L’écriture permet de laisser parler nos émotions. C’est bon de les
écrire, même si cela vient nous toucher. Cette semaine, j’en ai eu un bel
exemple par le texte touchant de Lucienne qui était trop émue pour rester nous
le lire. Je la remercie de me l’avoir donné, car c’est très beau. Nous avons
aussi une belle réflexion sur la vie, un beau conte et bien sûr de belles
réflexions sur la beauté des Îles.
* * *
Mon compagnon de vélo.
Dès qu’il fait beau,
Même par temps gris,
Je me promène en vélo.
Mon vélo blanc qui me suit à
chaque escale.
Un petit compagnon me suit
partout.
Il regarde en avant
silencieusement.
Je lui parle, lui demande si
tout va bien.
Il ne répond pas, mais bouge
la tête.
Je comprends qu’il est
content.
Il en a vu des paysages depuis
3 ans.
Paysages ensoleillés, paysages
nuageux.
Il s’est même fait arroser par
la pluie.
Il ne râle jamais, il garde toujours
le sourire.
Il est assis dans un petit
panier en avant.
Tout le monde le connaît sur
le bateau.
Chacun y va de sa petite tape
sur sa tête pour le saluer.
Ce compagnon, c’est ma
mascotte.
Malgré le soleil, il ne rougit
pas.
Il porte un bonnet blanc et sa
peau bleue est insensible aux rayons du soleil.
Vous l’avez tous deviné.
Mon compagnon de vélo est un
schtroumpf.
Un schtroumpf qui fait sourire
les adultes et émerveille les enfants.
Dominique Damien
Le voyage
Même un prochain ne sera pas
le dernier. J’ai toujours mille idées dans ma tête sur toute sorte de sujets.
J’emmène un peu la vie de
couple, la vie de perdre son conjoint, un soir de Noël, la tristesse est bien
présente.
La peine est toujours là. Pour
adoucir mes jours, je revois les beaux voyages que nous avons faits ensemble.
Il me manque les rêves des
voyages futurs.
Il me manque sa présence pour
pouvoir continuer.
Lucienne
Le temps des Îles.
D’un bloc de terre parti de
l’Équateur à sa dissolution lente dans le golfe St-Laurent des siècles et des
siècles sont passés.
De la grève au vent violent
viennent des embruns de l’Atlantique.
Le temps coule, se déverse,
repart et revient.
Le temps des glaces, de la
vie, de la mort. Le temps du redoux et son explosion de vie et d’agitation.
Les Îles et le temps retrouvé.
Être au diapason de la nature.
Se lever avec le soleil, respirer un air sain.
Prendre le temps de retrouver
ses sensations.
Le temps du calme, seul le bruit des vagues frappe mes oreilles.
Le vent murmure doucement.
Exceptionnel aux Îles ?
Oui. Moment rare. Ciel bleu, sérénité et temps de découvertes.
Paysage sauvage, mer cruelle,
habitants solidaires, conditions de vie rudes, le peuple des Îles est dans le
vrai temps. Pas de faux semblants lorsque la nature est votre partenaire et
votre adversaire.
Le temps des retrouvailles
avec soi-même.
L’espace est source de
ressourcement, de questionnement.
Le temps des rencontres, de
découvertes de mode de vie différentes, de langues et d’expressions fleuries,
de personnalités hors du commun.
Aux Îles, le temps est
présent.
Évelyne
Les belles des Îles de la Madeleine.
Hiver 2015 : grands
froids, neige, hiver comme je n’en ai pas vécu souvent.
Lundi, le 2 février, un simple
coup de téléphone me propose une croisière aux Îles. Sur le champ, sans
réfléchir, je dis OUI. Mon rêve depuis longtemps, passer sur le fleuve
St-Laurent avant de mourir.
Comme j’avance en âge, il est
grand temps. D’autant plus qu’on nous propose aussi de voir le Rocher Percé en
prime.
La réservation de cette
croisière m’a donné le courage de voir passer l’hiver plus vite.
Journée de mon anniversaire,
l’arrivée aux Îles de la Madeleine m’a émerveillée. Coup de cœur pour toutes
ces belles maisons colorées semées ici et là sur les collines, m’a charmé
instantanément.
Voir bouger au gré du vent les
folles herbes qui y poussent partout ; quel décor !
La mer tout autour a fait le
reste de la conquête, ce qui m’a fait craquer complètement.
Tous les gens, Madelinots et autres
laisseront des traces indélébiles à mon âme qui en a grandement besoin.
Souvenir d’été 2015.
Thérèse
Il était une fois une petite
fille qui n’avait jamais eu un arbre de Noël chez elle dans sa maison, et même
aucun cadeau non plus.
