La tête dans les vagues

Assise à ma table, face à la mer, où le vent souffle les embruns suivant le courant, je trouve l'inspiration qui me permet, au fil des mots, de vous partager mes passions.

lundi 28 octobre 2013

Des projets, des projets et encore des projets.

Après avoir laissé le temps à ma tête de s’évader en rêvant de voyager en campeur à travers les routes du Canada, pour commencer et « plus loin si affinité », j’ai à nouveau ancré mes bottines sur le sol madelinot et ma chaise d’ordinateur sur le plancher de ma maison.

Le temps est revenu de se remettre à l’ouvrage. Enfin, question de parler, car pour moi je ne considère pas cela comme un travail pénible. Pour moi, c’est plutôt une « libération neurologique ». Je m’explique.

Comme je vous l’ai déjà dit et redit, j’aime écrire, j’aime inventer des histoires, j’aime prendre la place de mes personnages et les faire agir comme moi j’agirais. Et bien, c’est le moment de me vider le cerveau de toutes les histoires qui s’y promènent, qui s’enchevêtrent en y prenant toute la place.

J’en suis rendu à un point où les mots qui me sortent de la bouche sont envahis par les dialogues de mes acteurs invisibles qui me trottent dans les neurones. Je n’arrive plus à raisonner sans avoir en arrière de la tête une image ou une situation qui se passe dans une nouvelle histoire.

Je vous le dis, il est temps pour moi de noircir des pages avec mon stylo si je ne veux pas être victime d’un dédoublement de personnalité.

OK. Ce n’est pas si grave que ça, mais ça fait du bien d’exagérer un peu la situation. Ne vous inquiétez pas, je n’en suis pas encore à ce stade-là. Enfin, je pense, mais il faudrait peut-être le demander aux personnes qui me côtoient.

En avant-première, je vous annonce qu’un nouveau projet est en place et même bien avancé. Un tout autre univers pour moi. Toujours dans l’écriture on s’entend, mais dans un tout autre registre. Une nouvelle amie vient de voir le jour et elle va m’accompagner dans cette nouvelle et belle aventure. Comme pour les autres personnages clés de mes romans, cette dernière me ressemble un peu dans ce que j’aurais aimé être.

Bien sûr, les écrivains racontent sur ce qu’ils aiment, ou pas, et se transposent dans les héros de leurs histoires. Comme un peintre qui peint son autoportrait, il va le faire de la façon dont il se voit.

Vous être intrigués? Je l’espère, car c’est le but. Soyez encore un peu patient et je vous en dirai plus.

À part ce nouveau projet, nous sommes à nous diffuser sur le web. Comme vous pouvez le constater, tout au bas de cette page, vous avez désormais la possibilité d’acheter mes livres directement en cliquant sur le bouton en passant par le site très sécuritaire de PayPal. Puis viendra le temps du numérique, sans oublier mes 3 manuscrits à retravailler avant de vous les livrer.

Comme vous le voyez, à l’arrivée de l’hiver à nos portes, je ne vais pas avoir le temps de m’ennuyer. Juste me laisser inspirer en regardant par la fenêtre et en découvrant chaque matin le nouveau paysage qui s’offre à moi.

En voici quelques-uns de cette semaine.

IMG_0356La nature impose le respect!
IMG_0355Départ sous un ciel menaçant.
IMG_9512Un matin de mer calme.
IMG_0360Bien à l’abri à regarder le rideau de pluie.

Bonne semaine à toutes et à tous.

dimanche 20 octobre 2013

Chaque matin m’apporte ses surprises.

Depuis plus de quatre années, ma journée commence par un nouveau paysage. Non! Je ne vis pas sur un bateau, je ne suis pas une voyageuse. Du moins, pas encore. Tout simplement, le paysage que je découvre chaque matin à mon réveil est unique. Je pourrais faire une photo chaque jour et elles seraient toutes différentes. Je vous en ai déjà montré quelques-unes, mais je me fais le plaisir de vous en offrir deux prises récemment. Oui, c’est un plaisir, car je me délecte toujours de les regarder, surtout lorsque le temps est gris ou tout simplement lorsque je suis à l’extérieur.

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Il y a aussi des surprises que l’on découvre au saut du lit. Cette semaine, à peine réveillée, mon verre d’eau à la main, je regarde à travers ma fenêtre et voici ce que je découvre :

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En voyant ce magnifique bateau de croisière, je me suis souvenue d’une nouvelle que j’ai écrite cet été sur le Vacancier, qui peut-être un jour sera publiée dans un recueil de nouvelles.

En primeur pour vous, chers fidèles lecteurs.

7 Juillet : L’escale


— Mesdames et messieurs, ici le capitaine. Le départ du bateau sera retardé de quelques minutes en raison du retard de deux passagers. Vous pouvez vous rendre au restaurant pour le dîner.

