Oui, c’est vrai, j’ai vécu tout cela en presque quatre semaines de voyage, à vivre dans notre campeur minimaliste, mais très confortable.
À part quelques jours d’hôtel, nous avons été accueillis par la famille et des amis pour les besoins sanitaires essentiels.
Après les huit semaines passées dans une cabine sur le Vacancier CTMA à naviguer sur le St-Laurent et le Golfe et quatre semaines dans une Dodge Caravan à sillonner les routes du Québec, c’est tout un réapprentissage pour retrouver sa vie de tous les jours à la maison.
Voilà à peine une semaine qu’on est revenu, ce qui explique mon silence sur ce blogue, et je commence seulement à reprendre possession de mon univers terrestre et « fixe ».
Cette vie de voyageur que j’ai vécue pendant trois mois m’a renforcée dans mon caractère d’aventureuse. Je me connaissais déjà ainsi, cela ne m’a permis que de le confirmer et d’en apprécier tous les avantages.
Bien entendu, voyager à deux est tout un défi. Notre environnement est étroit et le respect de l’autre et de son espace, si petit soit-il, est le secret d’une bonne entente et de la réussite d’une telle aventure.
La saison s’y prêtant, nous avons observé le changement graduel des couleurs d’automne tout au long de notre parcours.
La nature nous offre sur un plateau ses beautés. À nous de les accueillir et de les graver au fond de notre mémoire. Parcourir les routes de cette façon nous libère de la vie trépidante qui est la nôtre, qu’on le veuille ou non. Plus de bulletins de nouvelles catastrophiques ou choquants, plus d’obligation journalière de se connecter au monde virtuel, seulement se laisser aller au gré des routes et se laisser imprégner des bienfaits reposants des paysages, tous aussi différents et magnifiques les uns que les autres.
Seulement six jours depuis mon retour et j’ai déjà envie de repartir, je ne sais où, seulement là où la route me guidera. Il me semble que l’on apprend plus sur la terre, le monde, les gens durant ces voyages que d’écouter la télévision dont nous ne choisissons pas le contenu, mais nous le subissons.
Notre première escale, Montréal, pour le lancement de notre roman UN CADAVRE DANS LE CHALUT, au restaurant Les Iles en Ville à Verdun. Bel accueil, rencontre avec des amoureux des Îles et/ou des romans policiers. Retrouvailles avec des passagers du Vacancier venus nous écouter ou tout simplement passer une soirée en notre compagnie. Merci à tous pour votre visite.
Crédit photo : Josette Thibault
Ensuite, ce fut l’occasion de passer du temps avec les enfants et les petits-enfants (un cinquième qui s’en vient bientôt). Toujours un grand plaisir. Retour sur la route vers le centre du Québec, plus précisément, la Mauricie. Visite chez des amis très accueillants et pour la première fois, j’ai assisté au Potirothon de Bécancour. La pesée de la plus grosse citrouille.
Petit clin d’œil à un artiste qui décore des citrouilles pour l’occasion.
Direction l’Est, par Québec, puis Rimouski. Belle ville au bord du fleuve et ses petites îles au loin. Accueil chaleureux pour une séance de signature à la librairie l’Alphabet et de nouvelles rencontres amicales qui font chaud au cœur.
Le temps est venu de revenir chez nous, traversant la Matapédia puis le Nouveau-Brunswick et enfin l’Île du Prince-Édouard avant d’embarquer sur le Madeleine.
Notre vie d’aujourd’hui est faite d’obligation, de stress, il faut aller plus vite, courir toujours plus. Les journées n’ont pas assez de 24 heures. Vivre ces 3 derniers mois m’a permis de me détacher de tout cela et d’apprécier la vie tout simplement avec ce qu’elle nous partage. J’ai fait de belles connaissances, j’ai eu des discussions intéressantes avec des personnes agréables. Bien sûr, ce n’est pas positif à 100 %. Il y a toujours un petit quelque chose ou une personne qui casse la magie. Cela nous permet d’apprécier le beau et le gentil que l’on côtoie et d’en prendre conscience encore plus.
Voyager dans un petit campeur, partir à l’aventure est un ressourcement avec notre propre intérieur. Même si nous étions deux, nous avions de longs moments silencieux. Cela nous donne la chance de méditer, de réfléchir, au calme, bercé par la route et les paysages. Bien entendu, c’est toujours mieux quand la météo est de notre côté, comme ce fut le cas.
Aussitôt que l’occasion se présentera, j’aimerais repartir, mais pas seulement quatre semaines. Non, plusieurs mois, traverser le Canada d’est en ouest, faire des arrêts pour rencontrer les gens de la place et découvrir d’autres paysages qui me sont inconnus. J’aimerais beaucoup et en même temps, je « crains » d’adopter ce mode de vie.
Quelle meilleure façon pour se laisser inspirer de nouveaux romans !
Revenons à quai ou à terre; pour celles et ceux qui n’ont pas encore eu la chance de se procurer un exemplaire de notre livre, vous pourrez le trouver aux places suivantes :
Montréal : Librairie de Verdun au 4455 rue Wellington
Restaurant Les Îles en Ville au 5335 rue Wellington
Trois-Rivières : Chez Hélène Clément au 1220 rue Lepage – tel : 819-371-9474
Québec : Librairie Pantoute au 286 rue St-Joseph Est
Librairie Pantoute au 1100 rue Saint-Jean
Rimouski : Librairie l’Alphabet au 120 rue St-Germain Ouest
Et bien sûr aux Îles-de-la-Madeleine : Librairie Plaisance – Jean-Coutu – Proxim – Coop l’Unité – Photocopies BD.
Bonne semaine à toutes et à tous.
Crédit photos : Dominique Damien
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