Avant de vous dévoiler la suite
de l’aventure de Robert et sa participation à un concours de mots croisés,
j’aimerais vous parler de ce que j’ai vécu en fin de semaine.
Vivre sur une île implique
d’être entouré de bateaux de toutes sortes. Bateaux de plaisance, de pêche,
commerciaux, mais aussi des bateaux pour des usages très précis. C’est le cas
du remorqueur le SPANISH MIST.
Samedi, j’ai eu le privilège de
passer la journée à bord alors qu’il avait pour mission de déglacer le chenal
afin qu’un immense bateau puisse s’approvisionner à la mine de sel et repartir
vers le lieu de sa destination. La baie étant complètement gelée, ce gros
navire n’aurait pas pu se frayer un chemin à travers les glaces.
Ce fut une expérience
extraordinaire de vivre dans la timonerie du SPANISH MIST les manœuvres
effectuées avec brio par son capitaine permettant à l’ATLANTIC ÉRIÉ d’entrer et
de sortir du chenal pratiquement sans encombre.
Un grand merci au capitaine
Ronnie Lejeune pour son accueil et sa gentillesse ainsi que les 3 autres
membres de son équipage.
Maintenant, voici la suite du
texte et le voyage de Robert.
Chapitre 2
Robert
est assis dans un siège très confortable de première classe dans l’avion qui
l’amène en Irlande. Jusque-là, il n’est pas déçu de toute cette aventure. Il se
sent comme un personnage très important. Il atterrit à l’aéroport de Dublin où
un homme portant une casquette l’attend avec un panneau portant son nom. Il se
présente comme le chauffeur du Comte. Une limousine l’emporte jusqu’au château
situé non loin de la mer, en pleine campagne à l’orée d’un bois, à l’écart de
toute autre habitation. Trois tours rondes encadrent la bâtisse de pierres
datant de plusieurs siècles.
À
son arrivée, deux autres candidats sont sur place. Les présentations sont
faites. Julie Procter et Marco Sanchez. Un serviteur les conduit à leurs
chambres respectives en leur annonçant que le souper sera servi à 20 heures en
bas et qu’ils doivent s’y présenter trente minutes avant, vêtus des habits
déposés sur leur lit. Les trois invités se regardent, intrigués, mais décident
de se prêter au jeu. Les chambres sont immenses et sombres, ce qui accentue le
côté mystérieux de la situation. Robert découvre son habit et sourit. Le Maître
des lieux veut créer une ambiance étrange et il y réussit.
19 h 30
– Robert sort de sa chambre et se rend à la salle à manger. Salle immense avec
un plafond ressemblant à une coque de bateau inversée avec des poutres noires.
Mur et plafond sont blancs, plancher de bois de chêne foncé, un grand tapis
sous la table, des tableaux accrochés aux murs.
Plusieurs
sont déjà là. Il est aussitôt suivi par les deux derniers. Ils sont tous
habillés de costumes du moyen-âge. Les femmes portent des robes bustier rouges ou
bleues ou brunes, commençant à la naissance de la poitrine, resserrée jusqu’à
la taille puis évasée jusqu’au sol, les manches longues moulantes en forme de
tube. Une bordure de fourrure entoure le poignet et termine le bas de la robe.
Elles portent aussi de petites chaussures noires. Elles ont toutes été coiffées
de grosses boucles relevées et un diadème, posé sur le front, retient un voile
qui leur tombe sur les épaules. Quant aux hommes, ils ont revêtu des pantalons
collants noirs serrés aux chevilles, entrés dans des bottines souples évasées
noires également. Une veste en fourrure rouge ou bleue ou verte ou beige,
manches bouffantes et serrées au poignet, fermée par une ceinture, portée
par-dessus une tunique blanche sans col et sans manches.
Bien
entendu, le menu est à l’image de l’atmosphère qui règne dans le château. Petit
à petit, les discussions s’animent et les dix candidats font connaissance. Le
Maître ne les accompagne pas pour le souper. Le repas terminé, le café servi,
une voix retentit en écho dans cette immense salle.
—
Chers amis, bienvenue dans mon humble logis. J’espère que ce modeste repas vous
a plu. Voici comment se déroulera la compétition. Elle aura lieu sur trois
jours. Selon votre niveau d’excellence à tous, il pourrait y avoir deux
épreuves par jour. Pour être admis à l’épreuve suivante, vous ne devrez faire
aucune faute, même une simple erreur de frappe. Vous n’aurez aucune possibilité
de correction. Bien entendu, vous aurez un temps déterminé pour achever votre
grille. Chaque erreur ou tout dépassement de temps amènera une sanction fatale.
À
ces mots, les dix concurrents se lancent des regards inquiets et
interrogateurs. Subitement, ils ne sont plus de simples convives autour de la
même table, ils sont devenus des rivaux.
—
Sur ce, poursuivit la voix, je vous souhaite une bonne nuit. Le déjeuner sera
servi à 7 h 30 avant le début de la première phase de la compétition.
Bonne chance à vous tous et que le meilleur gagne.
Personne
n’ose parler et chacun se retire dans sa chambre.
… à suivre.
La semaine prochaine, nous assisterons à la
première épreuve.
Bonne semaine à toutes et à tous.
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