La tête dans les vagues

Assise à ma table, face à la mer, où le vent souffle les embruns suivant le courant, je trouve l'inspiration qui me permet, au fil des mots, de vous partager mes passions.

dimanche 22 décembre 2013

Les biscuits d’étoiles.

À l’approche des fêtes, je vous offre cette semaine un conte empreint de féérie et d’étoiles.

 

 

étoile  LES BISCUITS D’ÉTOILES                                                           

Depuis toujours, aux Îles-de-la-Madeleine, la neige déverse partout son manteau blanc juste après la distribution des cadeaux. Ainsi, c’est plus facile pour le Père-Noël de faire le tour des maisons, mais surtout d’arriver sans encombre et être dévié par un vent de nordet.

Cette année-là, l’hiver avait commencé très tôt et exceptionnellement le froid intense avait glacé les eaux du golfe aux alentours. De plus, fait rare, le vent ne soufflait plus depuis plusieurs jours. Vus du ciel, tout le territoire des Îles et la mer gelée tout autour faisaient penser à un immense tapis blanc. Dans chaque maison, les jours précédents Noël, on sentait monter l’inquiétude. Chacun écoutait religieusement la station météo priant pour que le temps s’améliore et que le vent balaie toute la neige sur le toit des maisons. Les heures avançaient et au contraire c’est la neige qui tombait, tombait sans cesse, recouvrant les plus petites parcelles encore vierges de flocons. Le vent semblait avoir quitté l’archipel pour toujours.

Chaque jour, désespérés, les enfants suppliaient leurs parents de faire quelque chose. Si le Père-Noël ne pouvait se rendre dans chaque maison ou même pire, s’il se perdait dans le golfe du St-Laurent, ce serait une catastrophe à travers le monde. Durant toute la journée du 24 décembre, les hommes s’étaient réunis dans la salle paroissiale afin de trouver une solution. De leur côté, les femmes façonnaient avec ardeur des biscuits à la cannelle, car, pensaient-elles, la bonne odeur pourrait guider l’odorat des rênes du Père-Noël. Derrière les fenêtres, les petites frimousses regardaient les flocons qui tombaient en douceur, incapables de s’en réjouir. Si la neige empêchait le Père-Noël de livrer les cadeaux, plus jamais ils n’iraient jouer dehors de tous les hivers qui suivront. C’était la promesse que chacun se faisait.

À l’heure du souper, les hommes, abattus, rejoignirent leur demeure. Aucune solution n’avait été trouvée. Dehors, les cheminées fumaient, mais la neige atténuait l’odeur des biscuits cuits. L’impensable était en train de se passer. Le Père-Noël n’aurait aucun repère pour apercevoir les toitures des maisons.

De son côté, l’opérateur radio de la garde côtière était en communication avec Gaspé. Il prenait les dernières nouvelles météo de la Gaspésie et leur annonçait la triste nouvelle, leur demandant s’ils avaient une solution à proposer. Dans toute la région de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, on ne parlait que de cela.

Dans une petite maison du Havre-Aubert vivaient Azélie, une femme seule, avec Brittany, sa petite fille de sept ans. Elles allaient passer la soirée de Noël toutes les deux n’ayant plus aucune famille. Vivant très simplement, Azélie avait quand même économisé durant de longs mois pour pouvoir offrir à sa fille ses meilleurs biscuits du temps des fêtes comme sa mère lui avait appris. Elle avait sa recette secrète qu’elle désirait à son tour transmettre à Brittany. C’était le seul héritage que sa mère lui avait laissé. Quelques minutes avant la fin de la cuisson, elle ajouta une petite préparation faite de sucre, de cannelle et d’une poudre brillante. Une fois les biscuits dorés à point, elle les déposa sur une tôle qu’elle plaça sur une grille en avant du foyer allumé pour les tenir au chaud. Brittany sortit s’amuser dans la neige et, levant les yeux, elle vit des étoiles jaillir de la cheminée et monter jusqu’au ciel. Elle entra en courant prévenir sa mère que des étoiles s’échappaient de leur maison. En voyant un tel spectacle, Azélie resta figée sur place. Elle comprit qu’elle tenait la solution et elle devait en avertir tout le monde. Bien entendu, sa pauvreté ne lui permettait pas d’avoir le téléphone, alors elle envoya Brittany chez les voisins de gauche et elle alla chez les voisins de droite. La nouvelle devait se répandre au plus vite à travers tout l’archipel afin que les femmes ajoutent la poudre argentée sur leurs biscuits avant de les placer devant le feu.

Les heures avançaient et minuit approchait. Alors que toutes avaient modifié leur recette et que les biscuits trônaient en avant du foyer, chaque famille alla vérifier le résultat. Ce qu’ils virent était indescriptible. C’était féérique. Des milliers d’étoiles brillaient au sommet de chaque maison traçant les chemins recouverts d’un épais manteau blanc. Les gens chantaient, riaient et sautaient de joie dans les rues. Petit à petit, la neige cessa de tomber et l’odeur de cannelle envahit l’air marin. Le pari était gagné et la route du Père-Noël était toute tracée. Il n’aurait qu’à suivre les étoiles.

Il fallait maintenant rentrer dans les maisons, poser un verre de lait à côté des biscuits d’étoiles, mettre les enfants au lit et laisser se réaliser la magie de Noël.

Le lendemain matin, le soleil brillait et bien entendu tous les enfants, inquiets quand même allèrent vérifier sous le sapin. De magnifiques cadeaux étaient posés au pied et, sur la petite table en avant du foyer, à la place des biscuits, il y avait une petite note signée du Père-Noël disant que sa tournée aux Îles-de-la-Madeleine était la plus belle qu’il n’ait jamais faite. Se faire guider par les étoiles et la bonne odeur de cannelle lui avait permis de mener à bien sa mission de rendre tous les enfants heureux. Il remerciait chaque famille pour ces merveilleux biscuits.

Depuis ce jour, Azélie et sa petite fille Brittany ne furent plus jamais seules et devinrent les héroïnes du temps des fêtes.

Création : Dominique Damien

bonhomme noel1

Je vous souhaite à toutes et à tous un très joyeux Noël au sein de votre famille ainsi qu’une belle et heureuse année 2014. Que tous vos souhaits se réalisent, les petits comme les grands. Tous ensemble, faisons que cette nouvelle année soit porteuse de bonheur, d’entraide, d’amitié, d’honnêteté et de retrouvailles.