Mais voilà qu’un beau soir,
ses parents qui étaient des gens de club et de party l’amènent avec eux dans un
hôtel du village. Elle devait avoir six ou sept ans.
Un monsieur vient alors se
joindre è eux et entend la petite raconter son rêve d’avoir un jour, pas des
jouets, des cadeaux, mais seulement un beau sapin de Noël tout illuminé.
Plus tard dans la soirée, le
monsieur invite le trio à venir prendre un dernier verre chez lui. Mais devinez
quoi ? En entrant dans le salon, la petite fille aperçoit le salon de ses
rêves. Imaginez la joie et comment les yeux de la fillette pétillent d’envie.
C’est alors devant tant de
bonheur que le monsieur se décide à demander à l’enfant si elle voulait bien
l’aider à défaire son beau sapin. Ensuite, il a tout emballé les décorations et
lui en a fait cadeau.
Depuis ce jour, la petite
croit vraiment au Père-Noël. Peu importe les circonstances, il y a pour elle un
Père-Noël quelque part pour elle.
Monique
La vie
La vie est-elle si belle qu’on
le dit ? Parfois oui, parfois non.
Pourquoi ? Parce que nos
yeux, notre tête créent des images qui dépeignent notre état d’esprit du
moment.
Il faut apprendre à retenir
les images qui nous plaisent et à évacuer celles qui nous dérangent. Pas facile
en fait. Pour y arriver, il faut se faire un plan, organiser, classer ses
idées, les partager, les mettre par écrit et y revenir souvent.
C’est bien beau d’énoncer tout
cela, mais il faut bien avoir le courage, la volonté de le faire et comme ça la
vie prendra une tournure plus positive et enrichissante. J’ai bien un agenda
pour la gym, alors pourquoi pas un agenda qui réserve un espace è la gym du
cerveau.
Mettre par écrit ce qu’on aime
et en créer des variations rendront la vie plus belle et positive. Dans le
fond, c’est comme observer une fleur qui s’ouvre jour après jour, comme la rose
du Petit Prince et contribuer à son épanouissement.
Impliquer les autres dans cet
exercice ? Pourquoi pas ? Cela permettra de recréer des liens que
parfois nous avons laissé tomber dans l’oubli.
Lina
Un rêve qui ne finit pas.
Ce soir, on reçoit à souper
tante Pauline, tout juste de retour de vacances dans l’Est-du-Québec. Elle
raconte avec enthousiasme les péripéties de son voyage. François, âgé de cinq
ans, écoute avec attention tout en imaginant ces sites enchanteurs.
L’endroit appelé Madeleine
l’amène à rêver. Il se voit dans un village où toutes les maisons regardent la
mer. Les gens sont charmants et sympathiques. Sur le quai, des pêcheurs lui
offrent de monter dans leur bateau pour aller prendre de la morue. C’est la mer à
perte de vue. Et il attrape des poissons « gros comme ça » !
L’heureuse excursion se poursuit jusque dans son dodo.
Quelques années plus tard,
lors d’une leçon de géographie, l’institutrice explique ce qu’est un archipel :
un groupe d’îles. Elle montre des photos d’une formation ressemblant à un
hameçon situé en plein milieu du golfe Saint-Laurent. « Ce sont douze îles
d’une grande beauté dont six sont reliées entre elles par un cordon de sable.
On les appelle les Îles de la Madeleine. Ses habitants ont les caractéristiques
des insulaires : simplicité, accueil, débrouillardise », dit-elle.
Au nom de Madeleine, d’un bond merveilleux dans sa tête, François se retrouve dans les histoires de tante
Pauline. Aussitôt bouillonnent les images déjà inventées.
Des illustrations font voir de
coquettes maisons de toutes les couleurs éparpillées sur les buttes et les
vallons d’un vert luxuriant. Des falaises de grès rouge côtoient des dunes de
sable blond, aussi longues à traverser que le désert. De partout, on voit
l’horizon, on se croit au bout du monde…
Cette leçon intéresse
tellement les élèves qu’il n’en faut pas plus pour qu’à douze ans, un projet de
classe les conduise à une colonie de vacances en ce lieu magique…
Jeannine
(Voici un extrait d’une petite
histoire écrite par Jeannine. Étant trop longue pour être jointe aux autres
textes des participants à l’atelier d’écriture, j’ai préféré en publier une
partie. Fin septembre, à la fin de la saison, je publierai l’intégralité de ce
rêve de François.)
Je remercie les participantes qui ont voulu se
prêter au jeu, mais surtout me livrer leurs états d’âme.
Bonne semaine à toutes et à tous.
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