La tête dans les vagues

Assise à ma table, face à la mer, où le vent souffle les embruns suivant le courant, je trouve l'inspiration qui me permet, au fil des mots, de vous partager mes passions.

mardi 26 août 2014

Mes rêves d'enfance devenus réalité...

Lorsque j’étais enfant, je me réfugiais dans le monde que je m’étais créé. Un monde de livres, d’histoires inventées, d’aventures extraordinaires.
Moi la petite fille timide, je vivais, j’existais dans ce monde très personnel. Je devenais les personnages de mon imaginaire;

« Je tiens fièrement la barre de ma caravelle qui vogue sur l’océan. 


Voilà plusieurs jours que je navigue avec mon équipage, après un départ des côtes du vieux continent. Le temps est clément et, mis à part quelques journées d’accalmie,


le vent a rempli les voiles nous amenant rapidement à notre destination, les nouveaux pays à l’ouest. Mais je dois rester vigilante, car les nuages que j’aperçois au loin n’augurent rien de bon pour les prochains jours. 

Ce n’est pas la première fois que je fais cette route et je suis parée à toute manifestation de la nature. »












Ou bien…

« Je suis une scientifique penchée sur son microscope analysant un indice. 

Il y a une énorme tension dans le laboratoire, car ce que je vais découvrir va faire basculer ou non la vie d’une personne. Je ne dois pas me tromper. Je tente de rester calme et de faire abstraction de toute pression. 

Je dois également rester impartiale, car même si des personnes proches peuvent être impliquées, cela ne doit pas m’influencer. C’est pour cette raison que je traite un numéro de dossier et non un nom. Mon ordinateur est prêt à me donner les résultats. 


Je les imprime et les transmets à la personne responsable. Cette fois-ci, j’ai obtenu des résultats qui pourront aider. Parfois, mes analyses ne mènent à rien et je dois procéder par d’autres méthodes qui s’avéreront positives ou non. Et cela, je n’y peux rien. »










Une autre fois…

« Je suis une détective en pleine enquête. Un crime a été commis et je dois utiliser tout ce qui est en mon pouvoir afin de mettre le ou les coupables sous les verrous. J’observe la scène de crime, je remarque des détails qui seront, ou non, importants pour la suite de mes investigations. 












J’interroge toutes les personnes présentes ou ayant eu connaissance de quoi que ce soit. Je ramasse des indices, toutes sortes d’indices, même ceux qui n’ont peut-être aucun lien avec mon enquête. Je ne veux rien laisser au hasard. 







J’émets des hypothèses que je vérifie par la suite, ce qui m’amène souvent dans une autre direction. 






Le plus beau moment, c’est lorsque je réussis, avec le soutien de toute une équipe, à résoudre les enquêtes et rendre justice aux victimes. »










Tous ces rêves, je les ai faits maintes et maintes fois. Je désirais plus que tout les raconter, les écrire, les partager.
Enfin, aujourd’hui, après beaucoup de travail, je suis sortie de ma coquille comme un papillon éclot de son cocon.
Je réalise ce rêve fou d’autrefois, mais très concret dorénavant. Je crée ces personnages de mon enfance et je leur fais vivre leur propre aventure.



Bonne semaine à toutes et à tous.

lundi 18 août 2014

Le fleuve, les bateaux et les Îles magiques…

Vivre sur le fleuve nous fait découvrir le Québec d’une tout autre façon. On y croise régulièrement d’autres bateaux qui ont leur propre histoire et leur propre vie. Un bateau nous amène aux Îles qui sont des Îles magiques pour les visiteurs.

Voici deux textes, dont un m’a été gentiment envoyé cette semaine :


Le fleuve et des bateaux.

Je voyage sur le fleuve depuis plusieurs semaines. J’en ai vu de l’eau. J’en ai vu des paysages, des villages tout le long. Rive-Nord, Rive-Sud. De jour, de soir. Sous le soleil, en plein brouillard ou sous la pluie.
Mais j’ai vu aussi de nombreux bateaux qui, comme nous, naviguent entre le golfe et Montréal.
De gros paquebots chargés de matériaux, 
Cargo
des porte-conteneurs livrant les marchandises commandées ou destinées à meubler nos maisons. 
Porte-conteneurs
Des bateaux de plaisance voulant nous accompagner un bout de chemin en quittant les ports de Montréal, Québec ou Cap-aux-Meules. 
Bateau de plaisance
Voilier
D’autres bateaux de croisières également.
Bateau de croisières
Aussi des bateaux venant amener les pilotes du fleuve qui assistent le Capitaine dans la navigation.
Bateau pilote
Tous ces bateaux, gros ou petits, font vivre le fleuve autant que le fleuve les fait vivre.
Durant ces semaines, je fais moi aussi partie, une toute petite partie, de cette vie sur le fleuve.

