La tête dans les vagues

Assise à ma table, face à la mer, où le vent souffle les embruns suivant le courant, je trouve l'inspiration qui me permet, au fil des mots, de vous partager mes passions.

lundi 25 février 2013

La mer et l’inconnu.


Dans la catégorie partage d’écrits instantanés, cette semaine je vous offre un nouveau texte issu de mon imaginaire en 20 minutes sur le thème La mer et l’inconnu. Le sous-thème suivant devait s'intégrer au texte.

* À l’époque, on pensait que la mer pouvait se mettre à bouillir:

Cette année, c’est décidé, je me paie une croisière. Pas n’importe quelle croisière. Le tour de la mer Méditerranée.
Je suis née dans un endroit très près de cette mer sans avoir jamais eu l’occasion de la visiter. Cet été, ce sera chose faite.
 
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J’embarque donc sur le magnifique paquebot blanc et me voilà parti pour quatre jours de découverte. Cette excursion se veut aussi historique. Il faut dire qu’il s’est passé pas mal de choses dans ce monde marin entouré de continents.
Nous contournons la Corse, cette île qui affiche clairement ses paysages et bien entendu sa capitale Ajaccio. Notre guide nous raconte les évènements qui s’y sont déroulés. Celui qui m’a le plus étonnée est celui-ci :
Un été, il y a très, très longtemps, le soleil était plus rayonnant que d’habitude. Les températures montaient, montaient, même les nuits étaient chaudes, aucune pluie durant plusieurs semaines. Les habitants de la Corse commençaient à s’inquiéter. Qu’allait-il leur arriver si les prédictions s’avéraient réelles. Car il faut bien comprendre, qu’à cette époque-là, les scientifiques pensaient que la mer pouvait se mettre à bouillir si les chaleurs ne diminuaient pas.
 
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Des messagers furent envoyés dans les pays avoisinants afin d’alerter le monde entier avant qu’il ne soit trop tard. L’attente fut de courte durée. Des météorologues, des spécialistes maritimes se réunirent pendant une bonne semaine. Ils craignaient que la mer en ébullition détruise toute la vie sous-marine et affame la population corse pour commencer et les autres pays limitrophes par la suite. Après sept jours de discussions acharnées et controversées sans aucun résultat, une femme entra dans la salle et leur demanda simplement si l’un d’entre eux avait pensé à mesurer la température de l’eau. Stupéfait par cette banalité, aucun des grands spécialistes ne sut quoi répondre. La femme sortit un thermomètre qu’elle venait de tremper dans l’eau. Il indiquait 36° Celsius. On était loin de l’ébullition.
Honteux de s’être fait damer le pion par une simple citoyenne, tous les scientifiques repartirent et personne ne sut de quoi ils avaient discuté durant tout ce temps.
 
Les photos ont été prises par moi-même depuis mon balcon.
Bonne semaine à toutes et à tous.














lundi 18 février 2013

Échange entre deux auteurs.

Cette semaine, je vous invite à un petit exercice différent.

Georges et moi participons à un atelier d’écriture. Notre but est de rencontrer d’autres écrivains, amateurs ou professionnels, et d’ouvrir notre éventail de connaissances dans le monde littéraire. Dans ces ateliers, après lecture d’un texte et dévoilement du thème, nous avons 20 minutes pour écrire ce qui nous vient en tête en respectant le plus possible le thème proposé. Ensuite, chacun des participants lit ses écrits et tous commentons ce que nous venons d’entendre. On découvre ainsi la diversité de style, l’imagination ou le vécu propre à chacun.

Voici donc le texte écrit par Georges lors du premier atelier sur le thème : La mer sur papier et en incluant si possible cette phrase :

Le village m’apparut pour la première fois, moitié dans les nuages, moitié dans la mer.

(petite précision, Georges a écrit avec des termes marins typiques des Iles-de-la-Madeleine)

La cloche ne pouvait sonner

Le son du vieux moteur « Acadia » martelait sa tête comme autant de pas faisant écho sur le carrelage d’une église. Une veine sur sa tempe témoignait de son angoisse croissante. Il fallait se rendre à l’évidence, ils étaient perdus dans la brume. Une brume à couper au couteau, une brume épaisse comme la brume d’Aldéric, lui qui en voulant se moucher, avait mouché son ami Ludgère.

