Cela pourrait sembler paradoxal, mais l’hiver possède ses propres
couleurs. Tout peintre dira que le blanc n’est pas une couleur, mais l’absence
de couleur. Dès que la neige recouvre le sol de son épais manteau blanc, on
pourrait supposer que les couleurs disparaissent. Les couleurs de l’herbe, des
fleurs, des feuilles, etc. On a bien vu qu’à l’automne, les feuilles perdent
leur verdure et les couleurs ternissent et s’unifient vers le jaune qui pâlit
de plus en plus.
Nous sommes maintenant recouverts de ce tapis immaculé. Ce blanc-là
n’est pas une absence de couleur, bien au contraire. Si on s’y attarde un peu
et que l’on observe, on peut distinguer différentes nuances dans ce blanc qui
va du gris au bleu.
Il en est de même pour l’eau gelée. La glace qui recouvre
les rivières ou le fleuve ou même la mer se compose d’une palette de couleurs
variées. Si le soleil brille à son zénith, le bleu est bien présent. Lorsque le
soleil descend vers l’horizon, la glace se transforme en un tapis argenté parsemé
de diamants brillants sous la lumière.
Toutes ces nuances de couleurs se trouvent à nos pieds. Lorsque l’on
relève la tête, la végétation ayant disparu, on distingue bien mieux les
couleurs des rares oiseaux qui osent voleter de branche en branche.
L’hiver, comme chacune de ses sœurs, est une saison remplie de
couleurs, de ses propres couleurs. Il faut s’arrêter pour les apercevoir. Ce
sont des couleurs froides, mais qui ont leur importance dans toute la gamme
chromatique.
Une question que je me pose très souvent lorsque vient l’automne et que
je flâne dans les centres d’achat. Pourquoi la mode d’hiver est-elle toujours
dans les tons de gris, de noir, de toutes les couleurs foncées? L’hiver est une
saison lumineuse à sa façon. Pourquoi ne pas se vêtir de couleurs vives?
Bonne découverte des couleurs et bonne semaine à
toutes et à tous.