La tête dans les vagues

Assise à ma table, face à la mer, où le vent souffle les embruns suivant le courant, je trouve l'inspiration qui me permet, au fil des mots, de vous partager mes passions.

dimanche 8 février 2015

IL ÉTAIT UNE FOIS...

Il était une fois, dans un temps lointain, dans un pays lointain…
Les hivers de ma jeunesse avaient leur charme et leur beauté. Enfant, la nature était un grand terrain de jeu.

J’allais à l’école en bicyclette, mais durant la saison froide, si la neige était trop intense, mon frère aîné et moi y allions à pied tirant un traîneau pour nos sacs. J’habitais en haut d’une côte et nous montions tous les deux dans le traîneau pour arriver plus vite en bas. De temps en temps, je m’asseyais dans le traîneau que mon frère tirait, car l’école était assez loin. Même durant les tempêtes, les écoles étaient ouvertes. Nous devions nous y rendre coûte que coûte. On ne se posait pas la question de la température, on s’habillait de nos vêtements les plus chauds et on sortait.

Durant les journées de congé, on s’organisait des circuits de descente en traîneau avec des bosses et des virages. On passait nos journées dehors et lorsque le soleil commençait à descendre on rentrait. Ma mère nous préparait un bon chocolat chaud avec des tranches de pain beurrées. Pas besoin de berceuse quand il était temps de se mettre au lit.
Les paysages étaient magnifiques. Je me souviens d’un hiver, plus rigoureux que les autres avec de la neige plus abondante que d’habitude. Mon père avait fait creuser un sentier entre la maison et le garage, d’une longueur d’environ 80 à 100 mètres. Les murs de neige étaient tellement hauts que lorsque je marchais dans le sentier je me sentais toute petite.
J’habitais alors en campagne et la neige gardait sa blancheur jusqu’à la fonte.

Ensuite, les hivers se sont réchauffés et la neige est devenue moins abondante. La circulation dans les villes salit les bancs de neige soufflée le long des trottoirs ou des autoroutes. Il faut vivre à la campagne, dans des petites rues, pour garder la blancheur du grand tapis blanc qui nous recouvre. Lorsque le soleil brille, nous assistons à un spectacle féérique.
Depuis deux ans, la neige plus abondante nous redonne ces paysages d’antan. Des petites maisons presque ensevelies sous la neige,
des étendues blanches à perte de vue,
des coteaux de neige plus hauts que les enfants, des petits sentiers où juste une voiture peut passer.

Toujours cette blancheur immaculée qui amuse petits et grands, qui endort la nature pour mieux la ressourcer de son eau fraîche et pure au printemps.
Profitons de cette nature et lorsque le soleil est de la partie il est temps d’immortaliser ces paysages.


Bonne semaine à toutes et à tous.

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