La tête dans les vagues

Assise à ma table, face à la mer, où le vent souffle les embruns suivant le courant, je trouve l'inspiration qui me permet, au fil des mots, de vous partager mes passions.

lundi 31 juillet 2017

C'était la belle époque

Devant l’engouement des participants, j’ai décidé cette semaine de reprendre le thème, les mots dans le chapeau.
Voici les mots pigés :
Trèfle – Syncope – Psychologue – Alarme – Époque – Oie (s) – Sérénade – Parure – Venger – Pleurs – Objet – Haïr.
* * *
C’était la belle époque
Je me souviens lorsque je rendais visite à ma grand-mère, j’aimais l’entendre me raconter des histoires.
Elle commençait toujours par :
— C’était la belle époque !
Ensuite, elle continuait :
« Dans ce temps-là, la vie était simple. Nous n’avions pas besoin de psychologue pour être heureux.
Quand j’étais une jeune enfant, je courais dans les champs de trèfle, je cueillais les fleurs sauvages pour me faire une parure. Mes parents élevaient des oies en liberté. L’une d’elles était agressive et je ne l’aimais pas beaucoup. Elle devait le sentir, car lorsque je sortais dans la cour devant la maison, elle me courait après pour me pincer les mollets.
La première fois qu’elle a fait cela, j’ai été très surprise. Ma mère a entendu mes cris et mes pleurs depuis le fond de la maison. C’est ce jour-là que j’ai décidé de me venger.
Je me suis cachée derrière le mur et m’approchais sans bruit. Puis, avant qu’elle n’ait le temps de réagir, j’ai actionné une alarme si fort qu’elle est tombée en syncope. Je n’avais, jusque-là, jamais autant ri en la voyant couchée, inanimée, les deux pattes en l’air.
Ma mère ne fut pas ravie. Elle m’avertit que désormais cette oie allait me haïr de plus en plus. Pour moi, ce n’était pas important. J’ai décidé de l’ignorer et de m’occuper des autres animaux de la ferme. »

Je me souviens, lorsque ma grand-mère finissait de raconter ses souvenirs, je faisais le tour de sa maison, touchant tous les objets qu’elle possédait afin de m’imprégner de leur histoire. La journée finissait par la sérénade des oiseaux qui venaient picorer les graines éparpillées au vent par ma grand-mère.
C’était la belle époque, celle de ma grand-mère et la mienne enfant, m’abreuvant des histoires vécues par mes grands-parents.
Dominique Damien
* * *
Je tiens à remercier sincèrement tous les participants. Comme chaque semaine, depuis quelque temps, des messieurs ont décidé de se joindre à nous.
Ce que je remarque chaque semaine, c’est qu’avec les mêmes mots nous découvrons des textes complètement différents. Nous avons chacun nos sources d’inspiration et nos vécus et c’est ce qui fait toute cette différence et qui nous apporte bien du plaisir.
Bonne semaine à toutes et à tous.


dimanche 23 juillet 2017

La pointe du Bic

Écrire un texte comprenant des mots avec les rimes suivantes, en 20 minutes :
[li] – [bli] – [sciple] – [pé] – [té] – [thique] – [glisse] – [brique] – [ri] – [pice] – [nique] – [brée] – [lique] – [glette] – [crive] – [gite] -  [mite] – [bic] – [ler]
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La pointe du Bic
Martin navigue sur son brik à travers l’océan Atlantique. Il désire plus que tout voir les anciennes peuplades et la façon dont ils se sont établis dans ce nouveau pays.

Au large de la pointe du Bic, soudain une bourrasque de vent pharaonique fait tanguer son navire. Il craint de couler et de sombrer au plus profond des mers.

 Il ne comprend pas. Il doit se trouver sur la route des épices, là où le soleil est plus présent. Aidés de sa réglette, ses disciples l’aident à maintenir le cap et décrivent des routes sinueuses. Le navire glisse sur les flots avec félici.


Ils sont maintenant en sécurité. La gîte du bateau a diminué. Les tonneaux de dynamite n’ont pas bougé, aucune corde n’a été coupée.
Martin peut s’allonger dans son lit. Ils sont maintenant à l’abri. Le soleil descend à l’oblique de l’horizon prévoyant ainsi une journée ensoleillée pour le lendemain.
Martin reprend courage et fait hisser ses voiles direction ce Nouveau Monde tant recherché et tant attendu.