Je serai de retour sur ce blogue en janvier 2014.

                                       bonhomme noel 2

Joyeuses fêtes à tous et à toutes et à l’année prochaine.

dimanche 15 décembre 2013

Mes dernières créations…

Comme promis dans mon dernier blogue, je vous dévoile mes créations réalisées cette semaine.
Pour commencer, j’ai terminé les modifications des deux chandails qui désormais ont pris le dessus de la pile dans mon tiroir. Mon travail original du deuxième fut un échec total. Non seulement les dimensions n’étaient pas bonnes, mais le résultat était tout croche. J’ai mis de côté les morceaux cousus (ils vont peut-être me servir pour autre chose) et j’ai réalisé ce qui suit.
IMG_0386 Avant             IMG_0389   Après
Pour mon dernier chandail, mon originalité est plus sobre que ce qui était prévu.
IMG_0387   Avant                  IMG_9578     Après
J’avoue que je commence à y prendre goût. Après avoir fouillé dans mes tissus ou morceaux de vêtements recyclables, j’ai décidé de créer des bracelets. Il m’a suffi de laisser aller mon imagination avec les tissus que j’avais sous les yeux.
Mon premier exemplaire :
IMG_9570

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Je pensais l’avoir fini, mais après une nuit de sommeil et d’activité cérébrale, j’y ai apporté quelques modifications.
Au vu du résultat, j’ai eu une commande pour un bracelet d’homme.
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Dans ma lancée, pourquoi ne pas continuer alors que l’idée est dans ma tête? Comme je vous le disais, de temps en temps je dois vider mon cerveau si je veux avoir de la place pour d’autres modèles ou d’autres créations. Voici donc le résultat du suivant.
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Et devinez quoi? J’ai reçu une nouvelle commande d'un bracelet pour homme.
Alors si cela vous intéresse, vous pouvez me contacter via ce blogue, via Facebook ou par courriel au dominique.damien58@gmail.com.
Bien entendu, je ne vais pas m’arrêter là. Je diffuserai sur ce blogue mes créations au fur et à mesure de mes inspirations et entre mes périodes littéraires.
Bonne semaine à toutes et à tous.

dimanche 8 décembre 2013

Activité intense de mon cerveau.

Travailler sur un manuscrit, j’aime vraiment ça. Mais ne faire que cela, finalement notre cerveau a besoin de changement.


Depuis quelque temps, je fouille sur internet dans les sites de bricolages, de recyclages ou de couture. Je regarde des réalisations faites par d’autres. Tout cela me donne des idées pour créer moi aussi.

Et puis, j’ai un autre « problème ». J’ai beaucoup de mal à trouver des vêtements qui me correspondent vraiment, dans le style ou je me sens bien. En fait, j’en ai déjà trouvé, mais a des prix exorbitants.

Je suis peut-être difficile, car il y a toujours quelque chose qui ne va pas.

Un exemple, l’année dernière j’ai acheté un chandail. J’aimais beaucoup son design, sauf les manches. Résultat, il trainait dans le fond de mon tiroir.

J’ai donc mis en application ma recette magique.

À force de regarder sur le net, mon cerveau enregistre les images. Je laisse le tout mijoter pendant mon sommeil et au réveil, les idées fusent.

Seulement, notre cerveau a une certaine capacité. De temps en temps, il faut le vider afin de faire de la place pour de futures réalisations.

C’est ainsi que la semaine dernière, j’ai offert de nouvelles manches à ce fameux chandail dormant au fond du tiroir et je lui ai redonné une nouvelle vie.

Mais, il y a un hic. Je n’ai pas suivi de formation de couture, j’y vais à l’instinct. Et bien sûr, parfois mon instinct me joue des tours. Je vois le produit fini sans passer par les étapes successives.

Il y a plusieurs mois, j’ai voulu faire un essai d’après un modèle pris dans un catalogue. Échec total! Les dimensions ne correspondaient pas, la pochette (car c’était ce que j’essayais de faire) était toute croche. Ça peut avoir un certain charme selon l’utilisation que l’on veut lui donner, mais dans mon essai, rien de fonctionnait. J’étais découragée et, de rage, j’ai rangé mon matériel de couture, j’ai enterré ce catalogue sous les morceaux de tissus qui trainaient dans un garde-robe. Une chance, je n’ai pas mis le tout à la poubelle (je me suis retenue…). La raison de cet échec? Ce n’était pas le moment, tout simplement. Mon cerveau n’était pas encore prêt.

La semaine dernière, en fouillant dans mon tiroir, j’ai retrouvé mon chandail (en passant, j’en ai deux autres avec le même problème). Je me suis dit :

— Maintenant, c’est le temps. Ressors ton matériel, concentre-toi et tout ira bien.

C’est ce que j’ai fait. Et devinez quoi? Après deux jours de travail, mon chandail s’est vu habillé de nouvelles manches. Je lui ai redonné une nouvelle vie et je trouve qu’il en est amélioré.

Avant-hier, dans mon élan, j’ai attaqué le deuxième. Voulant être originale, j’ai décidé de modifier mon plan. Quand je vous dis que je ne suis pas une couturière, je m’en suis rendu compte. J’avais oublié d’ajouter les coutures dans le calcul de mes dimensions. Conclusion! Les dimensions finales ne sont pas les bonnes. Ce n’est pas grave, je vais faire quelques modifications. J’ai laissé la nuit me porter conseil et, la semaine prochaine, je vais terminer cet ouvrage.

C’est sûr que les styles d’aujourd’hui donnent libre cours à toutes les imaginations. Il faut malgré tout un minimum de technique. Je vais l’apprendre en glanant ici et là des informations, mais surtout, comme dit le proverbe, on apprend de nos erreurs. Donc, je suis en mode apprentissage. Je fais aussi confiance à la bonne partie de mon cerveau qui m’oriente sur des chemins que je ne voyais pas. Cette même partie qui guide mon stylo lorsque j’écris.

Si tout se déroule bien, la semaine prochaine, je serai prête à vous montrer mes « prouesses » de couturière amatrice.

Voici deux photos de ma première transformation.

IMG_0384    Avant

  IMG_0385   Après

J’ai bien d’autres idées rangées dans un petit coin de ma tête qui ne demandent qu’à voir le jour.


D’ici là, je vous souhaite une belle semaine.

dimanche 1 décembre 2013

L’année s’achève… parlons-en!!


