La tête dans les vagues

Assise à ma table, face à la mer, où le vent souffle les embruns suivant le courant, je trouve l'inspiration qui me permet, au fil des mots, de vous partager mes passions.

dimanche 22 février 2015

Publication 101… ou l’art de se connecter à l’auteur.

Depuis juillet 2013, mon conjoint et moi avons créé notre maison d’édition. Premièrement pour nous publier nous-mêmes, mais aussi pour aider d’autres auteurs qui veulent partager leurs écrits, leurs émotions, leur vécu.

Étant passés par cette étape tous les deux, on s’est rappelé le proverbe qui dit : on n’est jamais si bien servi que par soi-même.

On a donc appris seuls les démarches à suivre afin de passer du manuscrit au livre imprimé avec une belle page de couverture. S’autopublier n’est pas facile. Il faut offrir à nos lecteurs un produit de qualité professionnelle avec les moyens financiers d’un artisan en passant par toutes les étapes de la publication légale. On peut chercher sur Internet, il n’y a aucun mode d’emploi. J’ai eu la chance d’avoir été publiée par un éditeur indépendant avec un résultat très satisfaisant. À ce moment-là, j’avais suivi le processus de publication du côté auteur, mais pas du côté éditeur : les numéros ISBN, les numéros de catalogage, l’envoi des manuscrits au Dépôt légal, la mise en page, les illustrations de la page de couverture ou du 4e de couverture, les documents à envoyer à l’imprimeur qui permettent de sauver de l’argent lors de l’impression.

Cette semaine, nous avons finalisé notre dernière publication qui sera lancée le 3 mai prochain à Mont-St-Hilaire. L’auteure, une femme que j’ai rencontrée lors d’un atelier d’écriture sur le Vacancier au cours de l’été 2014, a décidé d’écrire un livre sur un événement qu’elle a vécu et qu’elle aimerait transmettre à d’autres comme elle. Elle m’a contactée pour savoir comment s’y prendre et nous avons décidé de travailler ensemble.

Lors de la lecture de son livre, j’ai été très touchée par le texte et par la façon dont elle l’a écrit. Elle nous demandait également des illustrations pour animer son récit.
Publier le livre d’un autre auteur est encore moins facile. Nous devons respecter le style et le message qu’il veut passer. Celui-ci a une vision de son livre que nous devons faire transparaître. C’est la même chose pour les illustrations. L’auteur sait dans sa tête ce qu’il veut et l’illustrateur doit le comprendre.
En plein travail...

De plus, on voudrait finaliser le livre comme nous aimerions qu’il soit. Ce qui n’est pas forcément la vision de l’auteur. Si, comme ce fut le cas cette semaine, ce que nous proposons est aimé et approuvé par l’auteur, c’est très valorisant. On se trouve sur la même longueur d’onde.

Publier un livre peut être stressant, mais lorsque le travail est terminé et que l’auteur est très satisfait et nous félicite, on se dit : Mission accomplie.

C’est un travail que j’adore, presque autant qu’écrire. Cela nous permet de rencontrer des personnes qui aiment les mots et qui ont un message à transmettre. Travailler ensemble créée des liens amicaux, presque familiaux.

Bonne semaine à toutes et à tous.

dimanche 8 février 2015

IL ÉTAIT UNE FOIS...

Il était une fois, dans un temps lointain, dans un pays lointain…
Les hivers de ma jeunesse avaient leur charme et leur beauté. Enfant, la nature était un grand terrain de jeu.

J’allais à l’école en bicyclette, mais durant la saison froide, si la neige était trop intense, mon frère aîné et moi y allions à pied tirant un traîneau pour nos sacs. J’habitais en haut d’une côte et nous montions tous les deux dans le traîneau pour arriver plus vite en bas. De temps en temps, je m’asseyais dans le traîneau que mon frère tirait, car l’école était assez loin. Même durant les tempêtes, les écoles étaient ouvertes. Nous devions nous y rendre coûte que coûte. On ne se posait pas la question de la température, on s’habillait de nos vêtements les plus chauds et on sortait.

Durant les journées de congé, on s’organisait des circuits de descente en traîneau avec des bosses et des virages. On passait nos journées dehors et lorsque le soleil commençait à descendre on rentrait. Ma mère nous préparait un bon chocolat chaud avec des tranches de pain beurrées. Pas besoin de berceuse quand il était temps de se mettre au lit.
Les paysages étaient magnifiques. Je me souviens d’un hiver, plus rigoureux que les autres avec de la neige plus abondante que d’habitude. Mon père avait fait creuser un sentier entre la maison et le garage, d’une longueur d’environ 80 à 100 mètres. Les murs de neige étaient tellement hauts que lorsque je marchais dans le sentier je me sentais toute petite.
J’habitais alors en campagne et la neige gardait sa blancheur jusqu’à la fonte.

