La tête dans les vagues

Assise à ma table, face à la mer, où le vent souffle les embruns suivant le courant, je trouve l'inspiration qui me permet, au fil des mots, de vous partager mes passions.

mardi 20 décembre 2016

Il était une fois deux petits Lutins

Les petits enfants sont assis sur le divan ensevelissant Grand-Maman tellement ils sont nombreux. On la distingue avec ses lunettes sur le bout de son nez et ses cheveux blancs. C’est vrai aussi qu’elle est moins agitée.
Les jeunes ont bien hâte d’entendre l’histoire des petits Lutins et ils pressent Grand-Maman de commencer.

« Il était une fois, deux petits Lutins dont c’était leur premier Noël dans l’atelier du Père-Noël. Ils avaient tellement peur de ne pas être à la hauteur qu’ils oubliaient tout ce qu’ils devaient faire. Ils suivaient les plus grands, essayant de les imiter, couraient à droite ou à gauche selon ce qui leur était demandé.
À la fin de leurs journées de travail, ils étaient tellement épuisés qu’ils ne mangeaient presque rien et s’endormaient là où ils se trouvaient. Soit sur leur chaise à table, soit dans la salle de bains avec la brosse à dents dans la main, soit au pied du lit sans avoir eu le temps de mettre leur pyjama.
Chaque matin était de plus en plus difficile, car ils ne mangeaient pas assez et surtout ils n’arrivaient pas à se reposer. De jour en jour, ils étaient de plus en plus étourdis et gaffeurs.

Le Père-Noël leur avait promis de les emmener le soir de la distribution de cadeaux s’ils avaient bien obéi et prouvé qu’ils étaient dorénavant de véritables Lutins prêts pour l’accompagner.
Chaque soir, après le travail et avant de tomber de sommeil, ils allaient se renseigner auprès du Père-Noël pour savoir s’il était content d’eux. Chaque soir, ils avaient la même réponse :
« C’est à la fin du travail qu’on évalue sa qualité et la valeur de celui qui l’a fait. Continuez et je prendrai ma décision le soir venu. »
Le matin du 24 décembre, la fébrilité se fait sentir dans l’atelier du Père-Noël. Heureusement cette année ils n’ont pas pris de retard et à part une énorme tempête, la distribution des cadeaux devrait être un succès. Seulement, ce n’est pas le temps de relâcher, il reste les derniers préparatifs et tout le monde doit être à son poste. Chacun s’affaire à son travail sans se soucier de ce qu’il se passe autour d’eux.
À la fin de la journée, un vieux Lutin s’aperçoit de l’absence des deux petits Lutins. Il les cherche partout dans l’atelier, les appelle, demande aux autres s’ils les ont vus. Rien! Aucune nouvelle d’eux.
La Mère-Noël apprend la disparition et se rend au hangar des rennes. C’est le seul endroit qui n’avait pas été visité. Elle trouve les deux petits Lutins, blottis l’un contre l’autre, au pied du traîneau, un paquet de biscuits dans la main.
D’un sourire aux lèvres, elle tousse si fort qu’elle les réveille en sursaut. Se rendant compte où ils se trouvaient, ils se levèrent d’un bond et, en pleine panique, coururent jusqu’à l’atelier pour se mettre au travail.
Le Père-Noël les attendait à la porte, habillé de son costume, les mains sur les hanches. Les deux petits Lutins se heurtent à ses bottes. Ils sont certains de se faire punir. Ils ont failli à leur tâche. Il ne leur restait qu’une seule journée et pourtant c’est un échec. Ils devront recommencer l’année prochaine pour pouvoir accompagner le Père-Noël dans son traîneau.
Ils s’excusent du mieux qu’ils peuvent et, la tête basse, retournent à l’atelier. Ils voudraient se cacher dans le plus petit trou qui existe.
De sa grosse voix, le Père-Noël leur dit :
« Où allez-vous donc? Il est l’heure. Il n’y a plus une minute à perdre, les rennes et les enfants nous attendent. Alors hop! Mettez vos chaussons, vos bonnets et en route. »
Abasourdis et n’y croyant plus, ils courent partout se butant à tout le monde. Ils cherchent leurs chaussons dans tous les coins. Finalement, c’est Mère-Noël qui les attrapent et, tous les deux assis sur ses genoux leur met à chacun leurs chaussons frais tricotés.
Enfin prêts, ils s’installent à côté du Père-Noël sur le traîneau et d’un coup de baguette les rennes, sous le commandement de Rudolphe, s’élancent et s’envolent dans la nuit illuminée par la pleine lune.

