La tête dans les vagues

Assise à ma table, face à la mer, où le vent souffle les embruns suivant le courant, je trouve l'inspiration qui me permet, au fil des mots, de vous partager mes passions.

lundi 26 août 2013

Une expérience enrichissante de 8 semaines.

Pour la 8e et dernière fois, j’ai eu la chance de passer une heure avec des amoureux des mots. Comme chaque mercredi, cette rencontre m’a beaucoup apporté tant sur les émotions ressenties que sur les témoignages reçus. Vous avez dû vous en rendre compte au fil des semaines et je suis heureuse de partager avec vous ces beaux moments. La participation masculine m’a surprise, car encore cette semaine deux hommes étaient présents. Sans plus tarder, je vous offre ces beaux textes.

 

Berceuse,

Je me laisse bercer par ce navire qui me conduit vers Québec.

Seule, demain je braverai cette ville que je chéris. J’irai me gaver de confiseries chez Madame Géjée. Je dévasterai les boutiques du Petit Champlain.

Me servant de ma mémoire, je retournerai en arrière, en 1989.

Été où ma fille travaillait comme stagiaire en service de table à l’Anse aux Barques.

Les années ont passé, elle n’est pas devenue serveuse, elle est travailleuse sociale.

L’Anse aux Barques n’est plus là.

L’Édifice est toujours là.

Demain, je saurai quelle boutique ou quel resto l’a remplacée.

Ce que je sais, c’est que les pierres de cette maison ancestrale sont imbriquées de mes souvenirs et de la présence de ma fille chérie.

Huguette Courville.

Québec

Jamais je ne les oublierai.

Août 2013. Cinquième visite aux Îles-de-la-Madeleine. Chaque jour, un pur délice. Ce séjour restera gravé dans ma mémoire… dans mon cœur… dans mon âme.

Chaque fois que j’y reviens, je me sens un peu plus sous la douce, mais ferme emprise de leurs charmes. La nature semble se déchaîner pour m’attirer et me retenir. Je ne me lasse jamais d’admirer les mille beautés qui s’offrent si généreusement à mes yeux.

Comment ne pas avoir la foi dans cet Être suprême, celui-là même qui nous a offert tant de splendeurs?

Les Îles, c’est la paix intérieure, le retour aux valeurs vraies, à la réflexion profonde…

Lorraine Longtin

Iles

Les Îles

Les Îles-de-la-Madeleine sont un vrai paradis à mes yeux.

D’abord l’odeur saline, ensuite le vent qui fouette et qui calme tout à la fois, me touchent, m’émeuvent à un très haut point. Je m’en rends compte, en ce moment même, puisque j’en ai les larmes aux yeux.

Et que dire de l’immensité et l’étendue des plages, de la couleur de la mer, parfois bleue à certains endroits, parfois verte à d’autres.

La couleur de la terre rouge et jaune ocre m’impressionne tout autant. Et d’entendre parler de trésors enfouis autour des îles fait rêver. Je me vois en découvreuse de trésors.

Ces trésors, je m’en rends compte, ne sont pas que monétaires. Respirer cet air salin, sentir les odeurs de la mer, revoir en moi-même ces belles couleurs de bleu, de vert émeraude, de turquoise, de jaune et de rouge m’apaise et me nourrit le cœur et l’âme. C’est cela l’abondance et la richesse.

Enfin, l’accueil, la connaissance et la simplicité des Madelinots m’aident à saisir le réel sens de la vie. Savoir apprécier toute la beauté autour de soi c’est une façon d’aimer et de communiquer.

Après avoir écrit ces quelques lignes, je me demande encore pourquoi j’ai le cœur gros et que les larmes me montent aux yeux.

Je ne sais pas où cela va me mener.

Christiane Bérubé

Plages-Falaises

21 août 2013, sur la côte Gaspésienne.

Voyage aux Îles.

Voyage sans histoire.

Voyage dans l’histoire.

À la recherche de repères

À la pêche ici avec lenteur

À la relance de ma perche

Et du bataclan minimum qui va avec.

Du vent, du temps, de l’étonnement,

De la lumière et de l’eau.

À vélo sur la route,

En bateau, en dehors de la vie quotidienne,

J’ai pu m’échapper une semaine

Que j’aimerais sans fin.

