La tête dans les vagues

Assise à ma table, face à la mer, où le vent souffle les embruns suivant le courant, je trouve l'inspiration qui me permet, au fil des mots, de vous partager mes passions.

lundi 29 août 2016

Voyage en autobus

C’est incroyable ce que quelques mots pigés au hasard des pages d’un livre peuvent inspirer les participants à mon atelier d’écriture et la diversité des histoires.

Voici les mots découverts : Porter – Comment – Toujours – Je – Treize – Non – Durant – Martine – Tout – Détrompez-vous! – Miguel – Fonctionner – L’autobus – Plus tôt – Entre.

Je me laisse toujours inspirer par mon environnement ou ce que j’aime le plus. Je vous offre ci-dessous mon texte :  


Voyage en autobus

Durant mes dernières vacances, j’ai décidé de visiter des petites îles perdues au milieu de l’océan. En arrivant par avion, je regardais par le hublot et en ai compté quatorze. Treize minuscules autour de la grande île principale, la seule habitée de l’archipel.


Le lendemain de mon arrivée à l’hôtel, je fais partie d’un groupe de voyageurs. Nous prenons l’autobus direction le bord de mer. Le chauffeur s’appelle Miguel et notre guide se prénomme Martine. Elle nous raconte l’histoire de ce peuple isolé de tout continent et les circonstances de leur arrivée.



Entre notre hôtel et le bord de mer, nous avons la chance de découvrir des paysages d’une très grande diversité. Tout est très coloré; des fleurs aux devantures des maisons, des roches aux couleurs du sable. Un ravissement!



Moi qui n’aime pas trop les autobus, je me rassure. Le nôtre semble fonctionner à merveille.

Nous faisons une première escale. Plus tôt, j’avais remarqué des dauphins qui s’amusaient avec les flots. Je me suis toujours demandé comment ils faisaient pour être toujours aussi près des humains sans jamais leur faire de mal.

Détrompez-vous! Je n’ai pas peur d’eux, bien au contraire. Mon rêve serait de me laisser porter sur leur dos et nager avec eux.

Cet arrêt nous permet de nous évader en regardant la mer et les ondulations de ses vagues.
 Quel bonheur d’avoir accepté cette excursion en autobus!

Non, c’est un fait, je ne le regrette pas et je serais même prête à recommencer demain.

Dominique Damien

* * *

Je remercie tous les participants de cette semaine et du bon moment vécu ensemble. Encore de beaux éclats de rire en écoutant ce que votre imagination a révélé.

À vous maintenant, chers lecteurs, de faire cet exercice.


Bonne semaine à toutes et à tous.

lundi 22 août 2016

Ma rencontre avec John Lennon

L’insolite… Des faits cocasses qui nous arrivent ou que l’on découvre, dont on entend parler par les qu’en-dira-t-on.
Je me suis basée sur la capsule de Fred Pellerin diffusée sur TV5, l’insolite.
Nous devions ensuite écrire une histoire insolite.

Je vous offre mon texte dont une partie est exacte et j’ai enjolivé le reste.


Ma rencontre avec John Lennon

Peut-être vous ne me croirez pas, mais il y a quelques semaines, je me suis trouvée nez à nez avec John Lennon. Même plus que nez à nez. Nous nous sommes heurtés dans le couloir.

Insolite, n’est-ce pas?

Je vous explique, car vous semblez sceptiques.

Je suis sur le bateau de croisière. Nous venons de quitter les Îles de la Madeleine et retournons à Montréal. Il fait beau sur le pont extérieur et je me prélasse sous le soleil.

Au micro, ils annoncent que la salle à manger est ouverte pour le premier service. Je finis ma bonne bière des Îles servie avec gentillesse par Eugénie au lounge et redescends à ma chambre.


Est-ce le soleil qui m’a éblouie, donc je ne vois plus rien?
Est-ce la bière qui était plus forte qu’elle en avait l’air?

À peine arrivée à ma porte de cabine, sans que je m’en aperçoive, je bouscule John Lennon qui sort de la sienne.


L’éblouissement s’intensifie autant que mon malaise. Je me confonds en excuse.

— Pard… Pardon… John… heu Monsieur Lennon.

Je ne comprends pas. Il me sourit pour commencer puis éclate de rire. Je sens mon visage devenir cramoisi. Mais que m’arrive-t-il, cela ne se peut pas? Nous sommes en 2016 et John Lennon est mort depuis longtemps. Je me suis peut-être endormie sur le pont sous le soleil et j’ai des hallucinations.

Je me retourne. Non, je ne rêve pas, il s’agit bien de John Lennon. Ce doit être son sosie. C’est cela… c’est son sosie.

À cette pensée, je suis encore plus gênée. Qu’a-t-il pensé de moi et de ma réaction? Je ne dois pas être la seule à réagir ainsi. J’essaie d’oublier.

Le souper fut excellent et je me rends au salon-bar assister aux spectacles des artistes invités.


