Chaque semaine, les membres de mon atelier d’écriture sont différents dans la personnalité de chacun des participants. C’est étrange, car chaque groupe est homogène. On pourrait penser qu’ils se parlent entre eux avant de faire leur réservation, mais ces personnes ne se connaissent pas avant d’embarquer dans le bateau, chaque vendredi.
Comme la semaine passée, nous avons vécu un moment merveilleux. Une femme avec une déficience visuelle importante nous a livré tout une œuvre. Je ne vous le partage pas aujourd’hui, car son texte était oral. Elle a écrit, aidée de sa grosse loupe, des mots clés sur sa feuille. Puis, lorsque le moment était venu de lire les écrits, elle nous a narré son récit d’une façon fluide, sans hésitation. Comme si elle l’avait noté et appris par cœur. Elle nous a parlé des paysages qu’elle a découverts, de la mer à qui elle parlait (et peu importe ce que les gens autour d’elle ont pensé), de toute l’émotion qu’elle a vécue pendant 3 jours. C'est à l'unisson que nous l'avons applaudie tellement nous étions touchés. Je vous le partagerai aussitôt qu’elle me l’aura envoyé.
Voici les textes que j’ai reçus. Ce sont pour moi des cadeaux, chaque semaine.
Quinze minutes pour résumer trois jours de pur bonheur à écouter se raconter les Madelinots.
Leur joie de vivre, leurs mauvais coups ou plutôt leurs coups rusés me font les jalouser. Ils m’ont charmée par leur simplicité et leur chaleur.
Ça me porte à réfléchir sur ma propre vie et sans le savoir, ils semblent incarner notre idéal que l’on appelle « simplicité volontaire ».
Je sais bien que la vie n’est jamais aussi simple ni parfaite.
Accents prononcés
Sourires partagés
Histoires racontées
Complicité entre eux
Travail minutieux et créations astucieuses.
Vie de passions.
Traditions réveillées et conservées
Voilà ce qu’on retrouve dans ce beau chapelet d’îles!
Liliane Côté.
Aurélie des Îles-de-la-Madeleine.
Je suis tellement timide, mais j’ai l’invitation d’assister au bal du Capitaine du CTMA.
Figée dans mon accoutrement vieillot, je me glisse en douce vers les invités.
Tout le monde habillé de soieries et de diamants.
Moi Aurélie, habillée d’un châle effriché.
Mais ma brillance habite ma tête.
Je surprends mon être dans le miroir, quelle image!
Surprise, je m’aperçois que mon feutre pointu était dû pour les rebuts.
Amicalement.
Éliane Doré.
On dit les Îles, mais c’est d’Elles qu’on parle.
Reliées entre elles comme des amies.
Elles nous invitent à se visiter un peu.
Paule Tardif.
On dit qu’on ne fait jamais rien pour rien. Je rêvais depuis des années de visiter les Îles-de-la-Madeleine. J’ai été comblée. C’est tellement beau! Mais il semble que j’étais allée y chercher quelque chose que je ne m’attendais pas de trouver. Du côté de ma famille paternelle, tous ceux qui étaient là avant moi s’en sont allés pour un monde meilleur. Souvent, j’ai voulu raconter leur histoire à mes enfants et petits-enfants, mais ils n’ont pas semblé intéressés. J’avais fini par abandonner l’idée de mettre mes souvenirs par écrit.Or aux Îles, Monsieur Bourgeois, qui nous a raconté l'histoire de son naufrage, puis qui nous a parlé de l’importance de laisser l’héritage de notre passé à notre descendance, m’a persuadé de remettre sur le métier mon projet d’écrire l’histoire de ma famille dont je suis la matriarche.Je suis allée chercher aux Îles la conviction que mon projet est essentiel et je compte bien m’y mettre prochainement. Présentement, je réfléchis sur la forme que cela prendra et j’ai quelques idées.
Jocelyne M. Beaulne
Moi qui suis née dans le béton d’une paroisse du centre-ville de Québec, j’ai découvert la verdure du gazon et des arbres vers l’âge de 8 ans. Depuis j’ai toujours recherché et apprécié la nature. Sa beauté, ses couleurs et ses senteurs sous toutes ses formes.
Ici aux Îles-de-la-Madeleine, vous avez la chance de naître dans cette nature extraordinaire et d’y vivre à tous les jours.
J’ai découvert vos couleurs, vos senteurs, votre lumière, la mer qui vous entoure, la chaleur, la générosité de toutes les personnes que j’ai côtoyées.
J’ai découvert une langue qui chante les accents différents des miens.
J’ai découvert des couleurs que je ne connaissais pas dans la splendeur de vos falaises.
J’ai découvert un bleu dans votre eau qui n’existe pas chez moi.
J’ai découvert une partie de mon pays que j’adore et j’ai découvert que j’ai le goût d’y revenir. Combien de fois? Je ne sais pas, mais le plaisir d’y revenir est déjà installé dans mon cœur.
J’ai souvent écrit le mot « découvert » et la visite de votre coin en fut une grande découverte pour moi.
Jocelyne Paré.
Ce fut une semaine très agréable, car premièrement avec l’accueil que nous avons eu, cela ne peut être autrement. De belles rencontres avec les gens que nous ne connaissions pas et avec qui nous avons partagé nos passions de retraité. Une belle température qui nous a fait voir toutes les couleurs des Îles. Les couchers et levers de soleil, la beauté des plages et leurs ressources qui nous fournissent du matériel pour artiste : projet de bricolage avec pierre, photos qui vont servir pour faire de nouveaux tableaux de pastel et plein la tête de très belles choses.
Merci à tous ces gens qui ont façonné ces merveilleuses Îles.
Je dis à bientôt. Je vais revenir!
J’ai oublié cette bonne nourriture qui mérite cinq étoiles.
Nicole Fournier.
Bonjour toi que je ne connais pas. Tu as su venir chercher dans mon cœur cette nostalgie, cette paix, le bonheur que seule toi, les Îles, connait, cette grandeur, ce repos que nous avons tous mérités.
Pourquoi viens-tu toucher mon cœur que moi seule avais barricadé si fort et toi, une seule vague et me voilà si douce et si près de moi-même que j’ai le vertige, de penser à tout ce que je ressens.
Ô toi mes Îles, que mon plus grand désir reste près de toi.
Claudine St-André.
Je veux vous remercier sincèrement vous toutes mesdames qui avez passé cette heure avec moi. Ce moment de partage que nous vivons toutes ensemble me touche droit au cœur et me fait grandir.
Bonne semaine à toutes et à tous.
et quelles photos! C'est vraiment un monde à part
RépondreEffacerMerci Sandra.
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