Je voudrais revenir quelques instants sur mon blogue de la semaine dernière concernant les salons du livre. Le lendemain de la parution de mon message, les médias de Montréal parlaient justement de la difficulté pour les auteurs de vivre de leur plume dans le monde de l’édition tel qu’il existe actuellement. L’avenir pour nous est le livre numérique qui tend à se développer de plus en plus, même si le Canada est un peu en retard par rapport à d’autres pays comme les États-Unis et la France.
Percé soleil dans nuages Percée de soleil à travers les nuages
Je veux remercier très sincèrement tous les messages d’encouragement que j’ai reçus après la publication de mon blogue. Certains étaient étonnés de cette situation, car peu diffusé dans les médias ou par les auteurs eux-mêmes. On pense toujours qu’un auteur ou tout autre artiste gagne très bien sa vie avec son art. Comparativement aux nombres d’heures de travail, le salaire horaire est très très bas.
Passons à un autre sujet. Nous entrons dans le dernier mois de l’année 2013. Année riche en évènements que ce soit à travers le monde que dans toutes sortes de sujets. Égoïstement, elle fut riche pour moi aussi. Après deux années de travail avec Georges sur un roman et la création de notre maison d’édition, le succès de notre livre, tant du côté des ventes que des commentaires reçus, est la plus belle récompense que l’on puisse espérer. J’ai aussi été gâtée par les rencontres faites cet été sur le Vacancier lors de mes ateliers d’écriture. Je reçois de temps en temps des courriels me donnant de leurs nouvelles. J’ai aussi réalisé le défi que je m’étais donné, soit transposer mon manuscrit et son histoire riche en rebondissements, en une intrigue policière madelinienne (j’ai encore du travail, mais le plus difficile est fait). Autre création, mon nouveau personnage Arabella qui piétine d’impatience de vous être présentée.
L’année 2014 qui approche à grands pas devrait être tout aussi enrichissante et pleine de nouveaux défis. Du moins, je l’espère, car j’aime vous partager cette passion qui m’anime depuis bientôt 9 années et dont j’aurai beaucoup de difficulté à m’en passer.
Renard Renard couché derrière la maison.
Le temps des fêtes approche et vous manquez d’idées pour vos cadeaux. Alors quoi de mieux qu’un livre? Pour cela, il vous suffit de cliquer sur les boutons « Acheter » situés en bas de la présentation de mes livres et de suivre les instructions pour un paiement sécuritaire avec PayPal. Dès réception du courriel de commande, je vous fais parvenir votre colis par la poste. Cela fonctionne à merveille, nous avons reçu cette semaine une commande. De cette façon, le délai d’expédition est très court et la livraison peut encore être possible pour être emballé et déposé sous votre sapin de Noël.
mer de tempête Mer de tempête.

Bonne semaine à toutes et à tous.







dimanche 24 novembre 2013

Aller ou ne pas aller au Salon du livre de Montréal.

 

 livres-documents-mon-icone-7622-96   Toute une question! 

En tant qu’auteur, tout ce que l’on cherche c’est la visibilité. Être vu par le plus grand nombre de personnes si l'on veut que notre œuvre se distribue au plus grand nombre de lecteurs. Malheureusement, cela a un coût. Je dirais même plus, des coûts.

Le Salon du livre de Montréal a lieu en ce moment soit du 20 au 25 novembre. Cette semaine, j’étais dans un commerce aux Îles et la personne en face de moi me dit :

— Tu n’es pas au Salon du livre de Montréal? Je ne m’attendais pas à te voir ici cette semaine.

La feuille et la plume   Cela paraît simple vu de l’extérieur. Tout auteur devrait être au Salon du livre que ce soit à Montréal à Québec ou dans tous les salons de la province.

En 2011, j’étais présente au Salon du livre de Québec avec mon éditeur, Les Éditions du Mécène, plusieurs auteurs sur la même table. C’est une maison d’édition indépendante non subventionnée. Je devrais dire c’était, car son propriétaire a décidé de raccrocher. Dur de survivre dans ce milieu face à des maisons d’édition qui vivent grâce aux subventions gouvernementales et qui choisissent de publier ce qui va rapporter. Le choix ne porte pas sur la qualité du livre ou son sujet, mais sur l’auteur. Est-ce une personnalité reconnue? Oui, alors peu importe ce qu’il ou elle va écrire (ou faire écrire par quelqu’un d’autre), c’est vendeur donc le livre va se retrouver sur les tablettes et l’auteur aux salons du livre. La machine médiatique aidant, les personnes qui aiment cette personnalité vont se ruer sur son stand pour acheter son livre et avoir une dédicace. Beaucoup d’entre eux ne liront certainement pas le livre, mais ce n’est pas grave. Ils ont la dédicace de leur idole.

Lorsque j’étais derrière la table à Québec en 2011, une femme est accourue vers nous, le programme du salon entre les mains, regardant à droite et à gauche. Elle semblait vraiment chercher quelque chose de bien précis. Elle nous voit et, son visage s’éclairant, nous demande où se trouve le stand de « X » (je ne me souviens plus de qui elle parlait). À aucun moment, elle n’a regardé nos livres. Je ne sais même pas si elle s’est rendu compte qu’elle s’adressait à des auteurs.

Mon éditeur m’a annoncé le prix d’une table de 2 à 3 auteurs, pour un recoin, dans la section des auteurs et éditeurs indépendants. Je n’en croyais pas mes oreilles : 1 500 $ pour 5 jours. Il faut en vendre des livres pour rentabiliser.

À Montréal, c’est équivalent. Pour un stand de 3 m x 3 m, espace seul : 1 500 $. Pour un espace à partager à deux : 1 140 $. Cela monte jusqu’à 2 010 $ le stand. À tout cela, il faut ajouter les repas (fournis par le traiteur de la place Bonaventure), les déplacements avec nos boites de livres et le logement pour 5 jours. Sans oublier un minimum de publicité. Même si par chance nous vendions la totalité de notre stock, nous n’arriverions jamais à payer de tels coûts.

Les salons du livre sont réservés à l’élite des auteurs publiés par des subventions. On se « fout » littéralement des auteurs indépendants et des trésors qui sont écrits. Je ne parle pas de moi, ici, car je ne suis pas la seule à vivre cette situation. Il y a plus d’auteurs indépendants que d’auteurs subventionnés. Les chances ne sont pas égales.

