La tête dans les vagues

Assise à ma table, face à la mer, où le vent souffle les embruns suivant le courant, je trouve l'inspiration qui me permet, au fil des mots, de vous partager mes passions.

lundi 10 août 2015

De l'émotion à l'état pur...

L’écriture permet de laisser parler nos émotions. C’est bon de les écrire, même si cela vient nous toucher. Cette semaine, j’en ai eu un bel exemple par le texte touchant de Lucienne qui était trop émue pour rester nous le lire. Je la remercie de me l’avoir donné, car c’est très beau. Nous avons aussi une belle réflexion sur la vie, un beau conte et bien sûr de belles réflexions sur la beauté des Îles.

* * *

Mon compagnon de vélo.

Dès qu’il fait beau,
Même par temps gris,
Je me promène en vélo.
Mon vélo blanc qui me suit à chaque escale.

Je ne suis pas seule, sur mon vélo.
Un petit compagnon me suit partout.

Il regarde en avant silencieusement.
Je lui parle, lui demande si tout va bien.
Il ne répond pas, mais bouge la tête.
Je comprends qu’il est content.

Il en a vu des paysages depuis 3 ans.
Paysages ensoleillés, paysages nuageux.
Il s’est même fait arroser par la pluie.
Il ne râle jamais, il garde toujours le sourire.

Il est assis dans un petit panier en avant.
Tout le monde le connaît sur le bateau.
Chacun y va de sa petite tape sur sa tête pour le saluer.

Ce compagnon, c’est ma mascotte.
Malgré le soleil, il ne rougit pas.
Il porte un bonnet blanc et sa peau bleue est insensible aux rayons du soleil.

Vous l’avez tous deviné.
Mon compagnon de vélo est un schtroumpf.
Un schtroumpf qui fait sourire les adultes et émerveille les enfants.

Dominique Damien

Le voyage

Même un prochain ne sera pas le dernier. J’ai toujours mille idées dans ma tête sur toute sorte de sujets.


J’emmène un peu la vie de couple, la vie de perdre son conjoint, un soir de Noël, la tristesse est bien présente.

La peine est toujours là. Pour adoucir mes jours, je revois les beaux voyages que nous avons faits ensemble.

Il me manque les rêves des voyages futurs.
Il me manque sa présence pour pouvoir continuer.

Lucienne

Le temps des Îles.

D’un bloc de terre parti de l’Équateur à sa dissolution lente dans le golfe St-Laurent des siècles et des siècles sont passés.

De la grève au vent violent viennent des embruns de l’Atlantique.

Le temps coule, se déverse, repart et revient.
Le temps des glaces, de la vie, de la mort. Le temps du redoux et son explosion de vie et d’agitation.

Les Îles et le temps retrouvé.
Être au diapason de la nature. Se lever avec le soleil, respirer un air sain.
Prendre le temps de retrouver ses sensations.

Le temps du calme, seul le bruit des vagues frappe mes oreilles.

Le vent murmure doucement.

Exceptionnel aux Îles ? Oui. Moment rare. Ciel bleu, sérénité et temps de découvertes.

Paysage sauvage, mer cruelle, habitants solidaires, conditions de vie rudes, le peuple des Îles est dans le vrai temps. Pas de faux semblants lorsque la nature est votre partenaire et votre adversaire.

Le temps des retrouvailles avec soi-même.
L’espace est source de ressourcement, de questionnement.

Le temps des rencontres, de découvertes de mode de vie différentes, de langues et d’expressions fleuries, de personnalités hors du commun.

Aux Îles, le temps est présent.

Évelyne

Les belles des Îles de la Madeleine.

Hiver 2015 : grands froids, neige, hiver comme je n’en ai pas vécu souvent.

Lundi, le 2 février, un simple coup de téléphone me propose une croisière aux Îles. Sur le champ, sans réfléchir, je dis OUI. Mon rêve depuis longtemps, passer sur le fleuve St-Laurent avant de mourir.

Comme j’avance en âge, il est grand temps. D’autant plus qu’on nous propose aussi de voir le Rocher Percé en prime.

La réservation de cette croisière m’a donné le courage de voir passer l’hiver plus vite.

Journée de mon anniversaire, l’arrivée aux Îles de la Madeleine m’a émerveillée. Coup de cœur pour toutes ces belles maisons colorées semées ici et là sur les collines, m’a charmé instantanément.

Voir bouger au gré du vent les folles herbes qui y poussent partout ; quel décor !

La mer tout autour a fait le reste de la conquête, ce qui m’a fait craquer complètement.

Tous les gens, Madelinots et autres laisseront des traces indélébiles à mon âme qui en a grandement besoin.

Souvenir d’été 2015.