Dominique Damien


Îles charmeresses
(Îles-de-la-Madeleine)

Première visite aux îles. Quels spectacles!
Le triomphe de la nature à son summum.
De toute éternité, j’ai rêvé de croiser des îles magiques,
Y vivre beau temps mauvais temps à perpétuité.
Les Madelinots toujours sympathiques et accueillants, 
Avec eux, j’ai échangé quelques instants
Pour en connaître toute une civilisation. 
L’histoire de ce peuple toujours souriant m’a épaté. 
J’ai célébré leur victoire sur déportations et exploitations,
Leur courage sur tempêtes et survivance.
Ces braves gens m’ont émerveillé et fasciné
Dans leur réalisation comme le sable chantant 
Et leurs luttes contre les obstacles les plus cruelles.
Une telle vie au beau milieu du Golfe St-Laurent,
Je n’y croyais pas. Quelle découverte mémorable!
Maisons dispersées à Havre aux Maisons
Peuple aux accents uniques
Avec leurs grands bateaux blancs,
Leur chapelet de maisons, leurs boutiques…
Tout me porte à les connaître davantage.



Îles charmeresses et magiques,
Qu’il fait beau dans votre cœur!
En levant l’ancre, je laisse un peu de moi.
Je reviendrai pour vous applaudir,
Vous admirer, vous aimer,
Consacrer du temps à l’étude de votre histoire épique
Que vous avez façonnée au fil des ans.
Les amarres seront relâchées.   

Les falaises de la Pointe-Basse à Havre aux Maisons








Marcel Debel





Merci Marcel Debel, pour ce très beau texte et aussi pour m’avoir permis de le partager.
Ayant vécu moi aussi la découverte des Îles de la Madeleine, je comprends parfaitement bien l’émotion que vous avez ressentie.

Bonne semaine à toutes et à tous.


dimanche 10 août 2014

Réflexion matinale et une croisière très attendue.

Naviguer sur un bateau, regarder son sillage force à la réflexion.
Pour quelqu’un d’autre, pour sa première croisière, c’est toute une découverte.


Réflexion matinale

Tout a commencé ce matin. Sur le bateau, tout est calme. Je me sens bien. À l’extérieur, on n’y voit rien ou plutôt on ne voit que l’eau qui nous entoure. La brume forme un grand dôme au-dessus du bateau.

En sortant sur le pont, j’aperçois le sillon du bateau. J’imagine un long chemin, un chemin infiniment long qui mène quelque part. Je ne sais où, mais il est là.



Au tournant, la vie m’attend, elle se continue... Je ne sais pas ce qui s’en vient, je peux toujours rêver. Les rêves se réalisent souvent quand on y croit. Toute jeune, je rêvais d’être enseignante et je le suis. Alors, rêver c’est la continuité.

Si je regarde l’arrière du bateau, je peux me souvenir de tant de choses. J’y reste longtemps, car une grande partie de ma vie est passée et je la connais.

À l’avant du bateau, je vois pourtant aussi loin que l’arrière, mais je dois imaginer.  Je regarde bien... la peur monte en moi. C’est l’inconnu... la vie, le temps; je ne sais pas où je m’en vais. J’ai peur, je me sens mal. Je me demande bien pourquoi il est si facile de regarder à l’arrière plutôt qu’à l’avant. Bonne question n’est-ce pas?

Rosye




Justin en croisière.

Pour sa première croisière, Justin est impatient. Voilà quelques semaines qu’il attend le grand moment. Le moment de monter sur ce grand bateau blanc.

Enfin, le jour est arrivé. Il monte sur la passerelle. Il apprivoise les couloirs, sa cabine, le lieu où l’on mange, celui où les adultes boivent et où lui va pouvoir jouer s’il s’ennuie.

C'est là que je vais faire dodo.

Et là je vais jouer

C’est l’heure du départ. Les amarres sont lâchées. Sur le pont extérieur, Justin regarde le fleuve qui défile et découvre les berges.

Un bon petit déjeuner avant de commencer la journée.
Demain est un jour spécial. Justin va souper avec le Capitaine du bateau.

— Mais comment le bateau peut avancer si le Capitaine mange ou dort?

C’est une bonne question à poser.
Chaque jour est un émerveillement pour Justin.

En escale à Québec.

























J'assiste à un spectacle à bord.

À la fin de la semaine, il est heureux de retrouver ses frères et ses parents, mais il est aussi triste que ce soit déjà terminé.

— Dis, je pourrais y revenir l’an prochain?

Dominique Damien



Merci Rosye d’avoir partagé ce beau texte. Nous avons vécu un bel échange durant mon atelier d’écriture avec les autres participants.

Bonne semaine à toutes et à tous.