Quand on regarde le portrait de la littérature en général, on se demande toujours pourquoi on persiste à écrire. La seule raison est LA PASSION. Même si nous ne passons pas dans toutes les télés ou les radios ou les journaux, nous avons nos « fans », nos lecteurs qui nous suivent. Leurs commentaires positifs sont le carburant qui nous pousse à reprendre la plume et inventer de nouvelles histoires pour vous faire rêver, vous mes fidèles lecteurs.

plume et l'écrivain   Je ne vous remercierai jamais assez pour tous ces beaux moments que je vis grâce à votre soutien.

Un petit exemple. En septembre, lors de notre tournée promotionnelle, nous rencontrons 3 Guadeloupéens et ils nous achètent notre roman. Quelques jours plus tard, je reçois un courriel avec un beau commentaire et une commande pour mes trois autres livres publiés. La semaine passée, j’ai envoyé un colis en Guadeloupe vers une « fan ». La même chose est arrivée en septembre. Un passager du vacancier qui a lu notre livre s’est déplacé jusqu’au restaurant Les Iles en Ville pour m’acheter mes trois romans.

Littérature, livre et plume   C’est tout cela qui me fait continuer et avoir autant de plaisir et de passion pour écrire de nouvelles histoires qui, je l’espère, vous plairont autant que les premières.


Bonne semaine à toutes et à tous.

lundi 18 novembre 2013

La tête dans la vie de Charlotte.

Depuis mon dernier message, j’ai travaillé presque sans relâche sur mon manuscrit « Roméo et ses Juliette ». Je suis passée au travers des 233 pages imprimées, chapitre après chapitre, déplaçant certains d’entre eux, modifiant le texte quelquefois. Mais je ne l’ai fait que sur papier, en prenant des notes page après page, afin que la chronologie de l’histoire soit constante.

Par ce fait, j’ai dû faire voyager Charlotte entre les Îles et la Gaspésie.

rocher percé

J’ai aussi fait intervenir un ancien collègue de Charlotte, Jonathan Trudel que l’on retrouve dans mes deux premiers romans (Recherche effrénée à Trois-Rivières – Vengeance par procuration).

Ce ne fut pas facile, car dans mon texte original Charlotte fait face à 5 disparitions de jeunes filles. Dans le contexte de Montréal, on peut penser que cela puisse ne pas avoir le même impact que 5 disparitions aux Îles-de-la-Madeleine. Dans une petite place comme ici, tout se sait et de telles situations ne peuvent passer inaperçues.

C’est donc tout cela que j’ai dû retravailler pour avoir un livre qui se tient et qui, même si ce n’est qu’une fiction, puisse être possible.

Comme me l’a dit une amie cette semaine, c’est pratiquement plus difficile à retravailler un texte de cette façon que de réécrire l’histoire au complet.

Aujourd’hui, j’ai commencé à « remonter » mon histoire totale, en faisant du copier-coller de parties de texte pour les mettre à la place qui leur est due. J’y ai voyagé de longues heures entre les Îles et la Gaspésie. Je n’ai pas vu le temps filer et lorsque j’ai levé les yeux il était 17 h.

Préparer le souper en essayant de revenir « dans ma réalité » n’est pas une mince affaire. Je commence une phrase dans laquelle un mot n’a pas sa place, car il vient de mon manuscrit. Je mélange mon quotidien avec la fiction de Charlotte et de tout ce que je lui ai fait vivre durant ces heures passées avec elle.

Même si je me change les idées en écoutant la télé ou, comme ce soir aller à la piscine, Charlotte et son périple vont faire partie de ma vie et de mes pensées, du matin jusqu’au soir, et même la nuit.

soleil sur l'eau

Je ne me plains pas, car j’adore cela. Je deviens Charlotte. Je pense comme elle, j’agis comme elle. Bref, je suis elle et elle est moi.

moi 2013Bizarre la fille, direz-vous! C’est vrai, mais que voulez-vous, c’est la vie d’une écrivaine passionnée et j’espère rester ainsi encore longtemps, car je voudrais vous offrir toutes les nouvelles histoires qui me trottent dans la tête.

En attendant de continuer dans les aventures de Charlotte, je vous souhaite une bonne semaine à toutes et à tous.

dimanche 10 novembre 2013

Plonger dans l’écriture. Plonger dans mes intrigues…

Quelle belle journée j’ai vécue hier! Une grande partie de la matinée et tout l’après-midi à travailler dans mon manuscrit ROMÉO ET SES JULIETTE. Quel bonheur de retrouver cette sensation de vivre pleinement la vie des personnages, de leur créer des situations!

Mon travail pour ce roman (alors qu’il était écrit, révisé et relu) est de le transposer dans un autre lieu. Cela peut paraître aisé, mais pour ceux qui me connaissent et qui m’ont déjà lu, vous pouvez imaginer la complexité de l’ouvrage. J’adore les imbroglios dans mes histoires. J’aime me torturer le cerveau dans mes intrigues. Et je crois que mes lecteurs aiment cela aussi, c’est du moins ce que je lis dans leurs commentaires. Alors, autant satisfaire tout le monde et c’est avec plaisir que je continue.

Donc hier, sur ma table, étaient étalés mon manuscrit, un cahier où je prends mes notes, un autre cahier plus petit pour les noms, une feuille pour la chronologie des évènements ainsi que plusieurs stylos – 1 bleu, 1 rouge, 1 crayon de plomb et un ruban effaceur.

table de travail

 

Même si mon corps était assis sur la chaise, mes mains traçant les mots sur les feuilles, mon esprit pénétrait les pages imprimés de mon texte qui se transformait en paysage, en visage, en émotion…

Que dire en plus quand, lorsque je lève la tête pour réfléchir et que je vois le paysage en face de moi! Les nuages mystérieux jetant leur faisceau lumineux sur le Madeleine qui vogue vers sa destination ne semblant pas avoir peur et fonçant droit devant.

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Il y a aussi certains matins où le ciel est plus calme, mais tout aussi stupéfiant dans les couleurs.

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Vivre et écrire devant un tel paysage est très inspirant et avec une imagination fertile et « bizarre », disons-le, comme la mienne, c’est facile de créer des intrigues et des mystères.

Je l’avoue, je me trouve chanceuse de vivre ces moments-là, dans ce lieu qui fait partie intégrante de ma vie.

Qu’arrive-t-il à Arabella?

Et bien après une petite révision, le texte est terminé. J’attends le travail de l’illustrateur et, si tout va bien, je vous offrirai une avant-première dans mon prochain blogue.

