Cette semaine, je vais parler d’un
sujet plus sérieux. Le point de départ fut le poème qu’un ami m’a transmis et
m’a permis de vous partager.
Par respect, j’ai volontairement
supprimé le nom de l’auteur du poème et de la personne à qui il s’adresse.
*The identity of the persons involved have been witheld to protect their
privacy
Voici le poème que j’ai adressé à
mon amie lors la perte de son fils.
Le 4 juin 2008
Lorsque tu m’as appelé ce
jour-là,
Les yeux pleins de larmes,
d’un murmure sanglotant
Tu m’as dit :
Mon Christopher s’est enlevé la
vie.
Mon cœur se serra, sauta un
battement ou deux.
Ressentant immensément ta
douleur pour la perte de Christopher,
Plus que tu ne pourrais l’imaginer.
Personne et rien ne pourra
jamais remplacer Christopher.
Le beau jeune homme troublé et
malheureux,
Décédé si prématurément,
Alors qu’il n’avait à peine que
vingt-cinq ans.
* * *
Que dire dans ces situations?
Recevoir de tels appels de personnes proches et chères bouleverse plus
que l’on puisse imaginer. On ne peut rester insensible à ces peines. Peu
importe l’âge ou la raison, nous ne sommes jamais préparés à vivre cela.
« La compassion est une prédisposition à la
perception et la reconnaissance de la douleur d'autrui, entraînant une réaction
de solidarité
active, ou seulement émotionnelle ».
La compassion est un
sentiment fort et n’est pas malsaine vis-à-vis de la personne touchée. On
aimerait avoir les outils pour faire en sorte que sa douleur ou son mal-être
disparaisse. Malheureusement, nous ne pouvons prendre sur nos épaules toutes
les détresses des autres sans être atteints nous-mêmes. En même temps, nous ne
pouvons rester insensibles.
Nous avons tous, un
jour ou l’autre, appris de mauvaises nouvelles. Même si ce n’est pas la
première fois, on se retrouve tout aussi démuni. Il n’y a pas d’habitude à
prendre pour ce genre de situation. Chaque peine, chaque malheur sont différents
et viennent nous chercher chaque fois.
Alors que faire?
Comme cet ami, le
simple fait d’avoir écrit ce petit poème, d’avoir pu décrire ses sentiments a
dû apporter beaucoup à cette mère inconsolable. Simplement être à l’écoute peut
aider beaucoup. La personne qui souffre ne veut pas forcément des conseils ou
des solutions. Elle veut simplement partager son malheur et ne plus être la
seule à le supporter.
Est-ce que cela allège
le fardeau?
C’est possible, mais
je pense surtout que cela doit faire sentir que l’on n’est pas seul.
Vivre un deuil, quel
qu’il soit, dans la solitude doit être extrêmement difficile. La souffrance n’a
aucune solution pour sortir de notre corps. Elle s’enracine et finit par nous
détruire. Alors que si on partage, si on parle, si on raconte notre chagrin, on
lui permet de sortir et de s’évanouir. Il restera toujours un petit quelque
chose en dedans de nous qu’on ne pourra effacer complètement, mais nous serons
capables de vivre à peu près normalement.
La seule chose qu’une
personne en deuil ne veut pas entendre est ce genre de phrase :
« Avec le temps,
tu finiras par oublier ».
« Change-toi les
idées et tout finira par s’arranger ».
Il en est de même pour
la perte d’un être cher que pour une personne atteinte d’une grave maladie.
Nous devons être à
l’écoute de nos proches ou à l’inverse ne vivons pas nos épreuves en solitaire.
Écoutons et partageons.
Bonne semaine à toutes et à
tous.
Aucun commentaire:
Publier un commentaire