L’histoire vue par Fred Pellerin fut le texte que j’ai lu aux
participants cette semaine. Le thème : L’histoire. Au début, quelques interrogations dans leurs yeux, mais
ensuite les pages se sont noircies. Écrire un texte sur l’histoire, une
histoire inventée, un fait historique réel ou modifié, une histoire qui nous
est arrivée…
Merci à tous mes participants pour le plaisir passer ensemble et leur
audace dans leur texte et la lecture. Ce fut encore un beau moment.
Voici ma version de l’Histoire.
Ma vie de pirate
Je suis assise sur un banc
d’école, en fait sur le dernier banc au fond de la classe. C’est l’heure de mon
cours d’histoire et j’ai du mal à me concentrer sur les paroles du professeur.
J’entends de temps en temps des mots qui m’accrochent :
Jacques Cartier – Champlain –
Wolfe – les batailles – les naufrages.
Et hop, me voilà partie dans
mon imaginaire. Je me retrouve sur le bateau de Champlain naviguant vers la
conquête du Nouveau-Monde. Je suis matelot.
Je suis revenue sur mon banc
d’école.
Hop, un autre mot me ramène
dans mes rêves : la piraterie.
Maintenant, je navigue sur le
plus grand bateau de pirate « La Perle Noire ». Je croise mon visage
dans le miroir. Je suis le Capitaine du navire. Plus exactement, je suis un
corsaire. Je suis mandaté par le roi de France ayant l’ordre de pirater les
navires anglais, piller leur cargaison afin de ralentir leur avancée en Nouvelle-France,
donnant ainsi du temps aux navires français et prendre de l’avance pour
installer leur défense aux points stratégiques.
Mes matelots y mettent tout
leur cœur. Leur récompense se trouve dans les cales des épaves anglaises. L’un
après l’autre, on ne leur donne aucune chance.
Un jour, je reçois une dépêche
envoyée par le roi de France me félicitant pour mes exploits. Grâce à moi, la
marine française est en bonne position alors que celle de l’Angleterre est très
affaiblie par mes hauts faits.
Un cri du professeur me fait
sursauter et me ramène à mon banc d’école, le dernier au fond de la classe. Ce
que j’entends m’horrifie.
Les Français se sont fait massacrer
sur les Plaines d’Abraham et les Anglais emportent la victoire.
Ce n’est pas cette histoire-là
que j’ai rêvée. Il manquait à la France le plus grand pirate qui les aurait aidés
à remporter la plus importante victoire qui leur manque encore aujourd’hui.
Je ne suis pas née dans le bon
siècle et mon nom n’est pas dans les livres d’histoire.
Dominique Damien
Lyse, une participante m’a donné son texte que je vous partage.
Des journées inoubliables
Quand j’étais jeune mariée,
j’aimais suivre mon mari à son camp de chasse et pêche. Mon besoin de confort
était moins grand et j’aimais me retrouver quelques jours dans la nature.
Au cours d’un été très chaud,
un éclair produisit une étincelle qui mit le feu dans la forêt d’épinette.
Imaginez le gros dégât que l’incendie a causé. Mais comme la nature sait bien
faire les choses, des semences qui dormaient dans le sol ont pu alors prendre racine
et beaucoup de plants de beaux bleuets virent le jour. J’avais alors un objectif
plus grand de me rendre au camp avec mon mari malgré les mouches moires.
Un jour ensoleillé de fin
juillet je décide d’aller cueillir des bleuets à pied à un kilomètre de notre
chalet. En revenant avec mon plat, je croise un ours qui s’assied dans le
sentier. Impossible de passer ni par la gauche, ni par la droite. Je m’arrête
et l’on se regarde quelques instants. Je me décide à lui parler doucement. Je
lui dis :
— Va-t’en, va-t’en.
Il me regarde et reprend
lentement son chemin. J’étais soulagée, mais heureuse de raconter ce fait à mon
conjoint et mon beau-frère. Ils ont ri de moi et dit que je faisais peur aux
ours.
La deuxième fois où j’ai fait
une fâcheuse rencontre, ce fut à la sortie d’un sentier. Je revenais encore à
notre camp. Je regarde pour prendre la route et un couguar passe devant moi.
Heureusement, j’étais au volant du camion. Je raconte que j’ai vu un gros lynx,
mais avec une grande queue et qui était très grand. Je retrouve une photo de
couguar dans un dictionnaire et je me rends compte que j’aurais pu être dans un
grand danger. Heureusement que ma cueillette était terminée. Elle aurait pris
fin cette journée-là.
Depuis, je reste sagement à la
maison et j’achète les bleuets au IGA. Ça suffit les animaux dans les bois.
J’ai un peu la nostalgie de
ces bons moments, mais mon arthrite ne me le permet plus maintenant.
Lyse
Je vous laisse écrire vous même votre propre vision de l’histoire.
Bonne semaine à toutes et à tous.
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