Prendre un peu de recul sur notre vie de tous les jours, relaxer en
vacances, se laisser transporter vers une nouvelle destination, vers un nouveau
lieu à découvrir nous fait comprendre certaines choses, nous apprend beaucoup
sur nous ou sur les gens qui nous entourent. Tout cela transparaît dans les
textes ci-dessous.
D’un bateau de croisière à un petit bateau moteur.
Les bateaux, la mer.
Mon univers depuis quelques
années. Depuis que je me suis laissée dériver vers les Îles de la Madeleine. Je
ne peux vivre sans voir la mer et les bateaux qui la traversent.
En arrivant à quai dimanche
matin, je suis descendue de ce grand bateau blanc après 5 jours à naviguer sur
le fleuve et dans le golfe. Trois heures plus tard, je montais à bord d’un
petit bateau, blanc lui aussi, puis, mon conjoint et moi, faisions route vers
l’Île d’entrée.
En direction de l'Île d'Entrée |
Après deux heures sur une mer
mouvante, en essayant de nous tenir en équilibre entre deux vagues, nous avons
accosté au petit port de l’Île d’Entrée au milieu d’autres bateaux plus gros,
plus rapide.
Après un court arrêt, le temps
de manger une crème glacée, nous voilà repartis. Deux autres heures sur la mer
de plus en plus houleuse. Le soleil nous a accompagnés tout au long.
Quatre heures pour nous, alors
que pour des bateaux plus rapides cela aurait pris seulement deux heures, voire
même moins. Mais quatre heures de pur bonheur pour moi, car j’étais sur l’eau
et dans un bateau.
Bien qu’épuisée à force de
compenser les mouvements du bateau, cet après-midi-là fut un moment qui restera
dans ma mémoire aussi longtemps que celle-ci fonctionnera.
À quand la prochaine promenade
en bateau? J’ai déjà hâte!
Dominique
Damien
De quoi parle-t-on le plus
souvent aux Québec? Je pense et je crois aussi que c’est de la température.
Aux Îles cette semaine,
c’était beau temps, ensoleillé et vent doux, tous les jours.
Le soleil, le sourire, les
histoires du terroir, ça, c’est les Madelinots.
Le vent doux, les falaises, ce
sont les bienvenus de tous les jours que les îles nous apportent.
Les Îles en été, c’est la vie,
la joie et les relations humaines à leur maximum.
J’ai beaucoup voyagé et certains
pays étrangers me resteront toujours étrangers. Mais les Îles me seront
toujours sympathiques, presque familières, avec des souvenirs de beaux paysages
et de bonnes gens.
Je souhaite que mes enfants et
petits-enfants connaissent un jour les gens de « ce pays ». Ce séjour
a été surtout une rencontre de « têtes blanches » ou autres avec
différentes couleurs sur le dessus des cheveux.
Je souhaite à tous les
prochains visiteurs de rencontrer un guide comme nous avions (Damien) qui nous
a fait connaître et aimer son coin de pays avec l’humour que l’on connaît aux
Madelinots.
Je me souviendrai longtemps de
ces plages au sable rouge, de ces dunes à perte de vue et surtout des accents
que j’ai beaucoup aimés. Les histoires des Îles nous ont fait connaître des
gens courageux, rieurs et surtout serviables. L’entraide entre chacun est
toujours revenue dans les histoires de ces Madelinots.
Je demeure loin des Îles, mais
mes souvenirs resteront dans ma mémoire, tant que la « cinquième saison de
ma vie » n’y mettra pas un terme.
Voyager c’est vivre autrement
Pendant quelque temps.
Voyager c’est apprécier
l’inconnu
Que l’on n’a jamais vu.
Voyager c’est voir le monde,
Apprécier les différences des
mondes.
Céline
Caron
Un moment de grâce aux Îles.
Le voyage aux Îles de la
Madeleine était sur ma liste de choses à faire avant d’être incapable
physiquement de le faire.
