La tête dans les vagues

Assise à ma table, face à la mer, où le vent souffle les embruns suivant le courant, je trouve l'inspiration qui me permet, au fil des mots, de vous partager mes passions.

lundi 26 novembre 2012

La concentration de l’écrivain.

 
Dans un roman, peu importe le genre, l’auteur a bien entendu son personnage principal, mais également d’autres, plus ou moins secondaires. Très souvent, la personnalité de l’écrivain se retrouve dans le héros de l’histoire. C’est pour cela que je préfère écrire des romans policiers, car, plus jeune, je rêvais de faire ce métier.
Parfois, au fur et à mesure de l’évolution du texte, je me sens proche d’un des «témoins» et je dois me mettre à sa place. C’est à ce moment-là qu’il se passe quelque chose en moi que j’appelle «un dédoublement de personnalité». Rassurez-vous, ce n’est pas dangereux. Je ne fais que m’imprégner du caractère de cette personne que j’ai moi-même créée. Puis lorsque je sors de mon rôle d’écrivaine, je redeviens moi-même. Mais parfois lorsque le passage que j’écris est très prenant ou palpitant, j’ai beaucoup de mal à revenir à la réalité. Dans un petit coin de mon cerveau, mon roman est toujours présent.
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En fait, pour être plus précise, je «vis» et je visualise ce que j’écris en temps réel. Donc, dans ces moments-là, je suis dans un monde parallèle que je me façonne à l’intérieur d’une bulle où moi seule y ai accès.
Dans le roman que nous écrivons, Georges et moi, lorsque nous devons faire interagir nos deux rôles, nous sommes tous les deux dans la même bulle. Ensuite, nous reprenons chacun notre concentration et notre petit monde personnel.
En conclusion pour cette semaine, écrire pour moi est très important. Cela fait partie intégrante de ma vie. À un tel point que quoi que je fasse, où que je sois, une phrase entendue, une chose ou un évènement dont j’ai été témoin, me donne de l’inspiration et de la matière soit pour le roman en cours ou pour d’autres à venir. Car oui, j’ai plusieurs autres histoires à coucher sur papier qui attendent leur tour…
Bonne semaine à tous.
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Chaloupe attendant la marée haute.







lundi 19 novembre 2012

Quand l’informatique nous joue des tours.

 

Je vais revenir un peu sur ce dont j’ai parlé avec vous la semaine passée. C’est-à-dire la façon d’écrire un roman, une histoire ou même un poème. Écrire directement sur l’ordinateur versus noircir des pages de cahiers avant de les retranscrire sur un document informatique. Mis à part les fautes évidentes qui me sautent à la face quand je regarde mon écran, il arrive que nos ordinateurs ne collaborent pas avec nous. Je vous explique ce qui est arrivé à Georges cette semaine. Moi aussi j’en ai été la victime, plusieurs fois, il y a pas mal de temps.

ordinateur

Georges, très concentré, a continué l’écriture de notre roman. Il s’agissait d’un passage très technique sur lequel il avait travaillé de longues heures quelques jours auparavant afin d’être fin prêt au moment de l’écriture. Il est attablé devant moi et je le vois taper sur ses touches avec acharnements alors que moi, de mon côté, j’essaie de surmonter ma difficulté de rester concentrée sur mon histoire alors que je tape sur mon clavier, tout en corrigeant les fautes visibles. Après 4 pages d’écrites, soit environ 20 à 30 minutes, Georges se met à pousser un cri, les bras ouverts, les yeux hagards fixant l’écran…

«Mais sur quoi j’ai tapé pour que tout s’efface» me dit-il désespéré.

Impuissant, il assiste au redémarrage de son ordinateur qui a fermé sa page Word sans avoir fait l’enregistrement au préalable. Après le redémarrage, il essaie par quelques clics de souris de retrouver son travail. Moi de mon côté, pour l’encourager, je lui dis que ce n’est pas très grave, que Word enregistre automatiquement à intervalle régulier les documents et qu’il n’aura pas perdu ses 4 pages. Mais malheureusement, ses paramètres Word n’étaient pas bien configurés et rien de tout ce qu’il a écrit n’a été sauvegardé.

Cette petite anecdote a pour but de vous avertir de vérifier les paramètres dans les options de Word afin d’éviter qu’une telle mésaventure ne vous arrive. Je sais ce que c’est et après ça on a de la difficulté à recommencer à écrire cette partie de l’histoire à cause de la frustration.

Maintenant, parlons un peu d’Alice, mon personnage dans notre roman.

Dans cette profession plus masculine, être une femme est déjà difficile à gérer, mais être la «Chef» l’est encore plus. Ajoutons à cela qu’elle n’est pas une madelinienne d’origine, vous pouvez imaginer tout ce qu’elle doit affronter pour mener à bien cette enquête dans une communauté comme les Îles-de-la-Madeleine. Seulement sa ténacité l’emporte sur tout cela et elle a tout pour se faire respecter dans sa profession. C’est un dur labeur jour après jour, mais elle y parvient.

Belle semaine à tous et à bientôt pour de nouvelles aventures…

 

 

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Voici deux photos de coucher de soleil au phare de l’Étang-du-Nord.

samedi 10 novembre 2012

Écrivain… Quel beau métier!










 Écrivain… Quel beau métier!






Belle semaine d’écriture… 20 nouvelles pages s’ajoutent.
Mais tout un challenge. Comme je vous l’ai expliqué dans mon dernier message, Georges et moi écrivons à deux mains… En fait pour ce roman-ci ce serait plus judicieux de dire… oupsss… d’écrire à quatre mains.

