La tête dans les vagues

Assise à ma table, face à la mer, où le vent souffle les embruns suivant le courant, je trouve l'inspiration qui me permet, au fil des mots, de vous partager mes passions.

dimanche 10 mai 2015

Le plus beau message d'un enfant à sa mère...

Alors qu’il se trouve dans un endroit clos, sombre, mais confortable, le petit d’homme bouge en toute sécurité. Tout en douceur, il se sent transporter, bercer, il entend une voix douce qu’il commence à aimer un peu plus chaque jour. Chaque jour, mais qu’est-ce que des jours?
De temps en temps, d’autres voix se mêlent, certaines inconnues, d’autres qu’il semble reconnaître.
Le temps passe, l’espace se rétrécit, les mouvements deviennent de plus en plus difficiles. Le petit d’homme sent une pression si forte qu’il veut s’en libérer. Une force incontrôlée le pousse dans un couloir. Il ne sait pas ce qui lui arrive, mais la voix, cette voix qu’il aime déjà le réconforte. Il est dans l’inconnu, mais il ne résiste pas. La pression devient de plus en plus forte, la voix de plus en plus forte elle aussi et différente par moment. Il se sent malmené. Il se laisse guider, se laisse emmener. Tout à coup, ses yeux lui font mal, il est ébloui. Une lumière intense l’entoure. Les sons sont plus forts et plus agressifs. Le confort n’est plus là, il grelotte de froid. Une immense douleur à la poitrine le secoue et il pousse un cri. Pourquoi tout le monde est-il aussi content de l’entendre crier? Qui peut se réjouir de la douleur d’un être si petit?



Heureusement, cela ne dure pas. Aussitôt, il sent le contact chaud d’une peau, celle de la voix qu’il entendait depuis si longtemps, mais le son est plus net. Cette voix, il l’aime déjà, car elle l’a accompagné depuis… depuis quand déjà… depuis aussi longtemps qu’il se souvient.

Le petit d’homme se calme, il est en sécurité. Il sait qu’il ne craint rien. Plus tard, il apprendra que cette voix appartient à sa maman. Cela lui prendra plusieurs mois avant qu’il ne prononce ce mot.
Sa maman n’est pas seulement une voix, elle est aussi le visage souriant qu’il voit lorsqu’il se réveille, lorsqu’il a des douleurs qui le font pleurer, lorsqu’il a faim ou tout simplement lorsqu’elle joue avec lui. 

Petit à petit, le petit d’homme va lui aussi sourire à sa maman, car il est toujours très content de la voir. Il aime se blottir contre elle, sentir son odeur, le contact de sa peau sur la sienne. Cette odeur, il l’a connaît. Dans son espace clos, sombre et confortable, il la sentait déjà.




Le temps passe, le petit d’homme grandit et pour remercier sa maman pour ses caresses, ses sourires, ses réconforts, ses mots gentils, ses berceuses, un beau dimanche du mois de mai, il lui dira :

— Bonne fête maman, je t’aime.

Et il le répétera chaque année, elle le mérite bien.



Bonne fête à toutes les mamans.    

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