La tête dans les vagues

Assise à ma table, face à la mer, où le vent souffle les embruns suivant le courant, je trouve l'inspiration qui me permet, au fil des mots, de vous partager mes passions.

mardi 18 décembre 2012

Bientôt Noël…

Le temps des fêtes approche à grands pas.
J’en profite pour vous partager le conte que j’ai rédigé cette année.

LES BISCUITS D’ÉTOILES

    Depuis toujours, aux Îles-de-la-Madeleine, la neige déverse partout son manteau blanc juste après la distribution des cadeaux. Ainsi, c’est plus facile pour le Père-Noël de faire le tour des maisons, mais surtout d’arriver sans encombre et être dévié par un vent de nordet.
     Cette année-là, l’hiver avait commencé très tôt et exceptionnellement le froid intense avait glacé les eaux du golfe aux alentours. De plus, fait rare, le vent ne soufflait plus depuis plusieurs jours. Vus du ciel, tout le territoire des Îles et la mer gelée tout autour faisaient penser à un immense tapis blanc. Dans chaque maison, les jours précédents Noël, on sentait monter l’inquiétude. Chacun écoutait religieusement la station météo priant pour que le temps s’améliore et que le vent balaie toute la neige sur le toit des maisons. Les heures avançaient et au contraire c’est la neige qui tombait, tombait sans cesse, recouvrant les plus petites parcelles encore vierges de flocons. Le vent semblait avoir quitté l’archipel pour toujours.
     Chaque jour, désespérés, les enfants suppliaient leurs parents de faire quelque chose. Si le Père-Noël ne pouvait se rendre dans chaque maison ou même pire, s’il se perdait dans le golfe du St-Laurent, ce serait une catastrophe à travers le monde. Durant toute la journée du 24 décembre, les hommes s’étaient réunis dans la salle paroissiale afin de trouver une solution. De leur côté, les femmes façonnaient avec ardeur des biscuits à la cannelle, car, pensaient-elles, la bonne odeur pourrait guider l’odorat des rênes du Père-Noël. Derrière les fenêtres, les petites frimousses regardaient les flocons qui tombaient en douceur, incapables de s’en réjouir. Si la neige empêchait le Père-Noël de livrer les cadeaux, plus jamais ils n’iraient jouer dehors de tous les hivers qui suivront. C’était la promesse que chacun se faisait.
     À l’heure du souper, les hommes rejoignirent leur demeure, abattus. Aucune solution n’avait été trouvée. Dehors, les cheminées fumaient, mais la neige atténuait l’odeur des biscuits cuits. L’impensable était en train de se passer. Le Père-Noël n’aurait aucun repère pour apercevoir les toitures des maisons.
    De son côté, l’opérateur radio de la garde côtière était en communication avec Gaspé. Il prenait les dernières nouvelles météo de la Gaspésie et leur annonçait la triste nouvelle, leur demandant s’ils avaient une solution à proposer. Dans toute la région de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, on ne parlait que de cela.
     Dans une petite maison du Havre-Aubert vivaient Azélie, une femme seule, et Brittany, sa petite fille de sept ans. Elles allaient passer la soirée de Noël toutes les deux n’ayant plus aucune famille. Vivant très simplement, Azélie avait quand même économisé durant de longs mois pour pouvoir offrir à sa fille ses meilleurs biscuits du temps des fêtes comme sa mère lui avait appris. Elle avait sa recette secrète qu’elle désirait à son tour transmettre à Brittany. C’était le seul héritage que sa mère lui avait laissé. Quelques minutes avant la fin de la cuisson, elle ajouta une petite préparation faite de sucre, de cannelle et d’une poudre brillante. Une fois les biscuits dorés à point, elle les déposa sur une tôle qu’elle plaça sur une grille en avant du foyer allumé pour les tenir au chaud. Brittany sortit s’amuser dans la neige et, levant les yeux, elle vit des étoiles jaillir de la cheminée et monter jusqu’au ciel. Elle entra en courant prévenir sa mère que des étoiles s’échappaient de leur maison. En voyant un tel spectacle, Azélie resta figée sur place. Elle comprit qu’elle tenait la solution et elle devait en avertir tout le monde. Bien entendu, sa pauvreté ne lui permettait pas d’avoir le téléphone, alors elle envoya Brittany chez les voisins de gauche et elle alla chez les voisins de droite. La nouvelle devait se répandre au plus vite à travers tout l’archipel afin que les femmes ajoutent la poudre argentée sur leurs biscuits avant de les placer devant le feu.
     Les heures avançaient et minuit approchait. Alors que toutes avaient modifié leur recette et que les biscuits trônaient en avant du foyer, chaque famille alla vérifier le résultat. Ce qu’ils virent était indescriptible. C’était féérique. Des milliers d’étoiles brillaient au sommet de chaque maison traçant les chemins recouverts d’un épais manteau blanc. Les gens chantaient, riaient et sautaient de joie dans les rues. Petit à petit, la neige cessa de tomber et l’odeur de cannelle envahit l’air marin. Le pari était gagné et la route du Père-Noël était toute tracée. Il n’aurait qu’à suivre les étoiles.
     Il fallait maintenant rentrer dans les maisons, poser un verre de lait à côté des biscuits d’étoiles, mettre les enfants au lit et laisser se réaliser la magie de Noël.
     Le lendemain matin, le soleil brillait et bien entendu tous les enfants, inquiets quand même allèrent vérifier sous le sapin. De magnifiques cadeaux étaient posés au pied et, sur la petite table en avant du foyer, à la place des biscuits, il y avait une petite note signée du Père-Noël disant que sa tournée aux Îles-de-la-Madeleine était la plus belle qu’il n’ait jamais faite. Se faire guider par les étoiles et la bonne odeur de cannelle lui avait permis de mener à bien sa mission de rendre tous les enfants heureux. Il remerciait chaque famille pour ces merveilleux biscuits.
     Depuis ce jour, Azélie et sa petite fille Brittany ne furent plus jamais seules et devinrent les héroïnes du temps des fêtes.
Création : Dominique Damien