Dominique Damien
* * *
Exercice ardu à faire, mais tellement de plaisir lors de la lecture des textes. L’imagination de chacun des participants nous a amenés dans des contrées différentes. Beaucoup d’humour dans les textes. Je tiens à souligner la présence de deux personnes venues de Saskatchewan voulant perfectionner leur français et qui ont bien voulu se prêter au jeu avec brio.
Merci à tous mes participants pour votre spontanéité et le plaisir vécu avec vous toutes et tous.
Bonne semaine.



lundi 17 juillet 2017

Il était une fois un petit prince...

Tirée du roman de Saint-Éxupéry : Le Petit Prince, complétons la phrase suivante :
« … Il était une fois un petit prince qui habitait une planète à peine plus grande que lui et qui avait besoin d’un ami… »
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Il était une fois un petit prince qui habitait une planète à peine plus grande que lui et qui avait besoin d’un ami. Il voyagea à travers la galaxie, désespéré, se croyant seul dans ce grand univers. Au loin, il aperçut une autre planète, toute petite, si petite qu’elle était à peine visible. C’est vrai qu’il était encore loin. Il s’approcha de plus en plus.
La planète commençait à grossir et le Petit Prince pouvait maintenant distinguer sa forme. Elle n’était pas ronde comme la plupart des planètes. Elle ressemblait à un haricot allongé. C’était la première fois, depuis sa longue quête d’un ami, que le Petit Prince voyait cette forme. Il se demandait si des personnes vivaient là où, si simplement, il y avait des êtres vivants.

Il se rapprochait encore. Non seulement elle n’était pas ronde, mais en plus, même de loin, elle était multicolore. Elle possédait toutes les couleurs de l’arc-en-ciel. Le Petit Prince était émerveillé par tant de beautés. Il devait à tout prix se poser sur cet astre étrange et l’explorer. Bien sûr, il se pouvait que cette magnificence soit un piège pour l’attirer, mais il ne s’y arrêta pas et amorça sa descente.
Il marcha sur un tapis qui ressemblait à de l’herbe, sauf que c’était chamarré. Une bonne odeur florale lui emplit les narines. Plus il avançait, plus il s’émerveillait. Il était impossible que personne ne vive ici.
Puis caché derrière un arbre, il vit quelqu’un bouger. Il s’approcha en sifflant et en disant venir en ami. Un petit homme à la peau bleutée sauta devant lui, le fixant, le scrutant des pieds à la tête. Surpris, le Petit Prince fit un bon en arrière. Le petit homme bleu le toucha étonné de vous un être à la peau blanche.
Après avoir fait connaissance, le Petit Prince compris que, comme lui, ce petit homme vivait seul sur sa planète étrange et rêvait de rencontrer quelqu’un d’autre.
Depuis ce jour, les deux amis se promènent d’une planète à l’autre et ont même fait pousser la végétation polychrome sur la planète grise du Petit Prince.
C’est depuis ce temps-là que deux planètes ressortent dans l’univers et qu’on les distingue de loin.
Dominique Damien

Il était une fois un petit prince qui habitait une planète à peine plus grande que lui et qui avait besoin d’un ami…
Cette planète flottant librement dans l’espace infini de son imagination, malgré que dans celle-ci, ce ne sont pas des amis qu’on y retrouvait, mais bien des idées mal structurées.
Voulant rejoindre l’amitié de ces personnes qu’il cherchait à rejoindre et à émouvoir, le prince s’interrogea sur la façon de mettre un peu d’ordre dans tout ce fouillis et décida, sans y réfléchir au préalable, à faire la description de cette planète, à peine plus grande que lui. Parce que dans l’infini de toutes les galaxies qui peuplent notre univers connu, se trouvait une conscience princière, bien insignifiante à l’échelle du cosmos.
Malgré tout, le but de cet exercice était de trouver quelqu’un qui y verrait quelque chose d’utile que l’on nomme amitié.
Ma planète, elle est bleue, comme l’eau qui l’entoure.
Mon ami, merci d’avoir lu ces quelques mots.
B. Potvin (été 2017)
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Avec une phrase tirée d’un roman aussi connu que le Petit Prince, chacun d’entre nous avons su réinventer l’histoire originale, chacun à notre façon et chacun avec nos propres émotions et notre propre inspiration.
Je vous remercie, Mesdames et Messieurs de vous être prêté au jeu et de m’avoir permis, encore une fois cette semaine, de passer un agréable moment en votre compagnie. Durant ce temps, nous avions chacun d’entre nous trouver nos amis.
Bonne semaine à toutes et à tous.