Thérèse

Il était une fois une petite fille qui n’avait jamais eu un arbre de Noël chez elle dans sa maison, et même aucun cadeau non plus.

Mais voilà qu’un beau soir, ses parents qui étaient des gens de club et de party l’amènent avec eux dans un hôtel du village. Elle devait avoir six ou sept ans.

Un monsieur vient alors se joindre è eux et entend la petite raconter son rêve d’avoir un jour, pas des jouets, des cadeaux, mais seulement un beau sapin de Noël tout illuminé.

Plus tard dans la soirée, le monsieur invite le trio à venir prendre un dernier verre chez lui. Mais devinez quoi ? En entrant dans le salon, la petite fille aperçoit le salon de ses rêves. Imaginez la joie et comment les yeux de la fillette pétillent d’envie.

C’est alors devant tant de bonheur que le monsieur se décide à demander à l’enfant si elle voulait bien l’aider à défaire son beau sapin. Ensuite, il a tout emballé les décorations et lui en a fait cadeau.

Depuis ce jour, la petite croit vraiment au Père-Noël. Peu importe les circonstances, il y a pour elle un Père-Noël quelque part pour elle.

Monique

La vie

La vie est-elle si belle qu’on le dit ? Parfois oui, parfois non.
Pourquoi ? Parce que nos yeux, notre tête créent des images qui dépeignent notre état d’esprit du moment.
Il faut apprendre à retenir les images qui nous plaisent et à évacuer celles qui nous dérangent. Pas facile en fait. Pour y arriver, il faut se faire un plan, organiser, classer ses idées, les partager, les mettre par écrit et y revenir souvent.


C’est bien beau d’énoncer tout cela, mais il faut bien avoir le courage, la volonté de le faire et comme ça la vie prendra une tournure plus positive et enrichissante. J’ai bien un agenda pour la gym, alors pourquoi pas un agenda qui réserve un espace è la gym du cerveau.

Mettre par écrit ce qu’on aime et en créer des variations rendront la vie plus belle et positive. Dans le fond, c’est comme observer une fleur qui s’ouvre jour après jour, comme la rose du Petit Prince et contribuer à son épanouissement.

Impliquer les autres dans cet exercice ? Pourquoi pas ? Cela permettra de recréer des liens que parfois nous avons laissé tomber dans l’oubli.

Lina

Un rêve qui ne finit pas.

Ce soir, on reçoit à souper tante Pauline, tout juste de retour de vacances dans l’Est-du-Québec. Elle raconte avec enthousiasme les péripéties de son voyage. François, âgé de cinq ans, écoute avec attention tout en imaginant ces sites enchanteurs.

L’endroit appelé Madeleine l’amène à rêver. Il se voit dans un village où toutes les maisons regardent la mer. Les gens sont charmants et sympathiques. Sur le quai, des pêcheurs lui offrent de monter dans leur bateau pour aller prendre de la morue. C’est la mer à perte de vue. Et il attrape des poissons « gros comme ça » ! L’heureuse excursion se poursuit jusque dans son dodo.

Quelques années plus tard, lors d’une leçon de géographie, l’institutrice explique ce qu’est un archipel : un groupe d’îles. Elle montre des photos d’une formation ressemblant à un hameçon situé en plein milieu du golfe Saint-Laurent. « Ce sont douze îles d’une grande beauté dont six sont reliées entre elles par un cordon de sable. On les appelle les Îles de la Madeleine. Ses habitants ont les caractéristiques des insulaires : simplicité, accueil, débrouillardise », dit-elle.


Au nom de Madeleine, d’un bond merveilleux dans sa tête, François se retrouve dans les histoires de tante Pauline. Aussitôt bouillonnent les images déjà inventées.

Des illustrations font voir de coquettes maisons de toutes les couleurs éparpillées sur les buttes et les vallons d’un vert luxuriant. Des falaises de grès rouge côtoient des dunes de sable blond, aussi longues à traverser que le désert. De partout, on voit l’horizon, on se croit au bout du monde…

Cette leçon intéresse tellement les élèves qu’il n’en faut pas plus pour qu’à douze ans, un projet de classe les conduise à une colonie de vacances en ce lieu magique…

Jeannine
(Voici un extrait d’une petite histoire écrite par Jeannine. Étant trop longue pour être jointe aux autres textes des participants à l’atelier d’écriture, j’ai préféré en publier une partie. Fin septembre, à la fin de la saison, je publierai l’intégralité de ce rêve de François.)

Je remercie les participantes qui ont voulu se prêter au jeu, mais surtout me livrer leurs états d’âme.

Bonne semaine à toutes et à tous.


Aucun commentaire:

Publier un commentaire