Avec ma douce, avec espoir,

C’est un départ, à nouveau!

Jacquelin Hallé

À vélo sur la route

Sur la mer

Aujourd’hui, je vogue.

Je me laisse bercer

Par la balance des vagues

Et par surcroit

Le soleil persiste par sa présence

À m’accompagner sans relâche, depuis le début.

Je fais le plein malgré moi,

Non! Le vide de mes tracas.

Grâce à cette croisière,

J’oublie mon coin de pays,

Pour m’abreuver de nouvelles découvertes.

Les îles en forme d’ancre,

M’ont happé, dépaysé.

Je suis nulle part, sorti de ma région

Dans un horizon tout à fait nouveau.

La mer m’abreuve de ses beautés.

Aujourd’hui, perles d’or.

Hier soir, la lune faisait danser l’eau…

Mais c’est le bonheur total.

Quel bienfait que de voguer sur la mer!

Ça me permet de m’évader, de changer d’air

Et d’eau (Lac St-Jean)

Surtout, je constate que c’est quasi un changement de vie.

Loin de la télé, épargné de l’actualité trop envahissante.

Je constate que j’étais esclave des évènements pas toujours reposants.

Oh que j’apprécie la mer pour ça.

Gaston Laforest

Clair de lune

L’horizon, cet infini.

Teinté de tous les tons de bleus.

Le ciel, la mer, que ça, mais tout puissant.

Cet infini rejoint le mien.

Là, j’y retrouve mon plus bel héritage de couleurs.

Ces couleurs humaines qui sont profondes comme la mer,

M’invite à plus de grandeur.

Monette Leblanc

Mer

Comme on dit : « Toute bonne chose a une fin ». Malheureusement, c’est vrai et ces ateliers d’écriture sur le Vacancier vont me manquer. Cela m’a permis de faire de belles rencontres et, j’ose l’espérer, de donner le goût à certains d’entre eux de prendre la plume, de laisser aller leur cœur pour coucher sur papier tout ce qu’ils désirent. L’écriture prend une grande place dans ma vie et elle m’a beaucoup changée. J’ai commencé à écrire en 2005 et je me demande pourquoi je n’ai pas commencé avant.

Je veux ici remercier sincèrement tous les nombreux participants. Vous méritez de sincères applaudissements.

 

Bonne semaine à toutes et à tous.

mardi 20 août 2013

Découverte, partage, échange, émotions…

La semaine dernière, je vous ai parlé de Johanne, vivant avec une déficience visuelle sévère, qui nous a récité un texte créé avec des mots clés. Je viens de le recevoir et je vous le partage. Comme moi, vous direz : Wow! C’est magnifique.

Le dernier soir

Après l'orage, je suis sortie un gros chagrin au fond du cœur.

Il ne me reste que quelques heures pour aller voir la mer.

Mes pieds soulevant le sable, j'avance vers ses bras immenses,

Ses bras remplis d'amour.

Sur la plage, de long en large, je marche, tourne et vire.

Tandis que mes larmes se répandent sur la grève,

Laissant cours à ma tempête, je me parle tout haut

Insouciante des passants que je ne reverrai plus.

À ma gauche des falaises rouges, lumineuses sous le soleil du soir,

Puis un peu plus loin apparaissent des roches multicolores

Cordées là, il y a longtemps sans doute pour contrer l'érosion

Vert, bleu, jaune, rose, gris, blanc, mon Dieu!

Depuis combien de temps, combien de millénaires,

Tous ces joyaux bordent-ils les rivages,

Formant et reformant le paysage?

Je ne saurais le dire,

Je suis émerveillée!

À ma droite, la mer se dévoile à moi, dans toute sa majesté.

La mer qui tire et pousse, qui monte et qui descend,

Qui s'approche et s'éloigne en une danse amoureuse,

Déployant ses vagues d'argent qui s'élancent et explosent enfin

En mille couleurs, en mille splendeurs!

La mer berceau de vie,

Me rappelle ce soir avec tendresse

Mon appartenance à un univers si grand,

Bien plus grand que tous les chagrins.

Près d'elle, mon âme peut enfin respirer.

J'aimerais qu'en moi raisonne toujours sa merveilleuse chanson d'amour.

Merci aux Îles-de-la-Madeleine pour ce cadeau inoubliable,

Ça m'a fait le plus grand bien.