 

En attendant, je vous souhaite à toutes et à tous une belle semaine. Profitez des belles couleurs que l’automne et l’hiver nous offrent. Appréciez ces saisons souvent mal-aimées alors que, si elles n’étaient pas là, nous n’apprécierions pas autant l’été.

dimanche 3 novembre 2013

Je vous présente ARABELLA.

Pas de panique, je ne vous annonce pas la naissance de mon bébé.

Quoi que!!! C’est pratiquement cela, sauf que c’est un bébé littéraire. En fait, Arabella est l’héroïne de mon prochain livre. Il y a une différence entre Arabella et mes héros déjà édités. Non! Arabella ne fait pas concurrence avec Charlotte Thomas ou Bryan Montambault ou Alice Grandmaison. Elle ne fait qu’agrandir la famille et ceci dans un tout autre registre.

Arabella va vivre de son côté toutes sortes d’aventures et devrait être adoptée par un tout autre public.

Je vous entends déjà me dire (même à distance) :

« Allez, cesse de nous faire attendre. On veut tout savoir ».

Je vous comprends et, moi à votre place, je dirai la même chose. Seulement, j’aime faire prolonger le suspense. C’est ce qui m’a permis d’écrire des histoires de plus de 300 pages et de tenir mes lecteurs en haleine.

OK. OK. Un petit indice. Arabella est orpheline et va être accompagnée par son ami fidèle, un chien qui ne la comprend pas toujours, mais qui ne la quittera pas.

J’ai terminé cette semaine le texte de ce prochain livre. Il y a encore du travail à faire, car une autre personne travaille avec moi, ensuite ce sera la mise en page, puis je commencerai tout le processus d’édition.

J’aimerais être capable de vous donner une date précise pour le dévoilement officiel, mais c’est encore tôt. Je vous tiendrais au courant de l’évolution.

En attendant, la publication d’Arabella, je vais retravailler mon quatrième manuscrit, écrit en 2008, qui attend sur la tablette. Roméo et ses Juliette, c’est son titre, est du même registre que tous ceux déjà publiés, c'est-à-dire un roman policier. Vous pourrez y retrouver Charlotte Thomas responsable d’une enquête très troublante pour elle, qui vient la toucher de près que ce soit d’un point de vue émotionnel ou bien dans sa vie personnelle. J’ai hâte de vous le présenter, car pour une raison que j’ignore, ce roman me trouble beaucoup. Peut-être est-ce la période où je l’ai écrit, je ne peux vous le dire, mais c’est un livre qui me tient vraiment à cœur.

Je vous laisse, car du travail m’attend si je ne veux pas vous faire patienter trop longtemps.

Pour blogue à Dominique (1)Croquis de Georges Gaudet.
Bonne semaine à toutes et à tous.

lundi 28 octobre 2013

Des projets, des projets et encore des projets.

Après avoir laissé le temps à ma tête de s’évader en rêvant de voyager en campeur à travers les routes du Canada, pour commencer et « plus loin si affinité », j’ai à nouveau ancré mes bottines sur le sol madelinot et ma chaise d’ordinateur sur le plancher de ma maison.

Le temps est revenu de se remettre à l’ouvrage. Enfin, question de parler, car pour moi je ne considère pas cela comme un travail pénible. Pour moi, c’est plutôt une « libération neurologique ». Je m’explique.

Comme je vous l’ai déjà dit et redit, j’aime écrire, j’aime inventer des histoires, j’aime prendre la place de mes personnages et les faire agir comme moi j’agirais. Et bien, c’est le moment de me vider le cerveau de toutes les histoires qui s’y promènent, qui s’enchevêtrent en y prenant toute la place.

J’en suis rendu à un point où les mots qui me sortent de la bouche sont envahis par les dialogues de mes acteurs invisibles qui me trottent dans les neurones. Je n’arrive plus à raisonner sans avoir en arrière de la tête une image ou une situation qui se passe dans une nouvelle histoire.

Je vous le dis, il est temps pour moi de noircir des pages avec mon stylo si je ne veux pas être victime d’un dédoublement de personnalité.

OK. Ce n’est pas si grave que ça, mais ça fait du bien d’exagérer un peu la situation. Ne vous inquiétez pas, je n’en suis pas encore à ce stade-là. Enfin, je pense, mais il faudrait peut-être le demander aux personnes qui me côtoient.

En avant-première, je vous annonce qu’un nouveau projet est en place et même bien avancé. Un tout autre univers pour moi. Toujours dans l’écriture on s’entend, mais dans un tout autre registre. Une nouvelle amie vient de voir le jour et elle va m’accompagner dans cette nouvelle et belle aventure. Comme pour les autres personnages clés de mes romans, cette dernière me ressemble un peu dans ce que j’aurais aimé être.

Bien sûr, les écrivains racontent sur ce qu’ils aiment, ou pas, et se transposent dans les héros de leurs histoires. Comme un peintre qui peint son autoportrait, il va le faire de la façon dont il se voit.

Vous être intrigués? Je l’espère, car c’est le but. Soyez encore un peu patient et je vous en dirai plus.

À part ce nouveau projet, nous sommes à nous diffuser sur le web. Comme vous pouvez le constater, tout au bas de cette page, vous avez désormais la possibilité d’acheter mes livres directement en cliquant sur le bouton en passant par le site très sécuritaire de PayPal. Puis viendra le temps du numérique, sans oublier mes 3 manuscrits à retravailler avant de vous les livrer.

Comme vous le voyez, à l’arrivée de l’hiver à nos portes, je ne vais pas avoir le temps de m’ennuyer. Juste me laisser inspirer en regardant par la fenêtre et en découvrant chaque matin le nouveau paysage qui s’offre à moi.

En voici quelques-uns de cette semaine.

IMG_0356La nature impose le respect!
IMG_0355Départ sous un ciel menaçant.
IMG_9512Un matin de mer calme.
IMG_0360Bien à l’abri à regarder le rideau de pluie.

Bonne semaine à toutes et à tous.

dimanche 20 octobre 2013

Chaque matin m’apporte ses surprises.

Depuis plus de quatre années, ma journée commence par un nouveau paysage. Non! Je ne vis pas sur un bateau, je ne suis pas une voyageuse. Du moins, pas encore. Tout simplement, le paysage que je découvre chaque matin à mon réveil est unique. Je pourrais faire une photo chaque jour et elles seraient toutes différentes. Je vous en ai déjà montré quelques-unes, mais je me fais le plaisir de vous en offrir deux prises récemment. Oui, c’est un plaisir, car je me délecte toujours de les regarder, surtout lorsque le temps est gris ou tout simplement lorsque je suis à l’extérieur.