Ensuite, les hivers se sont réchauffés et la neige est devenue moins abondante. La circulation dans les villes salit les bancs de neige soufflée le long des trottoirs ou des autoroutes. Il faut vivre à la campagne, dans des petites rues, pour garder la blancheur du grand tapis blanc qui nous recouvre. Lorsque le soleil brille, nous assistons à un spectacle féérique.
Depuis deux ans, la neige plus abondante nous redonne ces paysages d’antan. Des petites maisons presque ensevelies sous la neige,
des étendues blanches à perte de vue,
des coteaux de neige plus hauts que les enfants, des petits sentiers où juste une voiture peut passer.

Toujours cette blancheur immaculée qui amuse petits et grands, qui endort la nature pour mieux la ressourcer de son eau fraîche et pure au printemps.
Profitons de cette nature et lorsque le soleil est de la partie il est temps d’immortaliser ces paysages.


Bonne semaine à toutes et à tous.

dimanche 1 février 2015

Relation d’amour ou de haine avec l’hiver.

Inlassablement chaque automne, nous sommes tristes de voir partir l’été, de laisser s’évanouir nos souvenirs de plage, de voyage, de beau temps. Il est alors temps de penser à remiser nos accessoires de jardin, de ramasser nos derniers légumes, de faire le tour de la maison afin de calfeutrer les quelques petits interstices ici et là, de régler les thermostats pour un chauffage confortable dans toutes les pièces. On organise tout cela en faisant des projets d’activités hivernales.
Un coeur dessiné sur la neige par le vent.
Ici au Québec, les hivers sont très présents et font partie de notre vie, de notre rythme annuel.

Il en va alors de toutes sortes de prédictions. Va-t-on avoir un Noël blanc? Les précipitations de neige seront-elles plus ou moins abondantes que l’année précédente? Les températures vont-elles atteindre des records de froid ou de chaud? Les discutions autour d’un café en après-midi avec les habitués de la place vont bon train.
Noël est à la porte. S’il est blanc, les enfants sont contents et certains également. Pour d’autres ce n’est pas une bonne nouvelle. Il faut se réhabituer à conduire sous la neige.

Mon auto sous la neige


L’hiver est installé depuis quelques semaines et la rage gagne quelques-uns. Quand cela va-t-il cesser? Il faut encore sortir la souffleuse et la pelle?
C'est le temps de la souffleuse

Qui n’a pas dit ces phrases-là? On a tous, ou presque, hâte au printemps. Demain, le 2 février sera le jour de la marmotte qui va nous annoncer que le printemps arrive dans 6 semaines. Si vous regardez le calendrier, elle ne se trompera pas, car 6 semaines et quelques jours plus tard, nous serons le 21 mars jour du printemps.



Il y a un autre côté à l’hiver. La beauté des paysages qu’on croirait en noir et blanc.
Les baies gelées

Le soleil qui se reflète sur la neige. La blancheur des paysages contrastée avec le bleu de la mer. 
Le blanc et le bleu
Il y a la joie des enfants qui créent des bonshommes de neige, qui se roulent dedans, qui se font glisser sur les pentes. Il y a la joie des skieurs qui peuvent s’adonner à leur sport durant quelques semaines. Il y a le plaisir de s’emmitoufler dans des vêtements chauds, ne laissant paraître que les yeux et sortir prendre une marche d’air pur et frais.
Marcher sur la baie gelée

L’hiver au Québec, comme dans d’autres pays, est inévitable et nécessaire. C’est à nous de l’apprivoiser et d’apprendre à l’aimer pour tous les bienfaits qu’il nous apporte. Comme dans toute chose, il y a des inconvénients. Faisons en sorte que ces points négatifs nous fassent apprécier encore plus le positif de cette saison qui laisse la nature s’endormir pour se réveiller encore plus belle et plus forte. Il en va de même pour nous. Nos ancêtres n’avaient qu’une peur dans leur vie. Passer l’hiver sans être malade et en ayant de quoi manger. Après cela, tout était possible.
Aujourd’hui dans notre pays, ce souci ne fait plus partie de notre vie. On ne manque pas de nourriture, nous sommes approvisionnés régulièrement. On a tout le chauffage que nous désirons et si nous tombons malades nous avons les hôpitaux pour nous soigner.
Nous n’avons donc aucune raison de détester l’hiver. C’est une saison de dormance, mais de toute beauté.

Bonne fin d’hiver à tous et à la semaine prochaine.