La tête dans les vagues

Assise à ma table, face à la mer, où le vent souffle les embruns suivant le courant, je trouve l'inspiration qui me permet, au fil des mots, de vous partager mes passions.

dimanche 28 juin 2015

Une fête nationale du Québec en image et en mots.

En cette journée de la fête nationale du Québec, en cette semaine du Québec et toutes ses richesses, je ne pouvais passer à côté pour le thème de mon atelier d’écriture. Je vous offre donc des textes sur l’amour du Québec, l’amour de son fleuve, l’amour de ses habitants et bien sûr l’amour des Îles.



L’écume de la mer masque les images des premiers venus. Je les vois défiler, ils s’avancent, un horizon à conquérir, des arbres à abattre, un chez soi à bâtir.
Puis l’écume se déplace, mon rêve se forme, il se débat, il se sent prisonnier d’un héritage dont il sera l’usurpateur. Il n’ose pas soulever par la vague, les images d’un passé moins lointain qui défilent. Un passé qui, confronté qu’il est à cette immensité bleue, mouvementée, qui renferme tant de secrets, tant de beautés qui veulent me changer.











Ghislaine

Québec comme amant.
Amant au caractère flamboyant
Tantôt doux caressant
Tantôt rude, parfois même violent.

Printemps comme amour
Longtemps désiré.
Été chaud comme caresses
Automne odorant comme corps musclé.
Hiver où sous la couette, avec l’amant, il fait bon se blottir.

Québec mon amant, Québec mon amour.

Nicole


La couleur des Îles.

Qu’elles soient mauves, qu’elles soient bleues,
Elles sont toujours jolies…

Que je parle de ces petites maisons des Îles
Ou de certains personnages,
Je me laisse transporter par ce petit vent de folie.

De belles rencontres hautes en couleur,
D’autres, un peu plus ternes.
C’est ça la couleur de la vie!

Un vent du large, quelques gouttes de pluie, le goût salé, les odeurs de la mer.
Tout ce que j’ai croisé, tout ce que j’y ai vécu aura teinté mon cœur
D’un arc-en-ciel de couleur jusqu’à l’infini.



Mélissa


Une tournée des Îles,
Une journée dans les Îles

Une retournée dans les Îles,
Mille journées passées.

Ajourné à la marée
Une journée terminée.

Les marins braves,
On se rappelle peu leur courage,
La modernité comme barrage.

Souhaitons-nous un grand village
D’hommes et de femmes remplis du même courage.

Michel


Aux Îles de la Madeleine, je me suis rempli la bedaine.

Pourquoi suis-je venue à cet endroit?

J’étais fascinée par la mer et ses îles si lointaines!

Mais « what a » surprise en y mettant les pieds!

Fascinée par les habitants de ces îles,
Par les couleurs des maisons,
Par la démographie, la mer, les plages,
Les épinettes qui poussent à la verticale,
Poussées par un vent de l’ouest, et
Surtout par la pêche aux homards.

Ces pêcheurs de homards,
Tellement sympathiques, souriants, heureux et aimant de leur métier.

C’est donc dire que si j’avais été plus jeune (83 ans), je m’y serais installée, car j’ai adoré cet accent si savoureux.

J’ai donc réalisé mon rêve et je le partagerai avec ma famille, mes amis(es) et mes voisins.

Je continuerai de vivre avec ce rêve réalisé qui fut le plus beau de ma vie.

J’ai toujours été chanceuse et je l’ai été encore une fois en vivant avec les Madelinots durant une semaine.

Beaux souvenirs!

Éliane


Sous mes pieds, à travers mon corps même, une vibration : celle que les moteurs du navire prennent plaisir à produire. Tel le ronronnement satisfait d’un félin sûr de lui, le son à la fois puissant et tranquille pénètre dans ma tête, y dépose calme et sérénité et atteint mon cœur qui s’en trouve heureux sans trop savoir pourquoi.

Le fleuve St-Laurent, dont le cours et la mémoire s’enfoncent dans mon pays m’émouvra toujours. Ce grand chemin d’eau a ouvert de si beaux rêves, donné un avenir démesuré à tant de mes ancêtres, que je le regarde avec une vénération proche de l’idolâtrie. J’ai même le goût de lui souhaiter bonne fête en ce 24 juin et de souhaiter que mes petits enfants le trouvent beau aussi.

Louise

Le marcheur urbain.

Le marcheur urbain défie l’ennui lors de ses parcours.
Il prend tout son temps à regarder les gens et les choses.
Sans but précis, il traverse la vie des quartiers, quelquefois il s’arrête dans un par cet observe l’action ou l’inaction qui s’y passe.