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Il y a aussi des surprises que l’on découvre au saut du lit. Cette semaine, à peine réveillée, mon verre d’eau à la main, je regarde à travers ma fenêtre et voici ce que je découvre :

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En voyant ce magnifique bateau de croisière, je me suis souvenue d’une nouvelle que j’ai écrite cet été sur le Vacancier, qui peut-être un jour sera publiée dans un recueil de nouvelles.

En primeur pour vous, chers fidèles lecteurs.

7 Juillet : L’escale


— Mesdames et messieurs, ici le capitaine. Le départ du bateau sera retardé de quelques minutes en raison du retard de deux passagers. Vous pouvez vous rendre au restaurant pour le dîner.

Dans la timonerie, le capitaine lançait ses ordres d’une voix autoritaire et impatiente.

— S’ils ne sont pas de retour dans cinq minutes, nous larguons les amarres. Tant pis pour eux.

Tous les membres de l’équipage s’affairaient dans tous les coins du navire afin de retrouver ces deux personnes manquantes. Lors de l’escale, vingt personnes avaient acheté la visite du musée dans la ville voisine, mais seulement dix-huit étaient remontés sur la passerelle.

Les cinq minutes s’étant écoulées, les sirènes annoncèrent le départ. La croisière était minutée et il n’y avait pas de temps à perdre.

La passerelle fut relevée, les moteurs poussés, les amarres lâchées, le navire quitta le port et reprit son voyage vers la destination suivante. Le commissaire de bord, inquiet, fixait le quai dans l’espoir d’apercevoir les deux personnes manquantes. C’est le cœur gros qu’il entra dans sa cabine, la ville ayant disparu de sa vue.

Durant ce temps, les femmes de ménage nettoyaient les chambres les unes après les autres. C’est dans la cabine 742 que le mystère s’épaississait. Un couple dans la cinquantaine était allongé et semblait dormir paisiblement. La femme de ménage resta stupéfaite, car sur sa liste, la chambre était occupée par une femme et sa mère. Après un instant, elle referma la porte et rapporta le fait à son responsable.

La découverte se rendit jusqu’au commissaire de bord puis au capitaine qui finalement se réjouit de n’avoir perdu aucun passager. Les réjouissances furent de courtes durées lorsqu’ils s’aperçurent que ces deux personnes étaient mortes.

Parmi les passagers, il y avait un médecin qui fut appelé aussitôt et confirma le décès sans toutefois préciser la cause de la mort. Le navire dut dévier légèrement de sa route et un bateau de La Garde côtière fut appelé afin d’évacuer les deux corps.

Une enquête discrète débuta. Les deux femmes occupant la chambre furent appelées pour être interrogées. Elles avaient quitté leur cabine pour le déjeuner et n’y étaient pas retournées. Elles avaient participé à la visite. Elles avaient bien croisé le couple avant d’embarquer dans l’autobus. Ils retournaient au bateau, car ils avaient oublié quelque chose. Elles ne les avaient pas revus par la suite. Finalement, toutes les personnes qui avaient eu accès à cette chambre furent questionnées en vain.

Comment ces deux personnes ont-elles pu pénétrer dans une chambre sans avoir la clé? Et surtout, que s’était-il passé?

Le capitaine visita la chambre qui leur avait été attribuée. Le lit était fait, les bagages posés dessus comme s’ils n’avaient pas été vidés. Sur un oreiller, une enveloppe blanche était adressée au capitaine. Avec fébrilité, celui-ci la décacheta et la lut.

Atteints tous les deux d’une maladie incurable, ils voulaient vivre leur rêve depuis toujours, faire une croisière, avant d’en finir avec la souffrance. Malheureusement, la douleur avait été plus forte et ils avaient décidé de partir au milieu de l’océan. Ils s’excusaient des désagréments que tout cela causerait. Ils avaient choisi la chambre 742, car du lit, ils voyaient la mer.

Au bas de la feuille, on distinguait clairement des traces humides de larmes.

Ce mystère résolu, une question restait encore en suspens. Comment étaient-ils entrés dans une chambre qui ne leur appartenait pas? Aucune infraction n’était visible.

Cette question ne trouva aucune réponse et hanta le capitaine durant de longues années.

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Bonne semaine à toutes et à tous.

vendredi 11 octobre 2013

De belles rencontres, de beaux échanges, un paysage magnifique.

Oui, c’est vrai, j’ai vécu tout cela en presque quatre semaines de voyage, à vivre dans notre campeur minimaliste, mais très confortable.

campeur

À part quelques jours d’hôtel, nous avons été accueillis par la famille et des amis pour les besoins sanitaires essentiels.

Après les huit semaines passées dans une cabine sur le Vacancier CTMA à naviguer sur le St-Laurent et le Golfe et quatre semaines dans une Dodge Caravan à sillonner les routes du Québec, c’est tout un réapprentissage pour retrouver sa vie de tous les jours à la maison.

Voilà à peine une semaine qu’on est revenu, ce qui explique mon silence sur ce blogue, et je commence seulement à reprendre possession de mon univers terrestre et « fixe ».

Cette vie de voyageur que j’ai vécue pendant trois mois m’a renforcée dans mon caractère d’aventureuse. Je me connaissais déjà ainsi, cela ne m’a permis que de le confirmer et d’en apprécier tous les avantages.

Bien entendu, voyager à deux est tout un défi. Notre environnement est étroit et le respect de l’autre et de son espace, si petit soit-il, est le secret d’une bonne entente et de la réussite d’une telle aventure.

La saison s’y prêtant, nous avons observé le changement graduel des couleurs d’automne tout au long de notre parcours.

Couleurs d'automne

La nature nous offre sur un plateau ses beautés. À nous de les accueillir et de les graver au fond de notre mémoire. Parcourir les routes de cette façon nous libère de la vie trépidante qui est la nôtre, qu’on le veuille ou non. Plus de bulletins de nouvelles catastrophiques ou choquants, plus d’obligation journalière de se connecter au monde virtuel, seulement se laisser aller au gré des routes et se laisser imprégner des bienfaits reposants des paysages, tous aussi différents et magnifiques les uns que les autres.