Pourquoi était-ce sur ma liste?
Mon père a toujours rêvé d’y
aller et son rêve ne s’est pas réalisé. Je l’ai donc fait à sa place, accompagnée
de son âme.
Notre dernier beau moment sur
l’île a été la visite à l’église de la Vernière.
L'église de la Vernière |
À cet endroit, une belle
surprise nous attendait et cela n’était pas compris dans notre forfait. Une
charmante dame d’une grande générosité, chanteuse d’opéra à la retraite, a
interprété pour nous l’Ave Maria de Schubert, sans musique. Mon père aimait
beaucoup cette chanson qui apaise l’âme et qui nous donne des ailes pour
continuer à vivre.
Suzanne
Brochu.
Voyage rêvé aux Îles de la Madeleine.
Dans l’attente, dans la
préparation.
Dans le stress et dans
l’émotion!
Depuis longtemps, nous en
parlions
De cette aventure « au
large ».
Cela me semblait si loin,
Ce mystérieux et merveilleux
voyage.
On en parlait à nos amis, à la
famille, parfois enchantés, parfois sans réaction.
Ces derniers nous
encourageaient ou tentaient de nous dissuader de prendre action.
Chaque conte, chaque récit et
chaque photo sur le sujet grandissaient notre désir de découvrir.
« Oui cet été, c’est
cette fois que nous nous laisserons tenter, que nous nous permettrons de partir ».
Les préparatifs, l’assurance,
les économies pour y arriver. La lecture, les vidéos, les rencontres pour
s’informer. Finalement, notre petit fils qui y passera deux étés pour faire un
stage et y apprendre son métier.
Ce petit fils adore « les
Îles » et tombe amoureux d’une petite « Madelinienne ».
Nous sommes aujourd’hui
arrière-grands-parents d’un petit amour, moitié Madelinot, moitié Québécois,
mais encore de nationalité « Canadienne ».
Si peu dit, tant à ajouter, ce
qui reste est ce que nous avons découvert et aimé et qu’il faudra partager avec
cette demoiselle de Fatima que notre cœur a gagnée.
Anne-Marie
Chiasson.
Pointe Basse |
Moi ce qui me tracasse, c’est
mon fils de 27 ans. Il se tient en gang et consomme de la drogue… Ça me fait de
la peine chaque minute de ma vie… Cela dure depuis 10 ans et je n’en peux plus.
Il y a deux mois, je lui ai
demandé les clés de la maison et ça a été pénible. Depuis, j’essaie de penser à
moi et à mon mari. J’ai décidé de faire un petit voyage aux Îles de la
Madeleine. C’est le premier voyage de ma vie et c’est inoubliable. Les gens
sont contents de nous voir et surtout souriants.
Ils racontent des histoires
des Îles qui me font rire et pleurer. Je me sens bien avec les gens des Îles de
la Madeleine. Les visites guidées, jamais je ne les oublierais.
Quand j’ai quitté les Îles,
j’ai versé des larmes. Les gens sont simples, sympathiques et adorables. C’est ce
dont j’avais le plus besoin pour mes vacances. Les années passées, je restais toujours
à la maison, en pensant que mon fils avait tout le temps besoin de moi, car il
se cherche encore, ne fait pas les bons choix dans la vie. Et ça continue à me
faire mal.
Aller aux Îles, m’a fait
prendre du recul et du temps juste pour moi.
Quand je vais retourner au
travail, je vais me sentir plus légère dans ce qui me tracasse… et dans mon
cœur.
En passant, l’air est pur aux
Îles et c’est calme sur les routes en comparaison à Laval.
J’en ai long encore à
raconter, mais ça serait trop long…
Danielle
Bertrand
Je veux remercier les participantes à mon atelier d’écriture pour leur
présence et le bon moment que nous avons passé, mais aussi pour avoir partagé
une petite partie de leur vie et les émotions qui en découlent.
Bonne semaine à toutes et à tous.
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