Johanne

mer-coucher soleil

Découverte, partage, échange, émotions. Voilà les thèmes qui sont ressortis lors de mon atelier d’écriture de cette semaine.

Je souligne ici la présence du seul homme qui a participé. Merci Marc, je suis certaine que Manon a eu un bon guide.

Merci également à Czandra pour son courage. Elle nous a partagé toute l’émotion qu’elle a vécue avec son mari lors de leur visite après une période difficile.

Je vous offre ces cadeaux que je reçois chaque semaine.

Mes Îles, mon pays

Quelle découverte, quelle aventure!

Ces trois journées, était-ce trois minutes?

Tant de chaleur, tant de couleurs.

Tant de grands cœurs et tant d’histoires.

Toute la mémoire de quelques siècles,

Toutes ces vies, toutes ces morts,

Elles ont forgé ce que j’ai vu

Ce que j’ai entendu,

Ce que j’ai senti,

Ce que j’ai vécu.

Comme vous, chers Madelinots

Je me souviendrai…

Et je reviendrai.

Diane

Les Îles-de-la-Madeleine

Pour la troisième fois, je pars pour les Îles, mais cette fois-ci en bateau de croisière. L’idée m’enchante et en plus mon amie de cœur, Manon, m’accompagne dans cette aventure pour la première fois pour elle. J’y suis venu il y a 20 ans et 10 ans. On décide de ne pas apporter de voiture, mais nos vélos.

Aussi, je connais bien la Côte-Nord et la Rive-Sud du fleuve et l’idée de découvrir le fleuve St-Laurent en bateau m’excite beaucoup. Il est majestueux et poétique…

La journée a été parfaite pour la contemplation. En passant devant Rimouski, ma place natale, j’ai la larme à l’œil… que de souvenirs d’enfance!

Arrivé aux Îles, c’est le moment tant attendu! L’émotion est palpable entre nous. Je suis nerveux et énervé de lui montrer les endroits où j’ai habité lors de mes voyages précédents et aussi ces petits coins charmants que je connais.

Première journée en vélo vers Havre-Aubert. L’effet de pédaler se fait sentir dans mes muscles. Fatigue, mais quel plaisir de voir les paysages à chaque butte, chaque virage! Et le vent que je connais ici est bien présent.

Deux fois plus de coups de pédale contre chaque rafale!

Je suis vraiment heureux de vivre ça avec Manon. Après deux heures d’efforts à vélo, allons voir les châteaux de sable et rencontrer les Madelinots à la plage Sandy Hook.

Ce que j’aime des Îles :

— On peut parler avec tout le monde.

— Déconnecter du stress.

— Ralentir la vie.

— Contempler la beauté des paysages.

— Marcher sur une plage.

— À vélo, j’aime regarder chaque maison, son style, sa couleur et dans ma tête je m’interroge sur leur façon de vivre!

Venir aux Îles pour le plaisir et bientôt y revenir.

Marc Beaulieu

Sandy Hook

Arrivé à Chandler, j’ai senti le bateau ralentir. J’avais hâte de toucher terre. J’ai compris que je n’avais pas le pied marin. Vite habillée, car j’étais couchée. Vite sortie sur le pont du bateau. Tout le monde au poste, il part du reculons, comme je fais avec mon auto avec toute une adresse incroyable.

Sur le côté, avant et arrière, trois hommes à chaque poteau lancent un petit câble pour qu’ils puissent attraper le gros câble. Ça m’a bien impressionnée.

Par la suite, je suis allée en visite d’un atelier d’artisanat avec une navette offerte par la ville, gratuitement. J’ai rencontré une peintre qui m’a plu, très généreuse de ses expériences du temps partagé avec elle, ses expériences de ses petits enfants qu’elle aime beaucoup, jase avec eux, qu’elle a transmis son savoir. Je l’ai trouvée touchante.

Monique

Ma journée solitaire aux Îles

Sans me presser, je pars en balade avec, dans mon sac, un guide touristique, des longues-vues et une bouteille d’eau. Je regarde tout ce qui se présente à moi, le relief irrégulier, les jolies couleurs.

Moi qui n’ai pas l’habitude de marcher pour rien, j’avance sans but précis sur la rue Principale entrant ici ou là, au gré de ma fantaisie. Et tout en déambulant, je me sens reconnaissante à l’Être suprême pour le plaisir que me procurent mes deux jambes, mes yeux, ma sérénité.

