La tête dans les vagues

Assise à ma table, face à la mer, où le vent souffle les embruns suivant le courant, je trouve l'inspiration qui me permet, au fil des mots, de vous partager mes passions.

dimanche 30 mars 2014

Petite nouvelle... Des glaces témoins d'un hiver qui ne finit plus...

Cette semaine, j’ai envie de vous partager une petite nouvelle. Une histoire d’un autre temps, dans un autre lieu. Un monde qui aurait pu être le mien…


Policier des miséreux…

Nous sommes à Londres en Angleterre, au milieu des années 1700. Dans les quartiers pauvres de la capitale, même survivre est tout un défi. Les aristocrates riches ne mettent jamais les pieds dans ces rues où la pauvreté et la maladie noircissent les murs et le pavé et où le soleil paraît ne jamais percer, augmentant encore plus la noirceur.

Bien entendu, des gens ayant tout perdu, malades, vivent dans la rue. Des clans se forment permettant ainsi de se protéger des malfrats qui rodent ou des tueurs à la recherche d’une proie afin d’assouvir leur instinct malfaisant.

Malgré tout, régulièrement, le lendemain matin un sans-abri est retrouvé mort, assassiné. La police n’a pas de temps à perdre pour retrouver le coupable. À quoi cela servirait-il de dépenser l’argent des bien nantis pour rendre justice à cette lie?

John vit au milieu de ces malheureux qui errent à la recherche de nourriture, d’abri pour la nuit. Mais il ne l’a pas toujours été. Bien au contraire. Dans une « autre vie », il faisait partie du corps policier qui avait prêté serment de protéger et de défendre ses concitoyens. Cela fait bien longtemps de cela. Il ne se rappelle plus comment cela s’est terminé et pourquoi il s’est retrouvé là. Ce qu’il sait, c’est qu’il ne regrette rien. Même s’il possédait tout ce dont il avait besoin, il est plus heureux dans la rue avec ses semblables. Par contre, il voudrait en faire plus pour eux. Il voudrait les protéger et les défendre. Mais comment faire? Il ne peut pas être partout à la fois, surtout la nuit.

Ce matin-là, le corps d’une femme est retrouvé sans vie et John est très malheureux, car ils étaient devenus des amis depuis peu et cette femme le touchait plus que tous les autres. Il s’en voulait de n’avoir pu empêcher ça, de n’avoir pas été là. Il prit alors une décision. Dorénavant, il dormirait le jour et surveillerait la nuit. Il ferait sa ronde, protégerait ses frères de rue et les défendrait de toutes ses forces. Depuis ce jour, le nombre de meurtres de sans-abri diminua de façon importante. Bien entendu, il n’a pu tous les empêcher, mais son action a porté ses fruits. John est devenu le roi de la rue et si qui que ce soit voulait s’en prendre à lui, il serait soutenu et protégé par tous ses frères. John continue ses rondes et les quartiers pauvres de Londres sont sortis de la liste des endroits les plus dangereux de la capitale. John est heureux. Il se souvient du bonheur qu’il avait dans son ancien métier et aujourd’hui cela prend une dimension plus importante.



Nous sommes tous épuisés de cet hiver qui ne finit plus. Depuis que je vis aux Îles, je n’ai jamais vu autant de glace dans le golfe. La semaine dernière, je suis allée prendre quelques photos qui témoignent de l’épaisseur des glaces et de leur beauté.

Plage de l'Anse aux Baleiniers (Dune du Nord)


Au large du quai de l'Étang du Nord







Montagne de glace argentée



















Le reflet du soleil sur la glace




















Le quai de l'Étang du Nord en dormance




















En attendant ce printemps frileux et timide, je vous souhaite une belle semaine à toutes et à tous.

dimanche 23 mars 2014

Travail achevé et très satisfaite…

Contrairement à la semaine dernière, je ne vous écrirais pas un long texte. On dit qu’une image vaut mille mots! Alors, voici mes milliers de mots à travers ces images de mon travail de couture achevé.

Il m’a suffi de fouiner dans mes morceaux de tissus ou mes vieux vêtements pour trouver des idées afin de finir la transformation de cette veste.
Dans mon message du 10 mars dernier, je vous montrais la veste avant. La voici prête à être portée après une cure de « légère folie ».







Après ce travail, je réalise que je vais devoir m’installer un atelier de couture afin de ne pas être obligée de ranger ma machine, ma boîte à couture et tout mon nécessaire chaque fois que j’ai besoin de la table. J’ai encore plusieurs morceaux de vêtements à modifier et j’ai l’intention d’en faire des nouveaux.
J’ai acheté différents patrons et, avec mon cerveau qui cherche toujours à faire autrement, je réfléchis déjà comment je pourrais les modifier afin que cela me ressemble plus et corresponde à mon style.