Dans la timonerie, le capitaine lançait ses ordres d’une voix autoritaire et impatiente.

— S’ils ne sont pas de retour dans cinq minutes, nous larguons les amarres. Tant pis pour eux.

Tous les membres de l’équipage s’affairaient dans tous les coins du navire afin de retrouver ces deux personnes manquantes. Lors de l’escale, vingt personnes avaient acheté la visite du musée dans la ville voisine, mais seulement dix-huit étaient remontés sur la passerelle.

Les cinq minutes s’étant écoulées, les sirènes annoncèrent le départ. La croisière était minutée et il n’y avait pas de temps à perdre.

La passerelle fut relevée, les moteurs poussés, les amarres lâchées, le navire quitta le port et reprit son voyage vers la destination suivante. Le commissaire de bord, inquiet, fixait le quai dans l’espoir d’apercevoir les deux personnes manquantes. C’est le cœur gros qu’il entra dans sa cabine, la ville ayant disparu de sa vue.

Durant ce temps, les femmes de ménage nettoyaient les chambres les unes après les autres. C’est dans la cabine 742 que le mystère s’épaississait. Un couple dans la cinquantaine était allongé et semblait dormir paisiblement. La femme de ménage resta stupéfaite, car sur sa liste, la chambre était occupée par une femme et sa mère. Après un instant, elle referma la porte et rapporta le fait à son responsable.

La découverte se rendit jusqu’au commissaire de bord puis au capitaine qui finalement se réjouit de n’avoir perdu aucun passager. Les réjouissances furent de courtes durées lorsqu’ils s’aperçurent que ces deux personnes étaient mortes.

Parmi les passagers, il y avait un médecin qui fut appelé aussitôt et confirma le décès sans toutefois préciser la cause de la mort. Le navire dut dévier légèrement de sa route et un bateau de La Garde côtière fut appelé afin d’évacuer les deux corps.

Une enquête discrète débuta. Les deux femmes occupant la chambre furent appelées pour être interrogées. Elles avaient quitté leur cabine pour le déjeuner et n’y étaient pas retournées. Elles avaient participé à la visite. Elles avaient bien croisé le couple avant d’embarquer dans l’autobus. Ils retournaient au bateau, car ils avaient oublié quelque chose. Elles ne les avaient pas revus par la suite. Finalement, toutes les personnes qui avaient eu accès à cette chambre furent questionnées en vain.

Comment ces deux personnes ont-elles pu pénétrer dans une chambre sans avoir la clé? Et surtout, que s’était-il passé?

Le capitaine visita la chambre qui leur avait été attribuée. Le lit était fait, les bagages posés dessus comme s’ils n’avaient pas été vidés. Sur un oreiller, une enveloppe blanche était adressée au capitaine. Avec fébrilité, celui-ci la décacheta et la lut.

Atteints tous les deux d’une maladie incurable, ils voulaient vivre leur rêve depuis toujours, faire une croisière, avant d’en finir avec la souffrance. Malheureusement, la douleur avait été plus forte et ils avaient décidé de partir au milieu de l’océan. Ils s’excusaient des désagréments que tout cela causerait. Ils avaient choisi la chambre 742, car du lit, ils voyaient la mer.

Au bas de la feuille, on distinguait clairement des traces humides de larmes.

Ce mystère résolu, une question restait encore en suspens. Comment étaient-ils entrés dans une chambre qui ne leur appartenait pas? Aucune infraction n’était visible.

Cette question ne trouva aucune réponse et hanta le capitaine durant de longues années.

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Bonne semaine à toutes et à tous.

vendredi 11 octobre 2013

De belles rencontres, de beaux échanges, un paysage magnifique.

Oui, c’est vrai, j’ai vécu tout cela en presque quatre semaines de voyage, à vivre dans notre campeur minimaliste, mais très confortable.

campeur

À part quelques jours d’hôtel, nous avons été accueillis par la famille et des amis pour les besoins sanitaires essentiels.

Après les huit semaines passées dans une cabine sur le Vacancier CTMA à naviguer sur le St-Laurent et le Golfe et quatre semaines dans une Dodge Caravan à sillonner les routes du Québec, c’est tout un réapprentissage pour retrouver sa vie de tous les jours à la maison.

Voilà à peine une semaine qu’on est revenu, ce qui explique mon silence sur ce blogue, et je commence seulement à reprendre possession de mon univers terrestre et « fixe ».

Cette vie de voyageur que j’ai vécue pendant trois mois m’a renforcée dans mon caractère d’aventureuse. Je me connaissais déjà ainsi, cela ne m’a permis que de le confirmer et d’en apprécier tous les avantages.