Plus loin, au retour, j’essaierai de m’approprier un petit morceau des Îles en suivant le sentier du littoral. L’odeur de l’air salin, l’infini de l’horizon, les bateaux au repos dans le havre… Dommage de ne pas pouvoir les mettre en boîte pour les rapporter en ville.

Lise Bureau

 

Les déjeuners

Sur le bateau

Tout est bon.

Les sourires, les fous rires.

Les repas, les faux pas.

Les dîners, c’est bien,

Les soupers, c’est mieux.

Le service superbe.

Les desserts somptueux.

Les déjeuners pour commencer,

Parfait la première journée.

Jour deux, on est curieux.

Encore les œufs, rien de neuf.

Jour trois, on se fait des attentes.

Encore du pain doré, rien d’épatant.

Jour quatre, sera surprenant.

Le même staff, toujours souriant.

Les œufs me regardent toujours.

Jambon, saucisses ou bacon en ajout?

Jour cinq, je suis déçue.

Toujours, rien ne change

À ce foutu menu.

Jour six sera le bon.

Nouveau monde, nouvelles attentes.

Mais non pas encore de crêpe.

Je les ferai tout simplement chez nous.

Il reste toujours demain,

Ou bien l’autre jour d’après.

Un voyage quand même réussi

Malgré l’absence de mes crêpes préférées.

Louise

 

Comme il fait bon

Cet archipel en plein cœur de mer. Que de richesse avec ses 300 kilomètres de plage et d’eau salée à perte de vue!

Comme il fait bon de s’y promener. Je t’aime chères Îles aux maisons colorées, aux toitures qui pointent vers un ciel bleu clair et pur.

Comme il fait bon d’y ressentir toute sa splendeur, et sa musique enjouée qui attendrit les cœurs et remplit l’âme et vient soulager.

Comme il fait bon de vivre en toute simplicité dans le moment présent et d’en respirer son vent coulissant.

Comme il fait bon de se faire caresser de cette chaleur de vivre.

Comme il fait bon!

Linda

 

Séjour aux Îles

Je ne comprends rien à cela.

Il’s like I was from somwhere else.

Outre-mer, une autre planète,

Somewhere not surrounded by nothing.

Rien que de l’eau de mer sur tous les côtés,

And nothing else for miles around

Et personne, sauf ces insolites qui

Se veulent insolites, qui ne font pas

Compromis, pas pour personne, non.

Comme la barge qui ne flotte

Qu’à demi dans la lagune, à demi

Polluée, recouverte de sable

À s’en écouler, sans espoir rue des Fumoirs,

Plus pêche à fumer, puis le sel

À miner menace une terre entière, mais

La réponse des demoiselles à mes soucis.

Bof! Je dis, c’est quand les marées?

Et? Bof! Disent-elles. Jamais

En nulle part je n’ai rencontré des femmes comme celles-là,

Je m’en rappellerai d’elles, toutes

Et chacune, comme des dames,

Des mesdames Madeleines, gâteuses

Et gâteaux, Madeleinaises, Madelinots,

Comme des îlots, dont l’opinion

Ne changera pas à mon égard,

Ni fera différence que je sois passée là.

C’est des dames, des dames du bof!

Jamais d’échec aux Madeleines,

C’est les jours d’été, c’est les jeux de dames.

Czandra

Maisons village

Old Harry

Encore sans idée de ce que c’est,

Je fais extrapoler

Les jolies baies, dunes et lagunes,

Que sont du Old Harry.

Sur l’île de la Grande-Entrée :

Faites pas d’erreur, pas juste celle de l’entrée

À la tête des Îles

N’ayant perdu le nord,

Se trouve le Old Harry.

De loin, je l’observe

Par soleil et par brume

Et je m’imagine le cœur gonflé

Le regard de cette place

Que l’on nommait Old Harry.

Mon beau-père est mort

Juste cet été et me voilà

En vacances après dures années

Et je trouve dans cette place éloignée

Le nom de mon grand Old Harry.

Partons, partons, mon mari et moi.

Nous laissons sur la plage

Tout notre émoi qui contient

Et la mort et la vie si large

De notre père qu’on nommait

Old Harry.

