La tête dans les vagues

Assise à ma table, face à la mer, où le vent souffle les embruns suivant le courant, je trouve l'inspiration qui me permet, au fil des mots, de vous partager mes passions.

dimanche 24 novembre 2013

Aller ou ne pas aller au Salon du livre de Montréal.

 

 livres-documents-mon-icone-7622-96   Toute une question! 

En tant qu’auteur, tout ce que l’on cherche c’est la visibilité. Être vu par le plus grand nombre de personnes si l'on veut que notre œuvre se distribue au plus grand nombre de lecteurs. Malheureusement, cela a un coût. Je dirais même plus, des coûts.

Le Salon du livre de Montréal a lieu en ce moment soit du 20 au 25 novembre. Cette semaine, j’étais dans un commerce aux Îles et la personne en face de moi me dit :

— Tu n’es pas au Salon du livre de Montréal? Je ne m’attendais pas à te voir ici cette semaine.

La feuille et la plume   Cela paraît simple vu de l’extérieur. Tout auteur devrait être au Salon du livre que ce soit à Montréal à Québec ou dans tous les salons de la province.

En 2011, j’étais présente au Salon du livre de Québec avec mon éditeur, Les Éditions du Mécène, plusieurs auteurs sur la même table. C’est une maison d’édition indépendante non subventionnée. Je devrais dire c’était, car son propriétaire a décidé de raccrocher. Dur de survivre dans ce milieu face à des maisons d’édition qui vivent grâce aux subventions gouvernementales et qui choisissent de publier ce qui va rapporter. Le choix ne porte pas sur la qualité du livre ou son sujet, mais sur l’auteur. Est-ce une personnalité reconnue? Oui, alors peu importe ce qu’il ou elle va écrire (ou faire écrire par quelqu’un d’autre), c’est vendeur donc le livre va se retrouver sur les tablettes et l’auteur aux salons du livre. La machine médiatique aidant, les personnes qui aiment cette personnalité vont se ruer sur son stand pour acheter son livre et avoir une dédicace. Beaucoup d’entre eux ne liront certainement pas le livre, mais ce n’est pas grave. Ils ont la dédicace de leur idole.

Lorsque j’étais derrière la table à Québec en 2011, une femme est accourue vers nous, le programme du salon entre les mains, regardant à droite et à gauche. Elle semblait vraiment chercher quelque chose de bien précis. Elle nous voit et, son visage s’éclairant, nous demande où se trouve le stand de « X » (je ne me souviens plus de qui elle parlait). À aucun moment, elle n’a regardé nos livres. Je ne sais même pas si elle s’est rendu compte qu’elle s’adressait à des auteurs.

Mon éditeur m’a annoncé le prix d’une table de 2 à 3 auteurs, pour un recoin, dans la section des auteurs et éditeurs indépendants. Je n’en croyais pas mes oreilles : 1 500 $ pour 5 jours. Il faut en vendre des livres pour rentabiliser.

À Montréal, c’est équivalent. Pour un stand de 3 m x 3 m, espace seul : 1 500 $. Pour un espace à partager à deux : 1 140 $. Cela monte jusqu’à 2 010 $ le stand. À tout cela, il faut ajouter les repas (fournis par le traiteur de la place Bonaventure), les déplacements avec nos boites de livres et le logement pour 5 jours. Sans oublier un minimum de publicité. Même si par chance nous vendions la totalité de notre stock, nous n’arriverions jamais à payer de tels coûts.

Les salons du livre sont réservés à l’élite des auteurs publiés par des subventions. On se « fout » littéralement des auteurs indépendants et des trésors qui sont écrits. Je ne parle pas de moi, ici, car je ne suis pas la seule à vivre cette situation. Il y a plus d’auteurs indépendants que d’auteurs subventionnés. Les chances ne sont pas égales.

Quand on regarde le portrait de la littérature en général, on se demande toujours pourquoi on persiste à écrire. La seule raison est LA PASSION. Même si nous ne passons pas dans toutes les télés ou les radios ou les journaux, nous avons nos « fans », nos lecteurs qui nous suivent. Leurs commentaires positifs sont le carburant qui nous pousse à reprendre la plume et inventer de nouvelles histoires pour vous faire rêver, vous mes fidèles lecteurs.

plume et l'écrivain   Je ne vous remercierai jamais assez pour tous ces beaux moments que je vis grâce à votre soutien.