Il arrive qu’il fixe sur la caméra des arrêts du temps. La senteur des petites boulangeries et pâtisseries accompagne sa promenade.
Ce marcheur traverse le temps ou les saisons et chaque jour est différent.

Il verra les gens en été, en hiver, à Noël avec tous les changements que cela comporte chez les êtres et arrive le printemps.

En fait, le marcheur urbain voit le cinéma de la vie, chaque jour se dérouler devant lui.

Ainsi va sa vie... et la vie.

Réjean

Le Québec, mon pays.

Moi, la fille de l’aut’bord
Je suis venue chercher pays.
Je suis arrivée en terre accueillante,
Là où certains ancêtres m’ont précédée.

Le Québec, mon nouveau pays.
Le pays de ma renaissance,
Le pays qui m’a permis d’écrire.

Écrire mes émotions,
Écrire mes origines
Mais surtout
Écrire mon remerciement
Pour un si bel accueil.

Le Québec vit en moi.
J’y ai planté mes racines
Au plus profond de son sous-sol.

Le Québec est ma nouvelle patrie.
Le Québec est fort et résistant.
Si peu nombreux dans ce grand pays,
Mais la voix de ses habitants résonne.
Ils crient leur appartenance à ce beau coin de terre.
Ils défendent leurs différences,
Leurs origines de l’aut’bord de l’océan.

Ces descendants des premiers colons
Tiennent à leur patrie comme à la prunelle de leurs yeux.

C’est ce Québec-là mon pays.
Ce Québec fier de ses ancêtres qui se sont battus
Pour laisser une terre à leurs enfants,
Une terre où il fait bon vivre.

Moi aussi, j’ai quitté un pays pour le Nouveau Monde.
Mais mon bateau à moi est arrivé bien des années plus tard.

Dominique Damien


Une fête nationale très spéciale à naviguer sur le fleuve St-Laurent, en compagnie d’amoureux de la nature, du fleuve, des Îles qu’ils viennent de découvrir, mais aussi et surtout d’amoureux de leur pays le Québec.

Merci à tous les participants qui ont bien voulu se livrer et vous offrir leur création.

Bonne semaine à toutes et à tous.



lundi 22 juin 2015

Du fantastique, de l'émotion, des découvertes...

Pour ce premier atelier, j’avoue avoir été gâtée. J’ai fait de belles rencontres. La diversité des textes le prouve. Des retrouvailles touchantes, des visites enrichissantes, une visiteuse venue de l’autre côté de l’océan, une petite histoire fantastique inattendue, une réflexion enrichissante. Tout cela, je vous l’offre cette semaine.


Nouvelle croisière, nouvelles découvertes.

Ça y est, c’est reparti.
C’est ma première croisière
D’une saison d’été qui débute.
Naviguer à nouveau sur le fleuve.
Ce magnifique cours d’eau
Qui a façonné notre histoire et
Nous a fait tels que nous sommes aujourd’hui.

Rencontrer les passagers
Venus découvrir ou redécouvrir les Îles.
Voir leurs yeux étinceler à l’évocation d’un souvenir de leur séjour.
C’est cela et beaucoup d’autres choses qui m’attendent cet été.
Je piétinais d’impatience durant ce dernier hiver long et rigoureux.

Ce que j’aime le plus, c’est le lien qui unit un groupe,
Alors que chacun livre un peu de lui-même en toute modestie.
Puis vient le temps de la séparation, mais le lien reste.
On communique parfois, on s’oublie de temps en temps.
Cette heure passée en petit groupe est un moment privilégié pour moi.
Et j’ai le bonheur de le vivre chaque mercredi.

Dominique Damien

Moi, les Îles.

Il y a tout près de 15 ans, tu es venue planter un petit grain de rien du tout dans un coin de mon esprit, en travaillant dans un centre d’hébergement pour femme violentée.
15 novembre 2001 – Une jeune femme se présente avec les policiers… venait d’être battue par le conjoint… blessée physiquement, mais depuis plusieurs années, beaucoup plus mentalement… Et voilà que toute estime et confiance disparaissent de plus en plus.
Je l’accueille au lever du jour… besoin d’aide. Je lui offre toute l’aide que je peux lui donner ce jour-là et ainsi de suite. L’autre intervenante lui donne aussi le sien (le soir aussi). Voilà la nuit, je débute mon quart de travail… Elle attendait près de l’escalier un visage qu’elle était fière de voir… Je travaille plusieurs nuits sur ses besoins de redevenir une vraie personne. Trois mois plus tard, elle a demandé à être transférée dans une autre ville.
Voilà. Trois mois après, on se retrouve dans une maison d’hébergement aux… Îles de la Madeleine…

Pierrette Talbot

Une journée aux Îles.

