Ceux qui me connaissent ou qui ont lu mes livres savent que j’aime
beaucoup les dialogues. C’est le thème de l’atelier d’écriture de cette
semaine.
Comment monter un dialogue?
Tout d’abord, et, c’est uniquement mon opinion, un dialogue amène du
dynamisme à un texte et rend l’histoire plus vivante.
Laisser parler les personnages en précisant qui dit quoi (surtout
lorsqu’il y a plusieurs personnes dans le dialogue), varier les verbes pour
éviter la répétition, ajouter des précisions sur les réactions ou les émotions
des personnages si le besoin s’en ressent et on peut remplacer le prénom par un
pronom.
Voilà donc la recette pour faire un bon dialogue.
* * *
Nouvelle rencontre
Je me
promène sur le quai réfléchissant à ma dernière année. Je suis seule, ce qui me
permet de me concentrer. Je regarde l’horizon, perdue dans mes pensées. J’arrive
au bout du quai.
—
Bonjour! Belle journée, entends-je.
Je me
retourne et vois un couple marchant vers moi.
—
Bonjour! leur répondis-je. Belle place également pour rêver.
— En
effet, approuve la femme.
Le
couple arrive à ma hauteur et se présente.
— Je
m’appelle Martin et voici ma femme Jocelyne.
—
Enchantée de faire votre connaissance. Moi je m’appelle Arabella.
Ces deux
personnes me semblent très sympathiques et je n’ai aucun mal à laisser mes
réflexions en attente.
—
Êtes-vous de passage? leur demandé-je pour continuer la conversation.
— Nous
sommes arrivés il y a deux mois, me répond la femme. Nous avons décidé de
prendre une année sabbatique, rien qu’à nous, pour voyager et découvrir des
endroits nouveaux.
Son mari
la regarde et ajoute :
— Nous
sommes attirés par la mer et les pêcheurs et nous visitons tous les bords de
côte.
— Oh! Je
vous comprends très bien.
— Vous,
êtes-vous de la place? me questionne Martin après une petite hésitation.
— Pas
exactement. Comme vous, je recherchais autrefois les bords de mer. J’ai
découvert ces îles et leur énergie m’a enveloppée immédiatement. Depuis, je vis
ici et je viens régulièrement m’abreuver des embruns de la mer tout en
réfléchissant. J’ai ainsi plus de facilité à me concentrer et les réponses à
mes questions arrivent toutes seules.
— C’est
surprenant qu’on ne se soit pas rencontré avant, ajoute Jocelyne étonnée. Nous
venons presque tous les jours sur ce quai que nous adorons.
Nous
restons tous les trois un moment silencieux, les yeux suivant les mouvements
des vagues. Le soleil commence à décliner.
— Et si
on se donnait rendez-vous demain à la même place, proposé-je.
— C’est
une très bonne idée, approuve le couple à l’unisson.
— On
pourra ainsi discuter, apprendre à se connaître et échanger notre amour pour la
mer, ajoute Martin.
—
Entendu. Alors, demain même heure, même place. Ce fut un plaisir de vous
rencontrer et je suis ravie de vous revoir.
— À
demain Arabella, me salue Jocelyne.
Ils
quittent le quai.
C’est le
cœur empli de joie que je prends une dernière bouffée d’air marin et je rentre
dans ma petite maison jaune du bord de mer.
Dominique Damien
* * *
J’ai reçu le texte d’une participante de la semaine dernière qui
m’autorise à vous le partager :
Depuis la rencontre de Marie-Berthe,
tout a changé dans l’univers. On dirait que c’est comme si l’air qu’on respire
n’était plus juste là pour se remplir les poumons, mais bien plus pour vivre
pleinement chaque minute ou bien mieux, chaque fraction de seconde qui était devenue
une éternité.
Le bonheur qui devait arriver
à la fin de nos jours était finalement arrivé. Il faut dire que j’ai
rencontré Marie-Berthe sur un bateau de croisière au milieu du St-Laurent et
que l’air était pas mal plus pur qu’au coin de Queen et Leslie. Mais le mélange
de l’air et Marie-Berthe ont changé tous les ions du cerveau au point que
toutes les peurs de la maladie, la mort et la fin du monde étaient dissoutes
dans le grand golfe qui s’ouvrait en quittant les Îles de la Madeleine.
Sylvie
* * *
Merci Mesdames d’avoir participé et d’avoir raconté vos anecdotes.
Encore une fois, j’ai vécu un bon moment en votre compagnie.
À vous de vous lancer dans un bon dialogue.
Bonne semaine à toutes et à tous.
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