Un petit exemple. En septembre, lors de notre tournée promotionnelle, nous rencontrons 3 Guadeloupéens et ils nous achètent notre roman. Quelques jours plus tard, je reçois un courriel avec un beau commentaire et une commande pour mes trois autres livres publiés. La semaine passée, j’ai envoyé un colis en Guadeloupe vers une « fan ». La même chose est arrivée en septembre. Un passager du vacancier qui a lu notre livre s’est déplacé jusqu’au restaurant Les Iles en Ville pour m’acheter mes trois romans.

Littérature, livre et plume   C’est tout cela qui me fait continuer et avoir autant de plaisir et de passion pour écrire de nouvelles histoires qui, je l’espère, vous plairont autant que les premières.


Bonne semaine à toutes et à tous.

lundi 18 novembre 2013

La tête dans la vie de Charlotte.

Depuis mon dernier message, j’ai travaillé presque sans relâche sur mon manuscrit « Roméo et ses Juliette ». Je suis passée au travers des 233 pages imprimées, chapitre après chapitre, déplaçant certains d’entre eux, modifiant le texte quelquefois. Mais je ne l’ai fait que sur papier, en prenant des notes page après page, afin que la chronologie de l’histoire soit constante.

Par ce fait, j’ai dû faire voyager Charlotte entre les Îles et la Gaspésie.

rocher percé

J’ai aussi fait intervenir un ancien collègue de Charlotte, Jonathan Trudel que l’on retrouve dans mes deux premiers romans (Recherche effrénée à Trois-Rivières – Vengeance par procuration).

Ce ne fut pas facile, car dans mon texte original Charlotte fait face à 5 disparitions de jeunes filles. Dans le contexte de Montréal, on peut penser que cela puisse ne pas avoir le même impact que 5 disparitions aux Îles-de-la-Madeleine. Dans une petite place comme ici, tout se sait et de telles situations ne peuvent passer inaperçues.

C’est donc tout cela que j’ai dû retravailler pour avoir un livre qui se tient et qui, même si ce n’est qu’une fiction, puisse être possible.

Comme me l’a dit une amie cette semaine, c’est pratiquement plus difficile à retravailler un texte de cette façon que de réécrire l’histoire au complet.

Aujourd’hui, j’ai commencé à « remonter » mon histoire totale, en faisant du copier-coller de parties de texte pour les mettre à la place qui leur est due. J’y ai voyagé de longues heures entre les Îles et la Gaspésie. Je n’ai pas vu le temps filer et lorsque j’ai levé les yeux il était 17 h.

Préparer le souper en essayant de revenir « dans ma réalité » n’est pas une mince affaire. Je commence une phrase dans laquelle un mot n’a pas sa place, car il vient de mon manuscrit. Je mélange mon quotidien avec la fiction de Charlotte et de tout ce que je lui ai fait vivre durant ces heures passées avec elle.

Même si je me change les idées en écoutant la télé ou, comme ce soir aller à la piscine, Charlotte et son périple vont faire partie de ma vie et de mes pensées, du matin jusqu’au soir, et même la nuit.

soleil sur l'eau

Je ne me plains pas, car j’adore cela. Je deviens Charlotte. Je pense comme elle, j’agis comme elle. Bref, je suis elle et elle est moi.

moi 2013Bizarre la fille, direz-vous! C’est vrai, mais que voulez-vous, c’est la vie d’une écrivaine passionnée et j’espère rester ainsi encore longtemps, car je voudrais vous offrir toutes les nouvelles histoires qui me trottent dans la tête.

En attendant de continuer dans les aventures de Charlotte, je vous souhaite une bonne semaine à toutes et à tous.

dimanche 10 novembre 2013

Plonger dans l’écriture. Plonger dans mes intrigues…

Quelle belle journée j’ai vécue hier! Une grande partie de la matinée et tout l’après-midi à travailler dans mon manuscrit ROMÉO ET SES JULIETTE. Quel bonheur de retrouver cette sensation de vivre pleinement la vie des personnages, de leur créer des situations!

Mon travail pour ce roman (alors qu’il était écrit, révisé et relu) est de le transposer dans un autre lieu. Cela peut paraître aisé, mais pour ceux qui me connaissent et qui m’ont déjà lu, vous pouvez imaginer la complexité de l’ouvrage. J’adore les imbroglios dans mes histoires. J’aime me torturer le cerveau dans mes intrigues. Et je crois que mes lecteurs aiment cela aussi, c’est du moins ce que je lis dans leurs commentaires. Alors, autant satisfaire tout le monde et c’est avec plaisir que je continue.