Mais tout ceci fera l’objet de futurs messages.


Bonne semaine à toutes et à tous.

dimanche 16 mars 2014

Martin, fils du capitaine.

Je m’appelle Martin. Lorsque j’avais 12 ans, j’étais fier de mon père Jack. En effet, il était capitaine d’une caravelle voguant vers le Nouveau Monde à la découverte de terres inconnues.

Alors que père était à la roue, je rêvais du jour où moi aussi je serais maître à bord lancé vers de grandes aventures.

Un des matelots, nommé l’homme de vigie, était posté dans le nid-de-pie, un « panier » servant de poste d’observation situé au sommet d’un mât. Tout à coup, je l’entendis hurler :

- TERRE! TERRE! DROIT DEVANT.

Mon père Jack prit aussitôt sa longue-vue et confirma à tout l’équipage l’approche vers une terre encore non répertoriée. Le second se mit à la barre alors que père descendait dans sa cabine afin d’inscrire toutes les coordonnées de notre position sur une carte. Intrigué, je le suivis et observais tous ses faits et gestes.

Moins de deux heures plus tard, une chaloupe fut mise à l’eau où père, quelques matelots et moi prenions place en direction de cette terre. Nous découvrîmes alors un lieu désert, de la végétation inconnue, des arbres immenses, des fleurs étranges comme je n’en avais jamais vues. Toute cette végétation dégageait un parfum agréable.

- Qu’en dis-tu? me demanda Jack.
- C’est beau père. J’aimerais bien en voir plus.
- Tu as raison. Allons plus loin voir ce que l’on peut trouver et peut-être rencontrer des indigènes.

Nous avancions à l’intérieur des terres sans jamais rencontrer quoi que ce soit d’effrayant ni aucun être vivant. Le soleil commençait à descendre vers l’horizon et nous devions retourner sur le bateau. Dans la chaloupe, mon père me regarda et dit :

- Martin, que dirais-tu si nous venions nous installer ici toute la famille?
- Ce serait merveilleux, lui répondis-je. Nous pourrions construire notre maison et découvrir tout le reste de l’île.
- D’accord. Rentrons chez nous en Espagne chercher ta mère et tes sœurs et nous reviendrons.
- Merci père. Nous allons avoir une vie extraordinaire ici. J’aime déjà cet endroit.

Le voyage du retour nous prit pratiquement trois mois et, aussitôt débarqué, je courus raconter notre découverte à ma mère et mes deux sœurs. J’étais le garçon le plus heureux de la terre. Dès le lendemain, je questionnais mon père sur la date de notre prochain voyage vers cette île, au-delà des flots, qui serait bientôt notre nouvel eldorado.

- Martin, mon fils, tu sais les femmes ne sont pas aussi aventurières que nous les navigateurs. J’ai parlé longuement avec ta mère hier soir, je lui ai raconté toutes les beautés que nous avons vues. Malheureusement, elle ne se sent pas encore prête à voyager surtout avec tes sœurs qui sont plus jeunes. Elle me demande d’amasser plus d’argent, le temps que les filles grandissent et peut-être nous partirons nous installer là-bas.

J’écoutais mon père et la déception m’envahissait. J’étais très en colère contre lui, car il n’avait pas su parler à ma mère et n’avait pas tout fait pour la convaincre.

- Mais père, vous m’aviez promis. Moi, je ne veux plus rester ici, je veux vivre là-bas. Je vous déteste vous et mère.
- Martin, ne dis pas de telles choses. Ce n’est qu’une question de temps.
- Je ne vous crois pas. Vous ne repartirez pas. D’ailleurs, mère n’a jamais aimé que vous naviguiez. Mais moi je vais y aller et j’irai avec mon bateau à moi.

Je me mis à courir droit devant moi, les yeux remplis de larmes. Mon père m’avait trahi et je ne lui pardonnerai jamais. Je me fis la promesse de travailler fort, d’avoir assez d’argent pour m’acheter mon propre bateau et, avec mon équipage, je retournerai vivre dans cette île inconnue.

Durant plusieurs années, je naviguais sur différents bateaux de commerce. Je mettais toute ma solde dans un coffre bien caché. Je vivais encore avec mes parents, mais seulement parce qu’il me fallait un toit. Mon père prenait de l’âge et son ambition de voyage diminuait d’année en année.

