La tête dans les vagues

Assise à ma table, face à la mer, où le vent souffle les embruns suivant le courant, je trouve l'inspiration qui me permet, au fil des mots, de vous partager mes passions.

lundi 25 juillet 2016

Mon premier cours de yoga

Exercice intéressant cette semaine. L’automne dernier, dans la préparation de mes ateliers d’écritures, j’ai sélectionné au hasard des mots dans le dictionnaire.
Chaque participant a pigé un mot dans la boîte que nous avons noté sur notre feuille. Au final, 14 mots sont ressortis. Le but était de faire un texte où ces 14 mots seraient inclus.
Beaucoup de plaisir pour la rédaction et ensuite lors de la lecture de chacun des textes. De beaux fous rires.

Voici les 14 mots :

Goulot – Dommage(s) – Jouet – Yoga – Nuage – Zone –Union – Ketchup – Venger – Oie(s) – Quarante – Alarme – Parure – Sérénade.

À l’unanimité, « ketchup » fut le plus difficile à inclure, mais tous y sont arrivés de très belles façons.

Je vous partage ma participation.

* * *

Mon premier cours de yoga

C’est décidé, je me prends en main.

La semaine dernière, alors que je me promenais en auto, je regardais un couple exécutant des mouvements aux abords du parc. Ce n’était pas la première fois que je voyais cela, mais je me demandais toujours à quoi cela pouvait servir.

Deux jours plus tard, un grand stress au travail a déclenché en moi un grand malaise. Je peinais à respirer, la panique s’était emparée de moi.
Mon médecin m’a annoncé que c’était la première alarme et qu’il était temps que je me reprenne. Il m’a conseillé le yoga avant que les dommages n’augmentent.

Me voici donc dans cette salle où quarante personnes semblent en pleine union.
Le professeur commence ses explications d’un ton calme et feutré.

Je dois sortir de ma zone de confort. Mon but est d’abandonner la mauvaise nourriture. Oublier le ketchup sur les frites.


Je l’écoute et ses paroles ressemblent à une sérénade, comme Roméo charmant Juliette. À la fin du cours, je suis sur un nuage.
Telle une enfant ayant reçu le jouet rêvé commandé au père Noël.


Je vide ma bouteille d’eau à plein goulot. Je sens le liquide me nettoyer de l’intérieur. Ce cours est ma première révélation. Je viens de me venger de cette alerte qui a failli m’anéantir.


Je sors, je lève les yeux au ciel. Je me rends compte que je ne le faisais jamais. J’aperçois une colonie d’oies sauvages en plein vol donnant une parure à ce ciel d’un bleu pur.


Ce fut mon premier cours de yoga, mais ne sera pas le dernier. J’ai décidé de regarder autour de moi et de vivre en pleine harmonie avec ce qui m’entoure plutôt que de courir et ne voir que ce qui se passe au bout de mon nez.

Dominique Damien

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Je voudrais remercier tous les participants et surtout la jeune Adèle, 8 ans, qui adore écrire. Elle aime coucher dans son carnet les petites histoires qui trottent dans sa tête. Elle n’a pas osé nous lire le texte qu’elle avait écrit. Elle était très gênée et certains mots étaient difficiles pour elle. Elle m’a laissé sa feuille et je me suis permis de lire. Je n’ai pas voulu la garder pour moi, je l’ai donnée à sa mère, car c’était bien et elle n’avait aucune raison d’être gênée. En partant, elle m’a laissé un cadeau en me disant :

— Quand tu écris, tu pourras mettre ça à la page où tu en es pour la retrouver.

Cela m’a touchée. Merci Adèle pour ta gentillesse et ton naturel. Tu as inspiré une participante d’une belle façon. Je suis certaine que tous, dans la salle, nous avons été impressionnés par ta personnalité. Longue vie dans ton écriture.


Bonne semaine à toutes et à tous.

lundi 18 juillet 2016

Le voyage

Le voyage, le voyage… Fred Pellerin nous en parle avec merveille dans sa capsule diffusée sur TV5 « Voir les choses autrement ».
Après avoir lu le texte dit par Fred Pellerin, nous devions écrire un texte sur le voyage.
Soit un voyage que nous avions déjà fait, soit le voyage de nos rêves ou tout simplement ce que le mot voyage nous inspirait.
Encore une fois, les participantes ont su livrer, dans leurs propres mots, de très beaux textes.

Je vous présente ma définition du voyage.


Le voyage
 
Un mot qui fait rêver beaucoup de monde.
Certains sont des habitués. Leur passeport est rempli de tampons.
Certains économisent durant de longues années pour quelques jours dans un lieu de leu rêve. D’autres attendent encore et encore le moment de leur départ.

Le voyage n’est pas toujours synonyme de bagages.
On peut voyager dans sa tête. Visiter des lieux magiques où personne ne s’est jamais rendu. S’installer pour quelque temps sur une île imaginaire.

On peut voyager en regardant le ciel, la mer, les champs.



Moi je m’évade en lisant. Je m’imprègne des personnages, voire je prends leur place. J’imagine les endroits où se déroule l’action et je voyage au milieu des autres personnages.

Il n’y a pas seulement le voyage intérieur.

J’ai eu la chance de visiter quelques endroits; l’Espagne, l’Angleterre, la Turquie, la Martinique (une autre île), Miami, Orlando…

J’ai aimé ces voyages, j’y ai découvert de belles choses, j’ai rencontré des personnes intéressantes.