mardi 11 décembre 2012

Grosse semaine d’écriture.


Cette semaine a été riche en inspiration. Comme je vous l’ai écrit la semaine passée, j’ai retrouvé mon stylo et mon cahier. Assise à ma table, les mots ont filé noircissant les pages. L’histoire défilait en temps réel. Alice, mon personnage dans notre roman, a «brassé un peu la cage» à des suspects qui se pensaient inoffensifs. Mais mal leur en a pris, ils se sont fait démasquer. Entre Georges et moi, 60 nouvelles pages ont été écrites.
Après plusieurs heures d'écriture, c’est l’heure du souper. Il faut revenir à la réalité et penser à ce que l’on va mettre dans notre assiette. Ouvrir le frigidaire ou le garde manger et regarder ce qu’il y a dedans, alors que ma tête est encore dans la salle d’interrogatoire, ce n’est pas évident de faire un menu. Je finis quand même par y arriver. Le plus important est de se nourrir. Le côté gastronomique viendra lorsque l’esprit sera plus libre.
Pour cette semaine qui débute, nous prenons un petit repos d’écriture, mais pas de création. J’ai deux choix qui s’offrent à moi. Je voudrais faire les deux, mais il va falloir que j’en choisisse un seul. Dur dilemme dans ma tête, car j’aime les deux. Je vous ferai part la semaine prochaine de ce que mon «moi-intérieur» aura décidé avec peut-être photo à l’appui.
En ce temps des fêtes qui approche, permettez-moi de vous partager cette petite pensée.
carte-de-noel-5

Après cette année emplie de joie ou de peine
Où résonne encore l’écho des rires ou des pleurs,
Le temps est venu de nous réjouir,
D’oublier nos soucis et ne penser
Qu’au bonheur d’être ensemble.
Profitez du temps des fêtes
Pour vous ressourcer, faire le plein
De nouvelles énergies.
Des énergies d’amour que l’on vous donne
Amour que vous transmettez à votre tour.
Je vous souhaite de très heureuses fêtes.
Dominique Damien-2009-















lundi 3 décembre 2012

Ça y est… j’ai craqué… C’était plus fort que moi…

 

Oh! Ne vous inquiétez pas. Je ne fais pas de dépression. Je n’ai pas succombé non plus à un magasinage compulsif ou autre dépendance de ce genre.