Czandra

 

Encore cette semaine, beaucoup d’émotions, mais surtout un rapprochement, un lien émotionnel qui unit tous les participants.

Merci mesdames et monsieur de ce beau moment que j’ai passé à vos côtés et de l’interaction qui nous a réunis. En espérant avoir de vos nouvelles un de ces jours.

Bonne semaine à toutes et à tous.

dimanche 11 août 2013

Les Îles-de-la-Madeleine racontées.


Chaque semaine, les membres de mon atelier d’écriture sont différents dans la personnalité de chacun des participants. C’est étrange, car chaque groupe est homogène. On pourrait penser qu’ils se parlent entre eux avant de faire leur réservation, mais ces personnes ne se connaissent pas avant d’embarquer dans le bateau, chaque vendredi.

Comme la semaine passée, nous avons vécu un moment merveilleux. Une femme avec une déficience visuelle importante nous a livré tout une œuvre. Je ne vous le partage pas aujourd’hui, car son texte était oral. Elle a écrit, aidée de sa grosse loupe, des mots clés sur sa feuille. Puis, lorsque le moment était venu de lire les écrits, elle nous a narré son récit d’une façon fluide, sans hésitation. Comme si elle l’avait noté et appris par cœur. Elle nous a parlé des paysages qu’elle a découverts, de la mer à qui elle parlait (et peu importe ce que les gens autour d’elle ont pensé), de toute l’émotion qu’elle a vécue pendant 3 jours. C'est à l'unisson que nous l'avons applaudie tellement nous étions touchés. Je vous le partagerai aussitôt qu’elle me l’aura envoyé.
Voici les textes que j’ai reçus. Ce sont pour moi des cadeaux, chaque semaine.

6em atelier écriture 


Quinze minutes pour résumer trois jours de pur bonheur à écouter se raconter les Madelinots.
Leur joie de vivre, leurs mauvais coups ou plutôt leurs coups rusés me font les jalouser. Ils m’ont charmée par leur simplicité et leur chaleur.

Ça me porte à réfléchir sur ma propre vie et sans le savoir, ils semblent incarner notre idéal que l’on appelle « simplicité volontaire ».
Je sais bien que la vie n’est jamais aussi simple ni parfaite.
Accents prononcés
Sourires partagés
Histoires racontées
Complicité entre eux
Travail minutieux et créations astucieuses.
Vie de passions.
Traditions réveillées et conservées
Voilà ce qu’on retrouve dans ce beau chapelet d’îles!

Liliane Côté.

Aurélie des Îles-de-la-Madeleine.


Je suis tellement timide, mais j’ai l’invitation d’assister au bal du Capitaine du CTMA.
Figée dans mon accoutrement vieillot, je me glisse en douce vers les invités.

Tout le monde habillé de soieries et de diamants.
Moi Aurélie, habillée d’un châle effriché.
Mais ma brillance habite ma tête.
Je surprends mon être dans le miroir, quelle image!
Surprise, je m’aperçois que mon feutre pointu était dû pour les rebuts.
Amicalement.


Éliane Doré.

Îles ou Elles.
On dit les Îles, mais c’est d’Elles qu’on parle.
Reliées entre elles comme des amies.
Elles nous invitent à se visiter un peu.

Paule Tardif.

goeland à manteau noir

On dit qu’on ne fait jamais rien pour rien. Je rêvais depuis des années de visiter les Îles-de-la-Madeleine. J’ai été comblée. C’est tellement beau! Mais il semble que j’étais allée y chercher quelque chose que je ne m’attendais pas de trouver. Du côté de ma famille paternelle, tous ceux qui étaient là avant moi s’en sont allés pour un monde meilleur. Souvent, j’ai voulu raconter leur histoire à mes enfants et petits-enfants, mais ils n’ont pas semblé intéressés. J’avais fini par abandonner l’idée de mettre mes souvenirs par écrit.Or aux Îles, Monsieur Bourgeois, qui nous a raconté l'histoire de son naufrage, puis qui nous a parlé de l’importance de laisser l’héritage de notre passé à notre descendance, m’a persuadé de remettre sur le métier mon projet d’écrire l’histoire de ma famille dont je suis la matriarche.Je suis allée chercher aux Îles la conviction que mon projet est essentiel et je compte bien m’y mettre prochainement. Présentement, je réfléchis sur la forme que cela prendra et j’ai quelques idées.