Ils n’avaient pas entendu la cloche de l’Angelus, pas plus que la cloche de La Passe. Debout sur l’avant du « botte », Onésime lançait la pierre de sonde toutes les trente secondes, puis la remontait pour examiner la nature du fond, puis la longueur de la brasse. « Trois brasses mon Hector. On est à la veille de s’échouer pis j’vois pas encore le Bout du banc. Pas de vase sous la pierre, rien que du sable. »

Et puis tout à coup, comme un immense rideau de théâtre se déchirant du haut vers le bas, un rayon de soleil fendit en jet de flammes toute la brume. Le vent se mit de la partie et un grand rouleau de nuages se sauva du côté de l’Est. Le village leur apparut pour la première fois, moitié dans la mer, moitié dans les nuages. Le clocher de l’église perçait ce coton céleste alors que les vagues de l’étrave se mêlaient encore avec les restants de « boucane » sur l’eau.

Transparente était devenue cette eau et Onésime vit même des trous de coques dans le sable sur le fond. Hector s’en aperçut lui aussi et dans un violent coup de barre, évita de justesse le « platier ». Onésime fit son signe de croix presque en même temps que Hector poussa un « tabarnak ». C’était que la « boueille» de La Passe était juste à côté, de l’autre bord du chenal, du bon bord du chenal, mais la cloche, la maudite cloche… n’avait plus de battant.

*Texte de Georges Gaudet… écrit en 20 minutes et rien que pour le plaisir.

Vous pourrez découvrir mon texte dans le blogue de Georges : www.georgesgaudet.blogspot.ca

Bonne lecture à tous et à la semaine prochaine.

mardi 12 février 2013

Petite discussion entre amis.

Pour commencer, voici des nouvelles de notre roman. La relecture avance à petits pas, mais sûrement. Ça paraît anodin de l’extérieur, mais c’est un travail ardu. Il faut oser couper des passages, mais surtout il faut l’accepter. Quand on a couché du texte sur papier, très souvent avec émotion, ce n’est pas évident de l’effacer. C’est comme si l'on supprimait une partie de soi. Seulement, pour qu’il y ait une fluidité dans l’histoire on n’a pas le choix. Enfin, je parle pour moi, je ne m’y habitue pas et je ne sais pas si un jour j’y arriverais.

Pour laisser aller son imagination dans la création, il faut avant tout avoir l’esprit libre. C’est sûr que l’idéal serait de n’avoir aucun souci. Seulement, c’est de l’utopie. Il y a toujours des petits tracas qui nous suivent durant notre vie. Mais en avoir trop, ça bloque l’imagination, ça paralyse. En ce moment, mon esprit n’est pas assez clair pour me laisser aller dans mes bricolages. Les idées affluent dans mon cerveau et elles finissent par se buter à toutes sortes de parasites extérieurs. Le manque de confiance qui me poursuit n’arrange rien. Dans ces cas-là, on se trouve toujours des échappatoires : l’hiver est trop long…, le soleil n’est pas là…, je n’ai pas la place…, je verrai demain… Mais je sais très bien que ce n’est que de fausses excuses. Je dois arriver à admettre que rien ne sert de forcer, surtout dans la création, ça se termine toujours par un échec. Donc il faut laisser aller, régler ce qui nous tracasse et quand le moment est venu, se lancer.

En attendant que je m’y remette, voici d’autres photos de créations faites depuis quelque temps.

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Bonne semaine à tous.

dimanche 3 février 2013

Un peu de créations.

L’hiver est bien ancré. Le vent, le froid et les nuages me pèsent. Le manque de soleil, malgré les vitamines D, joue un peu sur mon moral. On est toujours de meilleure humeur quand le soleil brille de tous ses feux et nous réchauffe le corps et le cœur.
Cette semaine, j’ai décidé de vous partager une autre de mes passions. Celle que je me suis découverte depuis que je suis aux Iles de la Madeleine. Je veux parler de création artistique de toute sorte avec les trésors rejetés par la mer.
En se promenant sur les plages, on trouve des coquillages, des petits morceaux de bois que le mouvement des marées a polis, des petites roches arrondies par le roulis dans les vagues. Plus particulièrement ici, nous trouvons des dollars de sable. Voir ci-dessous.
Dollars de sable bruts
 
Une fois nos trésors ramassés, il ne reste qu’à laisser aller notre imagination et notre création.
Voici quelques résultats :
aimants-1-
Aimants
        Bois de plage - 1                                                      Bois de plage-2-
Bois de plage

L’hiver est propice à ce genre de créations et, au fur et à mesure de mon imagination, je vous dévoilerai mes chefs d’œuvre.
Bonne semaine à tous. Je dois me remettre au travail.