dimanche 9 juillet 2017

Treize mots, treize verbes

Le thème de mon atelier d’écriture de cette semaine : les verbes.
Chaque participant me donnait un numéro de page et nous notions le verbe correspondant. Au total 13 verbes à inclure dans un texte. Voici ces verbes :
S’asseoir  – Étendre – Choir – Acquiescer – Épandre – Souscrire – Abattre – Griffonner – Pâtir – Accroître – Absoudre – Transcrire – Croître.
Voici mon texte ainsi que celui offert gentiment par une participante.
* * *
Que faire ! Me voici avec 13 mots, 13 verbes à mélanger et en sortir une histoire.
Pour commencer, je m’assois confortablement afin de faciliter mon inspiration.
Allez ! Il est temps. Me voici en train de griffonner des signes sur ma page. Je ne dois pas tricher et ressortir un texte déjà transcrit.
Soudain, je vois mon voisin sortir de son garage, un outil à la main. Mais c’est une scie ! Il a décidé d’abattre le magnifique bouleau qui me faisait de l’ombre lorsque je m’étendais dans mon jardin ! Je ne suis pas sûre d’acquiescer son geste. Non seulement son action est bruyante, mais en plus je trouve cela dommage.
Je vois cet arbre dans toute sa splendeur commencer à choir et ensuite toucher le sol dans un bruit affreux. Je sens la tristesse croître de plus en plus dans mon cœur. Je regarde le tronc allongé. Que va-t-il en faire ?
Et cela continue. Le voilà qui s’attaque à un deuxième arbre. Je dois arrêter ça. Ma décision est prise. Je vais créer un comité de défense des arbres en santé. Je vais faire le tour de mes voisins, leur demander de souscrire à ma pétition. Au lieu de détruire la nature, reconstruisons-la. Commençons par épandre des graines et faisons en sorte que toute cette nouvelle végétation s’accroît. Bien sûr, je vais rencontrer des partisans de l’abattage qui vont absoudre cette méthode.

C’est décidé ! Je vais me battre et sortir tous mes arguments et ceux qui seront contre, n’ont pas fini d’en pâtir. Je vais leur montrer de quel bois je me chauffe.
Mais qu’est-ce que je dis là ?
Pour commencer, supprimons cette expression.
Je sens mon cœur battre plus fort, mes mains tremblent. Je me réveille en sursaut, le crayon en main posé sur ma page blanche. Je n’avais encore rien écrit.
Dominique Damien

Il était une fois, une personne qui dépendait continuellement des autres. Nous devons accroître la confiance afin qu’elle puisse se bâtir une personnalité indépendante.
Nous devons étendre notre pouvoir de persuasion afin de souscrire notre indépendance et d’abattre notre timidité.

Transcrire notre pensée, nous permet de croître dans notre développement. Pour acquiescer l’expérience, il faut asseoir nos pensées.
À force de griffonner des mots, on finit par faire des phrases.
Il est plus facile d’absoudre quelqu’un que l’on apprécie et laisser choir certaines résolutions.
Marie Marthe
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Je remercie sincèrement tous les participants, dont 3 hommes cette semaine. Malgré la difficulté des verbes pigés, ils se sont tous prêtés au jeu et ont su produire de belles histoires drôles et touchantes. Encore cette semaine, de beaux moments durant cette heure en petit comité. Durant ces 60 minutes, quelques mots ou quelques verbes nous ont unis dans des horizons très différents, mais en même temps très proches. Encore merci à vous toutes et tous.
Un bon exercice pour vous amis lecteurs.
Bonne semaine à toutes et à tous.