Jocelyne M. Beaulne



Moi qui suis née dans le béton d’une paroisse du centre-ville de Québec, j’ai découvert la verdure du gazon et des arbres vers l’âge de 8 ans. Depuis j’ai toujours recherché et apprécié la nature. Sa beauté, ses couleurs et ses senteurs sous toutes ses formes.
Ici aux Îles-de-la-Madeleine, vous avez la chance de naître dans cette nature extraordinaire et d’y vivre à tous les jours.

J’ai découvert vos couleurs, vos senteurs, votre lumière, la mer qui vous entoure, la chaleur, la générosité de toutes les personnes que j’ai côtoyées.
J’ai découvert une langue qui chante les accents différents des miens.
J’ai découvert des couleurs que je ne connaissais pas dans la splendeur de vos falaises.
J’ai découvert un bleu dans votre eau qui n’existe pas chez moi.
J’ai découvert une partie de mon pays que j’adore et j’ai découvert que j’ai le goût d’y revenir. Combien de fois? Je ne sais pas, mais le plaisir d’y revenir est déjà installé dans mon cœur.
J’ai souvent écrit le mot « découvert » et la visite de votre coin en fut une grande découverte pour moi.


Jocelyne Paré.

lever de soleil

Mes vacances aux Îles.
Ce fut une semaine très agréable, car premièrement avec l’accueil que nous avons eu, cela ne peut être autrement. De belles rencontres avec les gens que nous ne connaissions pas et avec qui nous avons partagé nos passions de retraité. Une belle température qui nous a fait voir toutes les couleurs des Îles. Les couchers et levers de soleil, la beauté des plages et leurs ressources qui nous fournissent du matériel pour artiste : projet de bricolage avec pierre, photos qui vont servir pour faire de nouveaux tableaux de pastel et plein la tête de très belles choses.
Merci à tous ces gens qui ont façonné ces merveilleuses Îles.

Je dis à bientôt. Je vais revenir!
J’ai oublié cette bonne nourriture qui mérite cinq étoiles.


Nicole Fournier.

chaloupe

Ces belles Îles-de-la-Madeleine.

Bonjour toi que je ne connais pas. Tu as su venir chercher dans mon cœur cette nostalgie, cette paix, le bonheur que seule toi, les Îles, connait, cette grandeur, ce repos que nous avons tous mérités.
Pourquoi viens-tu toucher mon cœur que moi seule avais barricadé si fort et toi, une seule vague et me voilà si douce et si près de moi-même que j’ai le vertige, de penser à tout ce que je ressens.

Ô toi mes Îles, que mon plus grand désir reste près de toi.

Claudine St-André.

petite baie

Je veux vous remercier sincèrement vous toutes mesdames qui avez passé cette heure avec moi. Ce moment de partage que nous vivons toutes ensemble me touche droit au cœur et me fait grandir. 

Bonne semaine à toutes et à tous.


dimanche 4 août 2013

De belles leçons de vie…

Cette semaine, mon atelier fut très spécial. Peu de participants, mais des témoignages incroyables et émouvants. Un groupe touchant dont deux nous ont donné une belle leçon de vie et d’humilité.

Le premier texte que nous offre Hubert Baudry nous a fait réfléchir sur la vie. Combien elle est précieuse et belle à vivre, peu importe les épreuves qu’elle met sur notre route.

Nous avons eu aussi le privilège d’écouter Nicole, non-voyante. Elle nous a expliqué que, malgré ce que les voyants peuvent penser, pour elle son monde n’est pas le noir complet. Elle a déjà vu dans son très très jeune âge et ce dont elle se souvient le plus ce sont les couleurs.

« Si l’on ne pratique pas, on oublie, nous dit-elle »

Elle assiste à des pièces de théâtre, elle visite des musées, demandant à des personnes se trouvant à ses côtés de lui détailler le tableau.

Avec ses indications, elle se représente les images qu’elle ne voit pas. Par contre, elle ressent beaucoup plus les sons, les odeurs, les émotions.

C’est avec plaisir que je me suis effacée pour que tous nous l’écoutions nous enseigner une magnifique leçon d’humilité.

Nicole a assisté à toutes nos conférences et participait aux questions.