Seulement six jours depuis mon retour et j’ai déjà envie de repartir, je ne sais où, seulement là où la route me guidera. Il me semble que l’on apprend plus sur la terre, le monde, les gens durant ces voyages que d’écouter la télévision dont nous ne choisissons pas le contenu, mais nous le subissons.

Notre première escale, Montréal, pour le lancement de notre roman UN CADAVRE DANS LE CHALUT, au restaurant Les Iles en Ville à Verdun. Bel accueil, rencontre avec des amoureux des Îles et/ou des romans policiers. Retrouvailles avec des passagers du Vacancier venus nous écouter ou tout simplement passer une soirée en notre compagnie. Merci à tous pour votre visite.

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Crédit photo : Josette Thibault

Ensuite, ce fut l’occasion de passer du temps avec les enfants et les petits-enfants (un cinquième qui s’en vient bientôt). Toujours un grand plaisir. Retour sur la route vers le centre du Québec, plus précisément, la Mauricie. Visite chez des amis très accueillants et pour la première fois, j’ai assisté au Potirothon de Bécancour. La pesée de la plus grosse citrouille.

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Petit clin d’œil à un artiste qui décore des citrouilles pour l’occasion.

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Direction l’Est, par Québec, puis Rimouski. Belle ville au bord du fleuve et ses petites îles au loin. Accueil chaleureux pour une séance de signature à la librairie l’Alphabet et de nouvelles rencontres amicales qui font chaud au cœur.

Le temps est venu de revenir chez nous, traversant la Matapédia puis le Nouveau-Brunswick et enfin l’Île du Prince-Édouard avant d’embarquer sur le Madeleine.

Notre vie d’aujourd’hui est faite d’obligation, de stress, il faut aller plus vite, courir toujours plus. Les journées n’ont pas assez de 24 heures. Vivre ces 3 derniers mois m’a permis de me détacher de tout cela et d’apprécier la vie tout simplement avec ce qu’elle nous partage. J’ai fait de belles connaissances, j’ai eu des discussions intéressantes avec des personnes agréables. Bien sûr, ce n’est pas positif à 100 %. Il y a toujours un petit quelque chose ou une personne qui casse la magie. Cela nous permet d’apprécier le beau et le gentil que l’on côtoie et d’en prendre conscience encore plus.

Voyager dans un petit campeur, partir à l’aventure est un ressourcement avec notre propre intérieur. Même si nous étions deux, nous avions de longs moments silencieux. Cela nous donne la chance de méditer, de réfléchir, au calme, bercé par la route et les paysages. Bien entendu, c’est toujours mieux quand la météo est de notre côté, comme ce fut le cas.

Aussitôt que l’occasion se présentera, j’aimerais repartir, mais pas seulement quatre semaines. Non, plusieurs mois, traverser le Canada d’est en ouest, faire des arrêts pour rencontrer les gens de la place et découvrir d’autres paysages qui me sont inconnus. J’aimerais beaucoup et en même temps, je « crains » d’adopter ce mode de vie.

Quelle meilleure façon pour se laisser inspirer de nouveaux romans !

Revenons à quai ou à terre; pour celles et ceux qui n’ont pas encore eu la chance de se procurer un exemplaire de notre livre, vous pourrez le trouver aux places suivantes :

Montréal : Librairie de Verdun au 4455 rue Wellington

Restaurant Les Îles en Ville au 5335 rue Wellington

Trois-Rivières : Chez Hélène Clément au 1220 rue Lepage – tel : 819-371-9474

Québec : Librairie Pantoute au 286 rue St-Joseph Est

Librairie Pantoute au 1100 rue Saint-Jean

Rimouski : Librairie l’Alphabet au 120 rue St-Germain Ouest

Et bien sûr aux Îles-de-la-Madeleine : Librairie Plaisance – Jean-Coutu – Proxim – Coop l’Unité – Photocopies BD.


Bonne semaine à toutes et à tous.

Crédit photos : Dominique Damien

mardi 10 septembre 2013

Le fleuve Saint-Laurent, ma route pour l’été.

Se rendre aux Îles-de-la-Madeleine avec le CTMA Vacancier n’est pas seulement une visite aux Îles, c’est tout un périple, une découverte et une expérience incroyable sur le fleuve Saint-Laurent.

Je résume ici la traversée du fleuve aller-retour et ses beautés.

Bien entendu, la croisière débute le vendredi à Montréal. Tout commence sur le stationnement du bassin Bickerdike avant d’embarquer sur le navire. À partir de ce moment-là, nous sommes aux Iles-de-la-Madeleine, donc à l’heure des Maritimes. À 16 h, précise, il est temps de larguer les amarres et nous glissons sur le fleuve, direction est, en longeant le port.

Port Montréal

Des embarcations de plaisance nous escortent en saluant les passagers sur les ponts. Que ce soit à bâbord ou à tribord, les rives du fleuve sont magnifiques. On essaie de reconnaître les villes. Traverser le Québec sur le fleuve St-Laurent donne une autre vision des régions.

Avant d’approcher Trois-Rivières, sur l’heure du souper, il y a le premier changement de pilote. Entre Montréal et Les Escoumins, ce sont des pilotes du St-Laurent qui sont à la barre du navire. Le premier gouverne entre Montréal et Trois-Rivières, ensuite, changement à Québec jusqu’aux Escoumins. Des Escoumins aux Îles-de-la-Madeleine, c’est le capitaine du bateau qui a les commandes. Alors que nous ralentissons, un petit bateau nous rejoint et, tout en suivant la même vitesse, il s’approche jusqu’à la porte où le pilote à bord descend laissant la place au suivant. C’est toujours intéressant à voir et il y a foule au bastingage.

Changement pilote

Plus tard, vers 23 h 30 ou minuit, nous approchons de Québec. Quel spectacle de voir le Cap Diamant et le Château Frontenac illuminé. Même à cette heure tardive, les ponts bâbords sont occupés. Toujours de belles photos à prendre.

Québec la nuit

Samedi : Tôt le matin, aux abords de Tadoussac, pour les amateurs et les lève-tôt c’est l’occasion de voir des baleines. Ensuite, c’est au tour de la côte gaspésienne de nous émerveiller. Les nombreuses éoliennes nous saluent de leurs palles tournant avec grâce. Petit à petit, les côtes de la rive nord disparaissent et nous entrons dans le golfe Saint-Laurent. Aux alentours de 23 h, nous accostons brièvement à Chandler en Gaspésie où quelques passagers embarquent. Puis c’est la traversée du Golfe de nuit. À notre réveil, nous approchons des Îles-de-la-Madeleine le dimanche matin. Très souvent, nous croisons le Madeleine, le traversier qui se rend à Souris. C’est alors que les deux frères se saluent en faisant actionner leur sirène.