Bien entendu, voyager à deux est tout un défi. Notre environnement est étroit et le respect de l’autre et de son espace, si petit soit-il, est le secret d’une bonne entente et de la réussite d’une telle aventure.

La saison s’y prêtant, nous avons observé le changement graduel des couleurs d’automne tout au long de notre parcours.

Couleurs d'automne

La nature nous offre sur un plateau ses beautés. À nous de les accueillir et de les graver au fond de notre mémoire. Parcourir les routes de cette façon nous libère de la vie trépidante qui est la nôtre, qu’on le veuille ou non. Plus de bulletins de nouvelles catastrophiques ou choquants, plus d’obligation journalière de se connecter au monde virtuel, seulement se laisser aller au gré des routes et se laisser imprégner des bienfaits reposants des paysages, tous aussi différents et magnifiques les uns que les autres.

Seulement six jours depuis mon retour et j’ai déjà envie de repartir, je ne sais où, seulement là où la route me guidera. Il me semble que l’on apprend plus sur la terre, le monde, les gens durant ces voyages que d’écouter la télévision dont nous ne choisissons pas le contenu, mais nous le subissons.

Notre première escale, Montréal, pour le lancement de notre roman UN CADAVRE DANS LE CHALUT, au restaurant Les Iles en Ville à Verdun. Bel accueil, rencontre avec des amoureux des Îles et/ou des romans policiers. Retrouvailles avec des passagers du Vacancier venus nous écouter ou tout simplement passer une soirée en notre compagnie. Merci à tous pour votre visite.

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Crédit photo : Josette Thibault

Ensuite, ce fut l’occasion de passer du temps avec les enfants et les petits-enfants (un cinquième qui s’en vient bientôt). Toujours un grand plaisir. Retour sur la route vers le centre du Québec, plus précisément, la Mauricie. Visite chez des amis très accueillants et pour la première fois, j’ai assisté au Potirothon de Bécancour. La pesée de la plus grosse citrouille.

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Petit clin d’œil à un artiste qui décore des citrouilles pour l’occasion.

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Direction l’Est, par Québec, puis Rimouski. Belle ville au bord du fleuve et ses petites îles au loin. Accueil chaleureux pour une séance de signature à la librairie l’Alphabet et de nouvelles rencontres amicales qui font chaud au cœur.

Le temps est venu de revenir chez nous, traversant la Matapédia puis le Nouveau-Brunswick et enfin l’Île du Prince-Édouard avant d’embarquer sur le Madeleine.

Notre vie d’aujourd’hui est faite d’obligation, de stress, il faut aller plus vite, courir toujours plus. Les journées n’ont pas assez de 24 heures. Vivre ces 3 derniers mois m’a permis de me détacher de tout cela et d’apprécier la vie tout simplement avec ce qu’elle nous partage. J’ai fait de belles connaissances, j’ai eu des discussions intéressantes avec des personnes agréables. Bien sûr, ce n’est pas positif à 100 %. Il y a toujours un petit quelque chose ou une personne qui casse la magie. Cela nous permet d’apprécier le beau et le gentil que l’on côtoie et d’en prendre conscience encore plus.

Voyager dans un petit campeur, partir à l’aventure est un ressourcement avec notre propre intérieur. Même si nous étions deux, nous avions de longs moments silencieux. Cela nous donne la chance de méditer, de réfléchir, au calme, bercé par la route et les paysages. Bien entendu, c’est toujours mieux quand la météo est de notre côté, comme ce fut le cas.

Aussitôt que l’occasion se présentera, j’aimerais repartir, mais pas seulement quatre semaines. Non, plusieurs mois, traverser le Canada d’est en ouest, faire des arrêts pour rencontrer les gens de la place et découvrir d’autres paysages qui me sont inconnus. J’aimerais beaucoup et en même temps, je « crains » d’adopter ce mode de vie.

Quelle meilleure façon pour se laisser inspirer de nouveaux romans !

Revenons à quai ou à terre; pour celles et ceux qui n’ont pas encore eu la chance de se procurer un exemplaire de notre livre, vous pourrez le trouver aux places suivantes :

Montréal : Librairie de Verdun au 4455 rue Wellington

Restaurant Les Îles en Ville au 5335 rue Wellington

Trois-Rivières : Chez Hélène Clément au 1220 rue Lepage – tel : 819-371-9474

Québec : Librairie Pantoute au 286 rue St-Joseph Est

Librairie Pantoute au 1100 rue Saint-Jean

Rimouski : Librairie l’Alphabet au 120 rue St-Germain Ouest

Et bien sûr aux Îles-de-la-Madeleine : Librairie Plaisance – Jean-Coutu – Proxim – Coop l’Unité – Photocopies BD.


Bonne semaine à toutes et à tous.

Crédit photos : Dominique Damien