Par contre, il y a deux voyages qui me sont plus chers; le tour de la Gaspésie et des Îles de la Madeleine. C’est en Gaspésie que j’ai enfin compris que j’étais une fille de mer. Il me faut de l’eau autour de moi pour que je me sente bien. Alors, imaginez ma visite aux Îles de la Madeleine! Je ne voulais plus partir.


Surtout, ces deux voyages m’ont permis de faire une introspection. Je voyageais seule. Cela m’a aidée à faire le point avec moi-même. Je me suis redécouverte.

À la fin de ces deux voyages, j’étais grandie. J’avais dans les yeux les merveilleux paysages que j’ai sillonnés, mais surtout, j’avais dans le cœur une envie de continuer ma recherche intérieure.

Le voyage forme la jeunesse, dit-on! C’est possible.

Pour moi, il y a des voyages de plaisir, de découverte d’autres lieurs, mais il y a aussi des voyages au fond de nous mêmes qui sont tout aussi intéressants et bénéfiques.

Inutile de se charger de bagages. Voyager léger dans la tête et dans le cœur.

Dominique Damien

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Bonne semaine à toutes et à tous et bon voyage.

dimanche 10 juillet 2016

L'autodescription : Parler de moi

Nouvel atelier d’écriture, nouveau thème.
Cette semaine, j’ai choisi un thème pas très facile que ce soit pour les participants ou pour moi-même : L’autodescription.
Qui sommes-nous, quel est notre parcours, ce que nous aimons, ce que nous n’aimons pas!
Lorsque je l’ai annoncé, tous m’ont regardée se demandant s’il allait rester ou pas. Je les ai rassurés en me dévoilant un peu.

Le top départ était donné pour un 20 minutes d’écriture. À ma grande surprise, tous se sont penchés sur leur feuille et ont noirci les pages sans relever les yeux, aussi spontanément qui s’ils avaient raconté une simple histoire. La peur de se dévoiler, de mal paraître s’était envolée. Ils ont partagé un peu d’eux-mêmes avec tout le groupe.

Je vous livre ci-dessous mon « analyse » personnelle de moi-même.

Parler de moi

Quoi de plus difficile pour moi que de parler de moi. Qui suis-je?

Voici ce que je pense de moi.

Je suis une personne très étrange. C’est comme cela.

J’ai abandonné la normalité lorsque j’ai compris que la personne que j’étais n’était pas moi. Je vivais dans le corps d’une étrangère. Mon esprit et mon apparence étaient en conflit.

Mon changement a créé un grand remous dans mon entourage, mais je rayonnais tellement que tous ont fini par m’accepter telle que j’étais devenue.
Même la carrière que je désirais plus que tout n’était pas « normale » dans mon monde.

Je me sentais comme une extraterrestre.

Je me suis apprivoisée dans ma vraie nature et aujourd’hui, je me sens moi-même et heureuse.


Ce que j’aime : Avant tout, j’aime la vie dans toute sa beauté. Les jours où quelque chose cloche, j’essaie de trouver un rayon de soleil qui fait disparaître le gris qui m’entoure.
Vivre ainsi est pour moi très facile. Je ne veux m’entourer que de bonnes nouvelles, de choses simples.
J’aime aussi la mer, les bateaux, la nature. Je me suis découvert une passion pour la photo.
J’aime la sincérité et l’honnêteté et le respect des autres.

Ce que je n’aime pas : En premier lieu, ma vie d’autrefois. Cette femme que j’étais avant, je l’ai sortie de ma vie, je l’ai effacée de ma mémoire.
Bien sûr, je côtoie des gens bien différents. Je les respecte tout autant qu’ils me respectent.
Je ne supporte pas l’inégalité dans toutes les sphères possibles. Je n’aime pas du tout l’hypocrisie.
Je me sens mal à l’aise avec les bibittes qui nous entourent. Même si je respecte leur présence et ne cherche pas à les détruire systématiquement, du moins j’essaie, je n’aime pas beaucoup leur présence.

Chacun devrait vivre selon son propre désir.
Ma devise : Vivre et laisser vivre.


J’ai eu la chance de croiser des personnes qui m’ont fait évoluer, qui m’ont fait comprendre qui j’étais réellement, ce que j’aimais, ce que je n’aimais pas. J’ai su les écouter et j’espère avoir pu leur rendre un peu de ce qu’elles m’ont donné.

Je suis une écrivaine qui s’accomplit dans les mots.
À travers ces mots, j’essaie d’apporter un peu de joie, un peu d’évasion à mes lecteurs.
J’ai un tel besoin de créer que je butine partout, je m’essaie dans toutes sortes d’art.

Mon professeur de violon me demandait pourquoi j’avais choisi cet instrument, le plus difficile à apprendre.
Je n’ai pu répondre à sa question. J’aime cet instrument et je trouve son apprentissage plus facile que tous les autres.

Tout cela c’est moi.


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Je voudrais remercier sincèrement tous les participants à mon atelier et leur courage d’avoir joué le jeu jusqu’au bout. Chacun de nous, dans notre propre style, avons su montrer quelle personne se cachait sous notre apparence. Encore une heure d’émotion et de joie partagées.

Bonne semaine à toutes et à tous.