Alors que j’allais fêter mes 25 ans, j’avais amassé assez d’argent pour acheter une caravelle qu’un vieux capitaine vendait, n’ayant aucun fils à qui passer le flambeau. Secrètement, je fis la transaction et, les papiers en poche, je me présentais devant mon père et avec fierté je lui dis :

- Père, cela m’a pris plusieurs années, j’ai travaillé très fort, mais comme je vous l’avais prédit, désormais j’ai mon propre bateau et j’ai l’intention de partir à la découverte de cet autre monde au bout de l’horizon.

Je lui montrais les papiers signés attendant son approbation et ses félicitations. Il les lut et, d’un regard triste, me dit :

- Martin, qu’as-tu fait? Ce bateau n’est pas fait pour naviguer aussi loin. Il est vieux et a besoin de beaucoup de réparation. Tu aurais dû m’en parler avant de l’acheter, je t’aurais conseillé.
- Non, vous auriez tout fait pour me décourager. Je vais m’arranger pour le mettre prêt à partir et avec son équipage je prendrai la mer.

Sans attendre sa réponse, je ramassais mes papiers. Je me dirigeais vers le port et montais à bord de ma caravelle. J’avais l’intention de m’y installer pour de bon. Avec l’argent qu’il me restait, je fis faire les réparations nécessaires, embauchais mon équipage, assez restreint vu mon manque de moyen.

Il était temps pour moi de partir. J’allais embrasser mes parents et mes sœurs. Mon père, inquiet, essayait de me mettre en garde, que ce n’était pas la bonne saison pour partir. Il me demandait de patienter encore quelques mois et de mettre toutes les chances de mon côté. Je ne l’écoutais pas. Je pensais qu’il faisait tout pour me faire changer d’avis. Sa trahison était encore très présente et je n’avais pas l’intention de reporter mon départ. Même si je savais qu’il était un très bon navigateur, je tenais à mon rêve plus que tout et le moment était venu pour le réaliser.

Le lendemain matin, à l’aube, je larguais les amarres, saluant les quelques personnes présentes sur le quai, dont ma famille. Avec un petit serrement au cœur, je leur fis un salut et me mis à la barre.




Après deux semaines de navigation sous le soleil, sans aucun problème, je suivais la route inscrite par mon père sur sa carte qu’il avait mise dans mes bagages. Soudain, au loin je vis un gros nuage noir se rapprocher dangereusement. J’étais prêt à tout affronter, je me sentais invincible. Le vent commença à souffler, une forte pluie s’abattit sur nous. Nous étions dans le noir complet. Petit à petit, les vagues grossissaient. Ma caravelle avait du mal à garder son cap. Mes hommes faisaient tout ce qu’ils pouvaient, mais le mauvais temps empirait, la mer se déchaînait de plus en plus. Il a suffi d’une vague beaucoup plus grosse pour nous faire chavirer, jetant tout mon équipage à l’eau. Je me cramponnais à la barre autant que je pus, puis, à bout de force, je lâchais tout. Je fus emmené dans les profondeurs de l’océan, sereinement. Je pensais alors à ma famille et avant de perdre conscience je dis :


- Excusez-moi père, j’aurais dû vous écouter. Je ne regrette rien, je meurs comme je le désirais, à la barre de mon bateau…

lundi 10 mars 2014

Modification en cours ...

Entre les divers travaux de bureau, les inspirations d’idées, les recherches d’articles, cette semaine j’ai pris un peu de temps pour modifier une veste en jean qui traînait dans ma garde-robe et que je trouvais bien « ordinaire ».

Voici le modèle avant la transformation :

Devant

Dos
En me promenant dans un magasin, j’ai aperçu dans un rayon de la laine dont la couleur m’a tout de suite accrochée. Mais ce n’était pas de la laine ordinaire comme j’en ai utilisé pour mes nombreux tricots faits main. Non, celle-ci est très spéciale. Dès que je l’ai vue, j’ai tout de suite visualisé où je pouvais la mettre et l’effet que cela donnerait. Voici le résultat :

Col

Bas des manches

Puis, je me suis amusée à coudre des bandes afin d’agrémenter ma veste pour qu’elle me ressemble plus qu’avant.







Bien entendu, je n’ai pas terminé, car le temps m’a manqué la semaine dernière.

Ce matin, dans le même magasin, j’ai acheté une autre sorte de laine qui va me servir à donner un autre effet à la décoration de cette veste. Je vais continuer à m’amuser dans ma couture.

J’ai aussi dessiné quelques modèles de sacoches que j’ai bien l’intention de confectionner.


Bonne semaine à toutes et à tous.