En troisième partie, prestation du groupe… Beatles Story.


Ah ben ça alors! C’était vraiment John Lennon, mais du groupe Beatles Story.


Très insolite, en effet.

Dominique Damien

Merci aux participants de s’être prêtés au jeu et d’avoir relaté des histoires insolites de leur cru.

À vous d’être à l’affût d’histoires insolites.


Bonne semaine à toutes et à tous.

lundi 15 août 2016

Nouvelle rencontre

Ceux qui me connaissent ou qui ont lu mes livres savent que j’aime beaucoup les dialogues. C’est le thème de l’atelier d’écriture de cette semaine.
Comment monter un dialogue?
Tout d’abord, et, c’est uniquement mon opinion, un dialogue amène du dynamisme à un texte et rend l’histoire plus vivante.
Laisser parler les personnages en précisant qui dit quoi (surtout lorsqu’il y a plusieurs personnes dans le dialogue), varier les verbes pour éviter la répétition, ajouter des précisions sur les réactions ou les émotions des personnages si le besoin s’en ressent et on peut remplacer le prénom par un pronom.
Voilà donc la recette pour faire un bon dialogue.

* * *

Nouvelle rencontre

Je me promène sur le quai réfléchissant à ma dernière année. Je suis seule, ce qui me permet de me concentrer. Je regarde l’horizon, perdue dans mes pensées. J’arrive au bout du quai.


— Bonjour! Belle journée, entends-je.

Je me retourne et vois un couple marchant vers moi.

— Bonjour! leur répondis-je. Belle place également pour rêver.

— En effet, approuve la femme.

Le couple arrive à ma hauteur et se présente.

— Je m’appelle Martin et voici ma femme Jocelyne.

— Enchantée de faire votre connaissance. Moi je m’appelle Arabella.

Ces deux personnes me semblent très sympathiques et je n’ai aucun mal à laisser mes réflexions en attente.

— Êtes-vous de passage? leur demandé-je pour continuer la conversation.

— Nous sommes arrivés il y a deux mois, me répond la femme. Nous avons décidé de prendre une année sabbatique, rien qu’à nous, pour voyager et découvrir des endroits nouveaux.

Son mari la regarde et ajoute :


— Nous sommes attirés par la mer et les pêcheurs et nous visitons tous les bords de côte.

— Oh! Je vous comprends très bien.

— Vous, êtes-vous de la place? me questionne Martin après une petite hésitation.

— Pas exactement. Comme vous, je recherchais autrefois les bords de mer. J’ai découvert ces îles et leur énergie m’a enveloppée immédiatement. Depuis, je vis ici et je viens régulièrement m’abreuver des embruns de la mer tout en réfléchissant. J’ai ainsi plus de facilité à me concentrer et les réponses à mes questions arrivent toutes seules.

— C’est surprenant qu’on ne se soit pas rencontré avant, ajoute Jocelyne étonnée. Nous venons presque tous les jours sur ce quai que nous adorons.


Nous restons tous les trois un moment silencieux, les yeux suivant les mouvements des vagues. Le soleil commence à décliner.

— Et si on se donnait rendez-vous demain à la même place, proposé-je.

— C’est une très bonne idée, approuve le couple à l’unisson.

— On pourra ainsi discuter, apprendre à se connaître et échanger notre amour pour la mer, ajoute Martin.

— Entendu. Alors, demain même heure, même place. Ce fut un plaisir de vous rencontrer et je suis ravie de vous revoir.
 
— À demain Arabella, me salue Jocelyne.

Ils quittent le quai.

C’est le cœur empli de joie que je prends une dernière bouffée d’air marin et je rentre dans ma petite maison jaune du bord de mer.

Dominique Damien

* * *

J’ai reçu le texte d’une participante de la semaine dernière qui m’autorise à vous le partager :

Depuis la rencontre de Marie-Berthe, tout a changé dans l’univers. On dirait que c’est comme si l’air qu’on respire n’était plus juste là pour se remplir les poumons, mais bien plus pour vivre pleinement chaque minute ou bien mieux, chaque fraction de seconde qui était devenue une éternité.


Le bonheur qui devait arriver à la fin de nos jours était finalement arrivé. Il faut dire que j’ai rencontré Marie-Berthe sur un bateau de croisière au milieu du St-Laurent et que l’air était pas mal plus pur qu’au coin de Queen et Leslie. Mais le mélange de l’air et Marie-Berthe ont changé tous les ions du cerveau au point que toutes les peurs de la maladie, la mort et la fin du monde étaient dissoutes dans le grand golfe qui s’ouvrait en quittant les Îles de la Madeleine.

Sylvie

* * *

Merci Mesdames d’avoir participé et d’avoir raconté vos anecdotes. Encore une fois, j’ai vécu un bon moment en votre compagnie.

À vous de vous lancer dans un bon dialogue.


Bonne semaine à toutes et à tous.