Se rendre aux Îles-de-la-Madeleine avec le CTMA Vacancier n’est pas seulement une visite aux Îles, c’est tout un périple, une découverte et une expérience incroyable sur le fleuve Saint-Laurent.
Je résume ici la traversée du fleuve aller-retour et ses beautés.
Bien entendu, la croisière débute le vendredi à Montréal. Tout commence sur le stationnement du bassin Bickerdike avant d’embarquer sur le navire. À partir de ce moment-là, nous sommes aux Iles-de-la-Madeleine, donc à l’heure des Maritimes. À 16 h, précise, il est temps de larguer les amarres et nous glissons sur le fleuve, direction est, en longeant le port.
Des embarcations de plaisance nous escortent en saluant les passagers sur les ponts. Que ce soit à bâbord ou à tribord, les rives du fleuve sont magnifiques. On essaie de reconnaître les villes. Traverser le Québec sur le fleuve St-Laurent donne une autre vision des régions.
Avant d’approcher Trois-Rivières, sur l’heure du souper, il y a le premier changement de pilote. Entre Montréal et Les Escoumins, ce sont des pilotes du St-Laurent qui sont à la barre du navire. Le premier gouverne entre Montréal et Trois-Rivières, ensuite, changement à Québec jusqu’aux Escoumins. Des Escoumins aux Îles-de-la-Madeleine, c’est le capitaine du bateau qui a les commandes. Alors que nous ralentissons, un petit bateau nous rejoint et, tout en suivant la même vitesse, il s’approche jusqu’à la porte où le pilote à bord descend laissant la place au suivant. C’est toujours intéressant à voir et il y a foule au bastingage.
Plus tard, vers 23 h 30 ou minuit, nous approchons de Québec. Quel spectacle de voir le Cap Diamant et le Château Frontenac illuminé. Même à cette heure tardive, les ponts bâbords sont occupés. Toujours de belles photos à prendre.
Samedi : Tôt le matin, aux abords de Tadoussac, pour les amateurs et les lève-tôt c’est l’occasion de voir des baleines. Ensuite, c’est au tour de la côte gaspésienne de nous émerveiller. Les nombreuses éoliennes nous saluent de leurs palles tournant avec grâce. Petit à petit, les côtes de la rive nord disparaissent et nous entrons dans le golfe Saint-Laurent. Aux alentours de 23 h, nous accostons brièvement à Chandler en Gaspésie où quelques passagers embarquent. Puis c’est la traversée du Golfe de nuit. À notre réveil, nous approchons des Îles-de-la-Madeleine le dimanche matin. Très souvent, nous croisons le Madeleine, le traversier qui se rend à Souris. C’est alors que les deux frères se saluent en faisant actionner leur sirène.
Accostage, débarquement et visites pour les passagers durant 3 jours.
C’est le temps du retour et des escales. Mardi 21 h, le Vacancier quitte le port où des Madelinots saluent les visiteurs venus s’imprégner de l’air et des couleurs des Îles. En juillet, cela coïncide avec le coucher du soleil.
Mercredi : C’est très tôt que nous arrivons à Chandler pour une escale de 6 heures environ.
Possibilités diverses. Excursion à Percé et Gaspé par autobus, découverte de Chandler par la piste cyclable à pied ou à vélo, navette régulière vers la marina ou le Centre des Bâtisseurs. Midi, tout le monde à bord et à 13 h on repart. On longe à nouveau la Gaspésie en commençant par le rocher percé.
On continue ainsi à remonter le fleuve et à apprécier la nature qui le délimite. Ce beau bateau blanc glissant sur l’eau laissant de l’écume dans son sillage traçant sa route. Quelques fois, nous croisons d’autres paquebots et c’est toujours un spectacle à admirer.
Jeudi : 13 h 30 environ, arrivée à Québec. Le château Frontenac, majestueux, domine les quais. Comme pour Chandler, plusieurs possibilités sont offertes. Visite de la basse ville, le quartier Petit Champlain ou, avec le téléphérique, promenade dans la haute ville au pied du château et les rues avoisinantes. Aussi belle piste cyclable directement à la sortie du bateau. C’est aussi le temps de rencontrer famille ou amis. Après plus de 5 heures, il est temps de remonter à bord avant le départ à 20 h.
La croisière touche à sa fin. Dernière soirée à bord, dernière nuit avant l’accostage à Montréal vers 6 h du matin. Les passagers quittent, la tête et les yeux remplis de souvenirs et de belles images. Certains, le cœur gros, retournent chez eux avec l’envie de recommencer.
Je voudrais ajouter un petit poème qui m’a été envoyé par une participante à un atelier d’écriture. Elle l’a écrit alors qu’elle retournait chez elle en débarquant du bateau le vendredi matin.
Pas d'eau
Pas d'eau, pas d'écho,
Pour refléter mes pensées
Pas de miroir pour me voir
Pas d'espace pour mon âme lasse
Pas d'eau, pas d'écho
Pas de vagues où je divague
Pas de bleu pour mes yeux
Pas de musique, de voix magiques
Pas d'eau, pas d'écho
J'ai le cœur gros sans mon bateau.
Johanne
Elle a très bien su exprimer ce que l’on ressent, ce que j’ai ressenti lorsque j’ai quitté le bateau pour la dernière fois.
Bonne semaine à toutes et à tous.
Crédit photos : Dominique Damien
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