La tête dans les vagues

Assise à ma table, face à la mer, où le vent souffle les embruns suivant le courant, je trouve l'inspiration qui me permet, au fil des mots, de vous partager mes passions.

lundi 19 janvier 2015

QUAND LES BATEAUX S’EN VONT… QUAND LES AVIONS S’ENVOLENT…

Chaque matin, le bateau se prépare à accueillir ses passagers.
Chaque matin, l’avion se prépare à accueillir ses voyageurs.
Chaque jour, le bateau largue ses amarres et prend la mer vers sa destination.
Chaque jour, l’avion déploie ses ailes et prend son envol vers son point d’horizon.


Inlassablement beau temps, mauvais temps,
Ces transporteurs remplissent leur tâche sans sourciller.
Parfois au gré des intempéries, des pièces se brisent.
Au fil des années, la structure et la mécanique vieillissent.
L’éclat de la jeunesse s’estompe puis disparaît.

Vient alors le temps des réparations.
Les voyages diminuent pour garder de la force.
Les avaries s’accumulent.
Les temps d’arrêt augmentent.

Petit à petit, ils sont délaissés pour des plus jeunes.
Ils coûtent trop cher à la compagnie, à la société.
Il est temps de les mettre aux rebus.
Pas de pitié, pas de compassion, juste l’abandon.

Le vieux bateau est démantelé.
Sa ferraille est récupérée.
L’avion est mis à l’entrepôt.
Il sera utile pour les nouveaux élèves.

Ni l’un ni l’autre ne transportera plus de passagers.
Dans quelque temps, ils seront oubliés.
Pour certains, une lueur brillera.
Des amoureux d’antiquité leur redonneront une nouvelle jeunesse.
Bien sûr, ils n’amèneront plus personne à leur bord,
Mais ils seront fiers de s’exhiber et d’être admirés.

Bonne traversée et bon vol.


Bonne semaine à toutes et à tous.

dimanche 11 janvier 2015

Longue vie à CHARLIE et à nous tous les CHARLIE du Monde.

J’aurais aimé commencer cette nouvelle année de blogue avec une petite histoire amusante, j’aurais aimé m’amuser avec les mots et les faire rire et vous faire sourire un peu.
Malheureusement, depuis quelques jours la peine a envahi ma vie. Pas seulement la peine… La colère, l’incompréhension, le désarroi, mais aussi l’impuissance sont tous des sentiments qui se bousculent dans ma tête et dans mon cœur. Les derniers évènements tragiques qui se sont produits à Paris en France cette semaine ont traversé l’océan et sont venus me frapper de plein fouet. Je ne connaissais pas personnellement les 12 victimes de CHARLIE HEBDO, seulement ils étaient comme moi citoyens de la France.

À travers eux, nous sommes tous touchés, non seulement en tant qu’être humain, que libre penseur, mais également tous ceux qui se servent des mots pour faire passer leur message. Que l’on soit d’accord ou non avec leurs publications, là n’est pas la question. Certains sont plus modérés dans leurs implications, mais n’en sont pas moins des messagers. CHARLIE HEBDO a toujours parlé au nom de tous ceux qui ont décidé de rester dans l’ombre. Ils dessinaient et écrivaient ce que tout le monde pensait, ils étaient leur porte-parole.

Afin que leur sacrifice ne soit pas vain, CHARLIE HEBDO doit survivre et continuer la tâche de ses créateurs parution après parution. Cet événement a créé un grand vide dans le monde des médias, mais aussi, à travers eux, dans le monde des écrits.











Je n’ai jamais voulu écrire un blogue politisé ou engagé, mais je ne veux surtout pas me faire museler si je décidais de débattre d’un sujet qui me tient à cœur.
Nous vivons dans un monde qui devient de plus en plus fou et c’est avec des hommes et des femmes qui se tiennent debout que l’on aura une chance de retrouver la paix et la tranquillité dans nos pays, nos villes, nos foyers. 


Cette tragédie s’est répandue sur tous les continents et c’est tous ensemble que nous devons avoir une pensée pour les familles et les proches de ces victimes innocentes qui ne faisaient que leur travail en s’amusant.















Merci à eux d’avoir parlé en notre nom et de s’être tenu debout. À notre tour de nous tenir debout.

Bonne semaine à toutes et à tous.