à perdre, il faut courir, comme les Anglais pourchassés par les
autochtones.
Dominique Damien
À une époque lointaine, il y avait un limier de nationalité anglaise qui un jour embarqua dans un wagon pour retrouver un objet ayant été utilisé pour le meurtre
d’un professeur de yoga. Celui-ci
fut retrouvé dans ce train, une bouteille de Xérès dans sa main droite.
Louise
* * *
Quel
atelier cette semaine ! Tout d’abord, nous venions de quitter Charlevoix,
notre escale pluvieuse. Quelle ne fut pas ma surprise de voir entrer les
premières personnes dans le salon rouge alors que je n’étais pas encore
installée ! Puis l’un après l’autre, les participants sont arrivés. Comme
dirait un chanteur, cette semaine j’ai fait salle comble. Il n’y avait plus
aucune place où s’asseoir. Ce fut pour moi une grande émotion. Moi qui étais
habituée à des petits groupes, me voilà avec une salle pleine de personnes
venues pour moi, pour l’amour des mots. Je sentais les larmes monter, je ne
savais plus quoi dire, je perdais le fil de mes pensées. Ce fut un moment
particulier que je n’oublierais pas. Je ne dis pas que les autres ateliers
seront faciles à oublier. Au fil des années, j’ai encore les images des
premiers alors que je balbutiais dans cette activité. Mais une telle foule m’a
impressionnée. Je remercie tous les participants, car malgré un horaire serré,
nous avons réussi à écrire en 20 minutes et lire les histoires toutes aussi
différentes les unes que les autres.
Bonne
semaine à toutes et à tous.
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