En effet, lors de l’écriture de mes précédents romans, j’écrivais à la main sur un cahier. Par la suite, une fois le roman terminé, je transcrivais tout à l’ordinateur. Cela me permettait d’apporter quelques corrections et quelques modifications à mon texte. Donc j’écrivais à une main…













Cette fois-ci, il a fallu s’adapter. Et je ne parle pas de moi uniquement. Georges et moi sommes deux écrivains avec chacun notre style et notre technique d’écriture. Dans ce roman, nous écrivons chacun de notre côté la partie de notre personnage. Alice, l’enquêtrice, en ce qui me concerne et Robert, le journaliste, pour Georges. Mais bien entendu, il arrive que ces deux personnes se parlent. Alors, nous voilà chacun devant notre ordinateur à nous « chater » afin de faire avancer l’investigation. Donc nous écrivons à quatre mains sur nos claviers.

Ce ne sont pas nous-mêmes qui nous parlons, mais Alice et Robert avec leur propre caractère. Comme un acteur qui joue son rôle. De mon côté, Alice est beaucoup plus acerbe que je peux l’être dans la vie.

Cette façon d’écrire pour moi est toute nouvelle. Pour ce roman, j’ai laissé tomber la plume qui glisse sur le papier pour mettre mes doigts sur un clavier, les yeux fixés sur l’écran en essayant de ne pas me faire déconcentrer par les fautes de frappe visibles et soulignées sur ma page blanche. Oui, c’est une nouveauté, mais en même temps c’est très enrichissant. Entre deux séances de « frappe-clavier », Georges et moi discutons de ce que nous pensons pour la suite de l’histoire, ce qu’untel ou unetelle devrait dire ou faire. Quelle chronologie prendre pour arriver à l’arrestation du coupable sans donner trop d’indices aux lecteurs, mais en les tenant en haleine pour qu’ils aillent jusqu’au bout de notre livre. Je dirais plus… faire en sorte qu’ils n’arrivent pas à s’en détacher et qu’ils aient hâte de le reprendre pour vivre un autre moment avec nos protagonistes.

Je ne voudrais pas trop nous flatter, mais il y a quelques jours, nous avons relu les quelque 160 pages déjà écrites et que nous avions mises de côté durant plusieurs mois. Chacun de nous a eu la même réflexion… « Maudit qu’il est bon ce livre »… et nous étions impatients de terminer notre lecture pour reprendre l’écriture et amener nos héros à la fin de notre histoire.

Lorsque nous discutons de notre livre, il nous arrive de nous mettre à la place de nos « doubles ». Lorsque nous parlons de ce que Alice ou Robert devrait faire ou dire, nous employons parfois le JE et TOI. Cette semaine, Georges a ajouté un petit nouveau qui lui tient à cœur. Il est partagé entre les deux. Il veut l’intégrer dans l’histoire, mais sans mettre de côté le rôle de Robert. C’est tout un défi qu’il s’est lancé, mais cela amène un plus au récit.

Écrire une fiction, entrer dans la peau de nos héros est très difficile à décrire. Pour les gens qui nous entourent, ce n’est pas évident de pénétrer cette bulle que nous nous créons, ce petit univers qui nous appartient à nous seul. Deux écrivains ensemble qui écrivent ensembles, cela amène d’autres « problèmes » (même si je trouve le mot un peu fort). Nous avons notre vision du texte et de l’orientation de l’histoire, mais nous devons respecter le point de vue de l’autre. Cela amène parfois à des discussions mouvementées, mais rassurez-vous, pas aussi contrariantes que celles entre Alice et Robert !!!

Bonne semaine à tous en attendant de vous donner d’autres nouvelles…




Coucher de soleil cet été depuis notre petit bateau.



vendredi 2 novembre 2012

Un roman à venir...


Des petits ennuis de santé expliquent mon silence dans ce blog.
Me voilà maintenant un peu plus forte pour reprendre le clavier et vous donner mes dernières nouvelles littéraires.
Après l’avoir laissé en repos durant quelque temps, mon conjoint Georges et moi reprenons l’écriture de notre roman à deux mains. Qu’est-ce que c’est, allez-vous me dire. Et bien, il s’agit d’un roman policier que nous écrivons ensemble où chacun de nous écrit la partie de notre personnage. Devinez quel personnage est le mien. Pour ceux qui connaissent Georges, je vous laisse deviner quel rôle il tient. Un petit indice sur ce roman, l’histoire se déroule aux Iles-de-la-Madeleine. Bien entendu policier = meurtre et notre roman ne fait pas exception à la règle. Aux Iles, il y a des bateaux donc dans notre roman il y a des bateaux… Mais chut… je veux vous laisser en appétit.  
Donc régulièrement, chaque semaine, je vous donnerai quelques informations sur l’évolution de cette intrigue.
Vous pouvez visiter le blogue de Georges : www.georgesgaudet.blogspot.ca
En attendant, pour cette semaine, voici un petit poème écrit par un après-midi gris et un peu frais.

Souffle de vie
Dominique Damien

Les feuilles frissonnent
Et se balancent.
Les fleurs vacillent
Résistent et tanguent.

Dans ce bal champêtre
C’est lui le chef d’orchestre.
Il augmente son tempo,
Encore, toujours plus haut.

Puis c’est au tour de l’eau,
L’eau de la mer si sage.
Souffle après souffle, elle rage.
Elle augmente ses rouleaux.

L’écume blanche, immaculée
Vient mourir sur le sable couleur d’or,
Emmenant avec elle ses trésors
Survivants d’une ancienne marée.

À nouveau le tempo augmente.
Les oiseaux prennent le courant,
Ascendant ou descendant.
Ils font partie de la danse.

Je suis là, sur la plage
Aspirant toute l’énergie
De ce maestro sauvage,
Le vent, mon souffle de vie.



Vue prise depuis notre patio.