Je n’en avais jamais entendu parler, même pas dans mes souvenirs d’enfant sage (parfois sage…) sur les bancs de mon école. Peut-être que dans ma petite ville suisse que l’on surnommait « le pot de chambre du canton » c’est loin, beaucoup trop loin, et trop petit les Îles, même par rapport à mon petit pays.
Dans mon école on y découvrait plutôt les Amériques, et puis l’Afrique, et puis l’Asie. C’est plus grand, donc plus important, croyait-on!
Et puis un jour, mes vacances m’ont fait découvrir le Canada, puis le Québec, puis la Gaspésie et enfin les Îles de la Madeleine. J’en suis tout de suite tombée amoureuse.
De ses paysages, de ses petites maisons, si semblables, mais si différentes. Les couleurs, le rouge des falaises qui imbibe le bord des plages, les plages qui semblent se nourrir de ce sable rouge qui leur tombe du ciel. Et puis, les dunes de sable qui ont laissé pousser comme des cheveux sur leur crête et qui ondulent au gré du vent. Ce vent si fort qu’il nous bouscule par moment et qu’il faut se recroqueviller et se cramponner pour ne pas tomber.

Sylvette Cavin

L’ange itinérant.

Il était une fois, un ange qui est descendu du ciel pour avertir les humains que Dieu avait vendu la Terre à Satan et que celui-ci avait décidé de transformer la planète bleue en casino intergalactique. Les humains ont jusqu’au premier juillet pour quitter la Terre sinon ils seront esclaves du casino et de Satan.

Mais sur Terre, les hommes sont incapables de voir les ailes des anges. L’Ange qui, au paradis, apparaissait beau, blond aux yeux bleus et habillé de blanc immaculé, sur Terre il est laid, sale, barbu et habillé de vêtements déchirés qui sentent la bière.

Durant des mois, l’Ange parcourt les trottoirs des villes en abordant les passants un à un :

¾ Vous devez quitter la Terre, Monsieur! Sinon vous allez devenir esclave de Satan.

Puis à un autre :

¾ Dieu a vendu la Terre!

Mais personne n’écoute cet itinérant aux airs alcooliques. Les gens essaient de l’ignorer, mais l’Ange persiste jusqu’au jour où la police l’emmène.

¾ Je suis un Ange, vous n’avez pas le droit!

L’Ange se retrouve dans une camisole de force. Une cellule rien que pour lui et des médicaments 3 fois par jour.
Puis un beau jour le premier juillet arrive…
Rien ne se passe. La Terre tourne et les humains vivent libres. L’itinérant qui se prenait pour un ange est guéri. Il travaille au McDo maintenant.

Jean-Michel Duclos


J’ai découvert les Îles de la Madeleine avec mes amies de 30 ans d’amitié. Nous sommes parties de Montréal Sylvette, Ursula et Constance ma sœur.

J’ai découvert les Îles pour la première fois et je les ai fait découvrir à mes amies Suissesses venues expressément pour les voir.

Nous avons eu une excellente guide en ma sœur. C’était la deuxième fois qu’elle y allait et elle se souvenait de tout ce qu’il y avait à découvrir.

Ce que j’ai le plus apprécié chez les Madelinots c’est la chaleur de leur contact humain. Et bien sûr le homard.

Pour clôturer notre visite des Îles, nous sommes allées chez Marie Marto! Quel numéro! Mais je suis sortie de cette visite le cœur léger.

Les maisons colorées, les habitants chaleureux et toute la beauté de la nature m’inciteront à y revenir.

À bientôt Îles de la Madeleine.

Hélène Lalonde

Mon moment présent.

Il y a quelque temps, j’ai appris à vivre au moment présent.
Avec le temps, j’ai compris heureusement
Le pourquoi d’avancer dans la vie différemment.

Avant, je pensais vers l’avenir trop souvent.
Après, je revoyais le passé inconsciemment.
Oh! Mais que de temps présent j’ai laissé filer innocemment

Cependant, j’ai compris qu’il était temps
De rattraper ce moment présent.
Qui est si souvent empli de merveilleux moments.

Mon chemin déjà assez grand
Me dit qu’il est temps
De m’arrêter le plus souvent et de vivre pleinement
Mon moment présent.

La vie nous réserve plein de surprises.
À nous de faire en sorte de toutes les vivres.
Autant que possible avec de grands yeux d’enfants.

Merci aujourd’hui la vie d’être ici
Dans ce que je décris
Comme l’un de mes plus beaux moments présents.

Johanne


Je tiens à remercier sincèrement les participants à mon atelier d’avoir partagé avec moi cette heure pleine d’émotions.


Bonne semaine à toutes et à tous.