En résumé, Nicole est très vivante et mord dans la vie à pleines dents. Elle ne cesse de se nourrir de tout ce qui l’entoure.

Comme on dirait dans une salle, une bonne main d’applaudissement pour Nicole.

Merci Nicole d’avoir croisé ma route.

15 septembre 1971

L’accident du 15 septembre avec Samuel, j’ai vu la voiture. Je me suis dit que je n’allais pas mourir.

Je ne me souviens pas de l’impact, mais je me souviens vaguement lorsqu’on m’a ramassé par terre dans le cimetière.

J’ai beaucoup souffert.

Je me souviens d’avoir vu mon frère Samuel qui est venu me porter la carte.

La première chose que je me suis dite, c’est que je vais m’occuper de moi.

J’ai remercié le Bon Dieu de m’avoir épargné. À l’hôpital, je voyais mes progrès.

Bon sang que j’étais heureux.

Je me souviens aussi de mon opération dans le bras droit.

Bon sang que j’ai souffert.

Après j’ai eu mes pneumos thorax opérés des deux côtés. Deux opérations très difficiles.

MAINTENANT, JE TROUVE LA VIE TRÈS BELLE.

Hubert Baudry.

 

La Brume

La brume ici, là-bas.

Devant moi, derrière moi.

Sur le quai, sur l’embarcadère, partout, partout.

Je suis venu de loin, loin pour voir ça.

Je me dois donc d’essayer de comprendre.

Peut-être trouverais-je là-bas, au tournant de la route dans la même brume, une autre âme perdue.

Peut-être la brume se dissipera-t-elle dans un instant de brume, hors du temps.

Peut-être elle et moi étions-nous, avant dans une autre vie, comme la petite Javanaise et son ami rencontrés dans une boutique des Îles…

Jacques Pilon

La brume

 

Dans la peau d’un cormoran.

Il sèche ses ailes, debout sur une roche, le bec au vent.

Le bateau passe juste à côté.

Il le regarde, sans plus.

Accoudé au bastingage,

Je me demande ce à quoi il pense.

« Tiens, quelle étrange créature!

Elle flotte, mais je ne l’ai jamais vu voler.

Pas d’aile, pas de plume, pas de bec.

Et tous les jours, elle crache de gros objets par la bouche.

Des objets qui font du bruit,

Des objets qui puent,

Des objets qui roulent.

Ils sont gros, énormes.

Je me demande quoi ils mangent.

En tout le cas,

Certainement pas du Cormoran.

Tiens mes ailes sont maintenant sèches.

Ah si j’étais comme les canards,

Ou les goélands,

Eux qui ont les plumes imperméables.

Les jours de pluie, je ne peux pêcher.

Je risque de couler à pic.

Bon, maintenant que les pattes de ce gros monstre ont labouré les fonds, j’imagine que je vais pouvoir pêcher.

Des vers, des palourdes, des poissons perdus.

Allez hop! Un petit vol plané et plouf!

Ça a quand même du bon,

Ces gros oiseaux qui ne volent pas!

Robert.

cormoran1

La croisière.

Vivre sur un bateau de croisière est toute une expérience. J’en rêvais, mais je craignais ne jamais la vivre.

Tout d’abord, on croise des gens venus d’autres horizons, voyageant pour une raison précise.

Les premières heures, tout le monde s’observe, cherchant des liens qui les rejoindraient.

Au fil des jours, des groupes se forment échangeant leur vie, leurs intérêts, se retrouvant pour les heures de repas.

Lorsque le temps vient de se séparer, des amitiés se sont formées et chacun se promet de rester en contact ou peut-être de se revoir.

Le feront-ils? C’est possible.

Mais ce n’est pas le plus important.

Pendant la croisière, de purs inconnus se sont rencontrés et ont laissé sur le quai la vie et le monde qui leur appartenaient et qu’ils retrouveront lorsqu’ils rentreront chez eux.

Arabella.

La croisière

Partager tous ces beaux moments avec des personnes croisées le temps d’une traversée est un cadeau que la vie me donne. Chaque semaine, je m’enrichis de nouvelles expériences qui nous font grandir.

Je me permets de remercier ici tous les participants depuis le premier atelier d’écriture. D’autres belles rencontres sont à venir et j’ai déjà hâte à vous les partager.

Bonne semaine à toutes et à tous.