Madeleine

Accostage, débarquement et visites pour les passagers durant 3 jours.

C’est le temps du retour et des escales. Mardi 21 h, le Vacancier quitte le port où des Madelinots saluent les visiteurs venus s’imprégner de l’air et des couleurs des Îles. En juillet, cela coïncide avec le coucher du soleil.

Mercredi : C’est très tôt que nous arrivons à Chandler pour une escale de 6 heures environ.

Chandler

Possibilités diverses. Excursion à Percé et Gaspé par autobus, découverte de Chandler par la piste cyclable à pied ou à vélo, navette régulière vers la marina ou le Centre des Bâtisseurs. Midi, tout le monde à bord et à 13 h on repart. On longe à nouveau la Gaspésie en commençant par le rocher percé.

Le rocher percé

On continue ainsi à remonter le fleuve et à apprécier la nature qui le délimite. Ce beau bateau blanc glissant sur l’eau laissant de l’écume dans son sillage traçant sa route. Quelques fois, nous croisons d’autres paquebots et c’est toujours un spectacle à admirer.

Rencontre paquebot

Jeudi : 13 h 30 environ, arrivée à Québec. Le château Frontenac, majestueux, domine les quais. Comme pour Chandler, plusieurs possibilités sont offertes. Visite de la basse ville, le quartier Petit Champlain ou, avec le téléphérique, promenade dans la haute ville au pied du château et les rues avoisinantes. Aussi belle piste cyclable directement à la sortie du bateau. C’est aussi le temps de rencontrer famille ou amis. Après plus de 5 heures, il est temps de remonter à bord avant le départ à 20 h.

Arrivée Québec

La croisière touche à sa fin. Dernière soirée à bord, dernière nuit avant l’accostage à Montréal vers 6 h du matin. Les passagers quittent, la tête et les yeux remplis de souvenirs et de belles images. Certains, le cœur gros, retournent chez eux avec l’envie de recommencer.

 

Je voudrais ajouter un petit poème qui m’a été envoyé par une participante à un atelier d’écriture. Elle l’a écrit alors qu’elle retournait chez elle en débarquant du bateau le vendredi matin.

 

Pas d'eau

Pas d'eau, pas d'écho,

Pour refléter mes pensées

Pas de miroir pour me voir

Pas d'espace pour mon âme lasse

Pas d'eau, pas d'écho

Pas de vagues où je divague

Pas de bleu pour mes yeux

Pas de musique, de voix magiques

Pas d'eau, pas d'écho

J'ai le cœur gros sans mon bateau.

Johanne

 

Elle a très bien su exprimer ce que l’on ressent, ce que j’ai ressenti lorsque j’ai quitté le bateau pour la dernière fois.

Bonne semaine à toutes et à tous.

Crédit photos : Dominique Damien

mercredi 4 septembre 2013

Un retour nostalgique sur la terre ferme

Huit semaines sur un bateau de croisière. Huit semaines de navigation sur le Saint-Laurent. Huit semaines à côtoyer les membres d’équipage. Huit semaines à rencontrer les passagers. Huit semaines d’échange avec ces mêmes passagers durant les ateliers d’écriture ou les conférences.

Et puis, il faut revenir sur la terre ferme, reprendre possession de mon environnement terrestre, de mes habitudes. Chaque mardi, je vois le CTMA Vacancier repartir et inconsciemment je l’attends le dimanche matin.

Ces deux mois ont été très enrichissants pour moi, plus que je ne l’aurais imaginé. Lorsque l’on passe autant de temps avec les mêmes personnes, il y a forcément des liens qui se créent. Cela fut difficile de les quitter lors du dernier débarquement.

Il y a aussi tous les participants à mes ateliers d’écriture. Je reçois des courriels de certains qui me donnent des nouvelles de leurs écrits, de leurs projets. À travers ce blogue, je voudrais les remercier encore une fois pour ces moments et pour m’avoir permis de publier leurs émotions, leur vision de leur voyage dans leurs propres mots et leur propre style.

J’ai reçu cette semaine le texte d’une participante qui préférait le remettre au propre avant de me le donner. Elle résume très bien les Îles telles qu’elle les a découvertes et les raconte avec de belles images.

 

SOUVENIRS DES ÎLES-DE-LA MADELEINE

Petite croisière, grande découverte!

Belles îles, je vous salue!

Falaises de grès aux lueurs de feu

Votre immensité contraste avec votre fragilité.

L’eau qui vous entoure et sillonne vos terres verdoyantes

Reflète ses reflets d’argent.

L’accueil et la chaleur de vos habitants nous séduisent.

Ils savent communiquer et ont l’art de nous faire

Revivre avec fierté le passé ardu de leurs ancêtres.

Vents du Nord, vents du Sud

Tantôt violents, tantôt doux,

Vous faites partie de la vie aux Îles.

Des fois, vous nous poussez au point de nous faire rouler.

Des fois, vous nous effleurez délicatement comme de doux baisers.

Mémoires des Îles, mémoires vives,

Elles resteront à jamais gravées dans nos souvenirs.

Jacqueline

Falaises

Maintenant, c’est le temps de s’occuper de la tournée promotionnelle de notre roman policier : Un cadavre dans le chalut. Georges et moi prendrons la route très prochainement. Une première date est déjà inscrite sur notre agenda. Les 18 et 19 septembre prochains, nous vous invitons en grand nombre au restaurant Les Îles en Ville, au 5335 rue Wellington à Montréal, pour un lancement et en cadeau nous vous offrons une conférence sur l’histoire des Îles-de-la-Madeleine et des Madelinots. Nous prenons également contact avec des personnes intéressées à nous organiser une rencontre d’auteur avec séance de signature. Si toutefois vous, chers lecteurs, aviez des idées ou des endroits à nous proposer, vous pouvez nous les communiquer aux adresses suivantes :

dominique.damien58@gmail.com

georgesgaudet49@hotmail.com

leseditionsazelie@gmail.com

poster Un cadavre 8 x 14 (sans Corfu)

D’avance, nous vous remercions et espérons vous rencontrer très prochainement.

Bonne semaine à toutes et à tous.