La tête dans les vagues

Assise à ma table, face à la mer, où le vent souffle les embruns suivant le courant, je trouve l'inspiration qui me permet, au fil des mots, de vous partager mes passions.

lundi 26 octobre 2015

La nature, le monde où je vis.

Depuis mon arrivée à Sainte-Martine, dans cette ville qui est maintenant ma résidence, dès que je le peux je pars à la découverte de mon environnement.
Ce jour-là, il faisait beau, très beau même. Je ne peux rester à l’intérieur et je décide de prendre une marche. Je branche mes écouteurs, je choisis ma musique et je marche en direction de la piste cyclable qui borde ma rue. Je tourne le dos au soleil qui me réchauffe et vois mon ombre qui me précède.

Alors que j’avais décidé de faire le vide dans ma tête, la musique aidant, la nature m’inspire. Tout d’abord cette ombre sur cette piste, seule, personne en avant, personne en arrière. Je suis seule au monde sur ce bout de route. 


Je vis dans un monde où la nature est omniprésente. Je la contemple comme un tableau. Je détaille chaque pixel de cette nature qui n’est absolument pas morte, mais extrêmement vivante. 













Je baisse les yeux, une chenille se promène sur la piste. Je la regarde et ne crains pas pour elle, je suis seule à cet endroit.
Elle continue son chemin de travers, elle accélère. Elle est arrivée de l’autre côté et se faufile entre les petites roches.


Je suis contente pour elle, car j’ai aperçu certaines de ses congénères qui n’ont pas eu la même chance. Elle pourra certainement arriver à la fin de son stade d’évolution et devenir un magnifique papillon.







Devant moi, le sentier se transforme en tapis de feuilles. Je le foule et mon âme d’enfant resurgit. Je marche à grands pas et fais voler les feuilles avec mes pieds.








Je suis à nouveau sur l’asphalte et devant moi une feuille orpheline semble épuisée d’avoir essayé de résister à l’attraction terrestre après s’être décroché de sa branche.


Ici, c’est un bouquet de feuilles qui, n’ayant pas voulu se séparer, ont décidé de tomber toutes ensemble. La transition doit être plus facile.


Le petit pont enjambe la rivière de l’Esturgeon qui poursuit son lit.


Un banc sur le bord attend les promeneurs fatigués ou ceux qui veulent simplement admirer le paysage tout en s’abreuvant d’eau fraîche.


Des arbres à droite et à gauche, illuminés par le soleil, me montrent leurs beaux atours que l’automne transforme. 


Sur le bord de la piste, une pomme de pin emporté par une rafale de vent.


L’automne, cette saison qui marque le sommeil de la nature, mais qui nous offre de merveilleux paysages dans une aquarelle de couleurs. 

Il y a quand même certains arbres qui restent toujours verts et se mêlent aux tons chatoyants de rouge et de jaune.


Tiens! Une entrée dans le bois. J’y pénètre quelques pas, mais suis stoppée par le bang, bang des chasseurs.


D’ailleurs, je découvre une plume. Est-ce celle d’un outardeau malchanceux? Il ne sera pas du voyage vers le Sud.


La piste se termine, mais le chemin devant moi continue. Je serais tentée de continuer.
Seulement, un panneau ARRÊT est bien en évidence sur une clôture en arrière des blocs de béton qui barre la route. Je pousserai ma découverte plus loin un autre jour.


C’est le temps de repartir vers mon point de départ. Cette fois-ci, je lève les yeux et me délecte des nuages qui se promènent dans le ciel. Des nuages d’automne, les plus beaux à mon goût. 

Celui-ci joue avec le soleil.


Cette promenade a enrichi ma journée et m’a fait découvrir une nature différente de celle que j’ai côtoyée durant les six dernières années. La nature est belle partout quand on sait la regarder et apprécier ce qu’elle nous offre. Je n’ai pas fini de la découvrir, il me reste encore de belles randonnées à faire.

Je vous en souhaite autant. Bonne semaine à toutes et à tous.

dimanche 18 octobre 2015

L'attrait de l'eau.