Donc hier, sur ma table, étaient étalés mon manuscrit, un cahier où je prends mes notes, un autre cahier plus petit pour les noms, une feuille pour la chronologie des évènements ainsi que plusieurs stylos – 1 bleu, 1 rouge, 1 crayon de plomb et un ruban effaceur.

table de travail

 

Même si mon corps était assis sur la chaise, mes mains traçant les mots sur les feuilles, mon esprit pénétrait les pages imprimés de mon texte qui se transformait en paysage, en visage, en émotion…

Que dire en plus quand, lorsque je lève la tête pour réfléchir et que je vois le paysage en face de moi! Les nuages mystérieux jetant leur faisceau lumineux sur le Madeleine qui vogue vers sa destination ne semblant pas avoir peur et fonçant droit devant.

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Il y a aussi certains matins où le ciel est plus calme, mais tout aussi stupéfiant dans les couleurs.

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Vivre et écrire devant un tel paysage est très inspirant et avec une imagination fertile et « bizarre », disons-le, comme la mienne, c’est facile de créer des intrigues et des mystères.

Je l’avoue, je me trouve chanceuse de vivre ces moments-là, dans ce lieu qui fait partie intégrante de ma vie.

Qu’arrive-t-il à Arabella?

Et bien après une petite révision, le texte est terminé. J’attends le travail de l’illustrateur et, si tout va bien, je vous offrirai une avant-première dans mon prochain blogue.

 

En attendant, je vous souhaite à toutes et à tous une belle semaine. Profitez des belles couleurs que l’automne et l’hiver nous offrent. Appréciez ces saisons souvent mal-aimées alors que, si elles n’étaient pas là, nous n’apprécierions pas autant l’été.

dimanche 3 novembre 2013

Je vous présente ARABELLA.

Pas de panique, je ne vous annonce pas la naissance de mon bébé.

Quoi que!!! C’est pratiquement cela, sauf que c’est un bébé littéraire. En fait, Arabella est l’héroïne de mon prochain livre. Il y a une différence entre Arabella et mes héros déjà édités. Non! Arabella ne fait pas concurrence avec Charlotte Thomas ou Bryan Montambault ou Alice Grandmaison. Elle ne fait qu’agrandir la famille et ceci dans un tout autre registre.

Arabella va vivre de son côté toutes sortes d’aventures et devrait être adoptée par un tout autre public.

Je vous entends déjà me dire (même à distance) :

« Allez, cesse de nous faire attendre. On veut tout savoir ».

Je vous comprends et, moi à votre place, je dirai la même chose. Seulement, j’aime faire prolonger le suspense. C’est ce qui m’a permis d’écrire des histoires de plus de 300 pages et de tenir mes lecteurs en haleine.

OK. OK. Un petit indice. Arabella est orpheline et va être accompagnée par son ami fidèle, un chien qui ne la comprend pas toujours, mais qui ne la quittera pas.

J’ai terminé cette semaine le texte de ce prochain livre. Il y a encore du travail à faire, car une autre personne travaille avec moi, ensuite ce sera la mise en page, puis je commencerai tout le processus d’édition.

J’aimerais être capable de vous donner une date précise pour le dévoilement officiel, mais c’est encore tôt. Je vous tiendrais au courant de l’évolution.

En attendant, la publication d’Arabella, je vais retravailler mon quatrième manuscrit, écrit en 2008, qui attend sur la tablette. Roméo et ses Juliette, c’est son titre, est du même registre que tous ceux déjà publiés, c'est-à-dire un roman policier. Vous pourrez y retrouver Charlotte Thomas responsable d’une enquête très troublante pour elle, qui vient la toucher de près que ce soit d’un point de vue émotionnel ou bien dans sa vie personnelle. J’ai hâte de vous le présenter, car pour une raison que j’ignore, ce roman me trouble beaucoup. Peut-être est-ce la période où je l’ai écrit, je ne peux vous le dire, mais c’est un livre qui me tient vraiment à cœur.

Je vous laisse, car du travail m’attend si je ne veux pas vous faire patienter trop longtemps.

Pour blogue à Dominique (1)Croquis de Georges Gaudet.
Bonne semaine à toutes et à tous.