Ma dépendance à moi, c’est le stylo et la page de cahier. Et bien, voilà, je l’ai fait. Exaspérée de me reprendre constamment pour changer telle lettre ou effacer la touche de trop ou même me corriger alors que la petite ondulation de couleur rouge me semblait plus grosse que mes caractères, j’ai voulu persévérer, mais en changeant de méthode. J’ai essayé de taper en regardant mes touches et non l’écran. Non… non… rien n’y fit. C’est plus fort que moi… je dois regarder mon écran. Je fais moins de fautes qu’en regardant mes doigts. Moins de fautes certes, mais il y en a quand même.

Pourquoi lorsqu’on a un écran de 17 po les touches ne se trouvent pas en plein centre de l’écran? Nous devons soit avoir la tête légèrement tournée à droite pour suivre notre texte qui défile devant nos yeux ou bien centrer notre corps par rapport à l’ordinateur, mais être obligés d’avoir les bras décalés vers la gauche. Ceci est la raison des doigts qui chevauchent plusieurs lettres en même temps lorsque l’on est pris par le déroulement de notre écriture et que nos doigts se promènent sur les touches à une visite que beaucoup auraient du mal à suivre.

Alors là… trop c’est trop… Ça suffit!!!!! Je dois changer de méthode. Surtout, j’ai été encouragée par Georges qui lui, de son côté, en pleine concentration aussi, était dérangé par mon impatience, que je voulais discrète, mais encore trop perceptible.

J’ai donc ressorti mon cahier ligné et mon stylo fétiche, vous savez celui qui n’a qu’une fonction, celle d’écrire mes romans.

Wowww!!!! quel bonheur… enfin, je retrouve la sensation du stylo qui glisse sur la feuille. Les idées fusent, l’inspiration n’a plus de barrages. Les mots couchés sur les petites lignes bleues, parfois mal écrits parce que mon cerveau pense vite, remplissent les pages une à une. Je me suis surprise d’emporter avec moi mon cahier à la cuisine le temps de nous préparer un café…

Même si je dois par la suite tout retranscrire à l’ordinateur, ce n’est pas grave. Au contraire, cela va plus vite et me permet d’apporter quelques petites corrections à mon texte.

Pour moi, l’inspiration est plus libre un crayon à la main qu’en tapant sur des petits carrés de plastique noir avec des caractères dessus…. Pour tout vous dire, même vous écrire ce petit texte a été «souffrant» pour moi car j’ai dû revenir en arrière très souvent, trop souvent, pour corriger.

Ceci dit, je vous partage un poème que j’ai écrit lorsque j’ai découvert pour la première fois les Îles de la Madeleine. Bonne semaine à tous.

 

Simple paradis

Dominique Damien

 

Les Iles, mon pays.

À bras ouverts, tu m’as accueillie.

Subjuguée, j’ai été séduite.

Ton aura m’a enveloppée.

 

Tout d’abord l’Île d’Entrée,

Se tenant là majestueuse.

Annonciatrice des beautés

Qui m’attendent, moi la visiteuse.

 

Puis la mer, cette immensité bleue.

Qui m’entoure et m’apaise.

Au loin, je n’en crois pas mes yeux.

La féérie des plages et des falaises.

 

Partout devant moi une palette de couleurs.

Du bleu, du jaune, du rouge, du vert.

Le bruit du vent, la musique de la mer

Rythment les battements de mon cœur.

 

Une simple visite ne suffit pas

C’est décidé, je ne repars pas.

Je veux devenir, moi aussi,

Citoyenne de ce simple paradis.

   DSC02788(1)

Voici un aperçu des magnifique paysage que l’on peut voir aux Îles.