Cet attrait je l’ai eu la première fois en 2005 alors que je me dirigeais avec ma voiture sur la route de la Gaspésie. Je longeais la route 132, le long du fleuve St-Laurent. Durant ces 9 jours qu’a duré mon voyage, je me suis rendu compte que j’étais une fille de la mer, même si j’avais vécu une grande partie de ma vie en pleine montagne.

Cette attirance ne m’a jamais quittée depuis, elle m’a même emmenée à déménager aux Îles de la Madeleine en 2009. Quoi de mieux que des îles pour vivre proche de l’eau?

Pour des raisons personnelles et professionnelles, j’ai décidé de vivre 9 mois par année « sur la Grande-Terre » et 3 mois aux Îles de la Madeleine. Mon choix de résidence imposait la proximité de l’eau. Bien sûr, ce n’est pas le golfe St-Laurent qui m’entoure, mais chaque fois que je me promène je longe la rivière Châteauguay ou le fleuve St-Laurent. Ce fleuve sur lequel je navigue depuis 4 étés que j’ai appris à découvrir que j’ai appris à aimer de plus en plus.


Je ne suis pas la seule à avoir cette attirance de l’eau. Je le lis chaque été dans les textes qui me sont offerts. Il y a quelques jours, j’ai reçu un écrit d’un participant à un de mes ateliers d’écriture. Il raconte la vie d’un marin, la vie d’un homme de mer. Je remercie Marc de me permettre de vous le partager.

Avant cela, je voudrais faire un petit aparté. Ce lundi 19 octobre, il y a 17 ans je débarquais d’un avion en provenance de la France. Un vol aller simple pour le Québec. Dix-sept années d’une nouvelle vie qui m’a transformée et dont je savoure chaque instant jour après jour. Bien sûr, ce ne fut pas facile tous les jours, mais ces dix-sept dernières années ont été plus riches en évolution personnelle que toutes les autres qui ont précédé. Cette nouvelle vie m’a amenée à ce que je suis désormais et jamais je n’aurais pensé auparavant être capable d’écrire de simples textes ni de les offrir à mes lecteurs. Alors imaginez, écrire des romans policiers!

Évidemment, il ne suffit pas d’écrire, il faut aussi que quelqu’un lise et qu’un lien unisse l’écrivain et ses lecteurs. Ce blogue est ce lien et je vous remercie sincèrement, mes chers lecteurs, de rester connectés à mes mots et de me laisser vos commentaires.

Voici maintenant le texte de Marc.

Le vieux marin


Sur le bateau de la vie qui passe
Vit le gardien des vieux souvenirs.
Comme un oiseau qui rêve d’espace
Il prend la mer pour ne plus souffrir.

Défiant le ciel de tous ses orages
Le vent du Nord dans ses cheveux blancs
Un arc-en-ciel perce les nuages
Voile à tribord à l’assaut du temps.

Il a foncé

Fier comme un homme         
Tête baissée
Vers sa destinée.
Il a pleuré
Des larmes d’hommes
Dissimulées
Sur sa peau ridée.

Et son bateau
Coupant les vagues
Comme un radeau
En plein océan
Les yeux éteints
Son cœur divague
Il a vieilli
Mais la mer danse toujours pour lui.
Un jour d’avril abaissant les voiles
Il a gravé à l’encre du temps
Au firmament parmi les étoiles
Son beau bateau aux couleurs du vent.

Ses souvenirs empreints de richesse
Se sont créés à coup de marée.
Sans un signal d’ennui de détresse
Il a sombré vers l’éternité.

Il a foncé
Fier comme un homme         
Tête baissée
Vers sa destinée
Il a pleuré
Des larmes d’hommes
Dissimulées
Sur sa peau ridée.

Et son bateau
Coupant les vagues
Comme un radeau
En plein océan
Les yeux éteints
Son cœur divague
Il est parti
Mais la mer se souviendra de lui.

Marc

  

Bonne semaine à toutes et à tous.