Les étoiles ne sont pas uniquement dans le ciel, mais dans les yeux des deux petits Lutins qui vivent la plus belle journée de leur vie. »

— Voilà les enfants, l’histoire est terminée.
— Les deux petits Lutins vont-ils encore accompagner le Père-Noël cette année? demanda le plus jeune des petits-enfants.
— C’est possible, à moins que d’autres les remplacent. C’est une très vieille histoire que je viens de vous raconter. Ma grand-mère me la narrait lorsque j’étais petite comme vous.
Étonnés tous les enfants regardent leur Grand-Maman. Comment pourrait-elle avoir été une petite fille? Ça ne se peut pas!

Je souhaite, à vous toutes et tous, de très belles fêtes de Noël, beaucoup de bonheur avec votre famille, vos amis. Profitez des bons instants que vous allez vivre et partagez avec le plus grand nombre. C’est le temps des réjouissances, du partage et de l’amitié.


Bonne semaine à toutes et à tous et je vous reviens en janvier.

mardi 6 décembre 2016

ROMEO ET SES JULIETTE en format papier

C’est maintenant officiel, mon dernier roman, ROMÉO ET SES JULIETTE, est disponible en format papier sur le site Amazon.

Après un dur labeur de mise en page, de numérotation de page, d’enregistrement en PDF, d’importation sur un site exclusivement américain, ne reconnaissant que les États-Unis et l’Europe, tous mes fichiers sont parvenus correctement.

Vendredi dernier, le 2 décembre, je recevais confirmation que mon manuscrit était prêt pour vérification et impression d’une épreuve. J’ai aussitôt commandé l’épreuve que j’ai reçue hier alors que je me préparais à monter mon sapin de Noël.

Voici donc en primeur, mon dernier né littéraire tant attendu. Je suis assez fière du résultat.




Il est disponible immédiatement sur le site Createspace.com, onglet store (à côté de Search), vous tapez mon nom et il apparaît en premier. Par contre, sur le site Amazon, il faudra attendre jusqu’à la fin de la semaine. Cela prend quelques jours pour que Createspace le publie sur le site Amazon.








Pour vous donner l’eau à la bouche, voici un autre extrait :


« Charlotte rejoignit Gabriel qui avait commencé son inspection des lieux. Le sous-sol faisait toute la surface de la maison. Les murs extérieurs étaient faits de pierres cimentées et le sol était en béton. Des séparations en planches délimitaient des espaces fermés. Un cadenas pendait à un crochet sur chacune des portes. Il y avait seulement une faible lueur provenant de la lampe au-dessus de la porte d’accès au sous-sol. Charlotte et Gabriel devaient se servir de leur lampe de poche pour explorer les lieux. À l’intérieur de chaque cellule, il y avait un matelas directement posé au sol, sans drap ni rien par dessus et, contre un des murs de séparation, un crochet soutenait une robe de style médiéval bleue accrochée à un cintre. Un collier de perles entourait le col de la robe. Dans chacune des cinq salles, on retrouvait les mêmes robes, absolument identiques. Une des pièces paraissait plus grande que les autres. Charlotte s’avança dans le fond et vit un décrochement sur la gauche. Une boîte en carton était posée à terre. En se penchant pour regarder à l’intérieur, quelque chose attira son attention entre deux pierres. Elle pointa sa lumière directement dessus et tira. Plusieurs feuilles pliées en quatre tombèrent alors qu’elle en tirait une entre ses doigts. Elle la déplia et commença à lire. En haut à droite il y avait un numéro : 4. Elle ramassa les autres et vit que les numéros se suivaient. Elle en compta douze en tout. Elle les mit par ordre chronologique et lut la première.
* * *
Après la lecture des lettres, Charlotte demanda à Gabriel de vérifier si une autre fille n’aurait pas, elle aussi, raconté le calvaire qu’elle vivait. Cela pourrait aussi les éclairer sur l’identité des victimes, en espérant que Jennifer soit réellement son prénom.
Les robes et les cheveux pouvaient s’expliquer comme ceci : le tueur, qui se prenait pour Roméo, se fabriquait ses propres Juliette. Un autre indice se trouvait dans les lettres. Ils avaient découvert quatre corps, mais une autre fille avait réussi à s’échapper… »

Un gros merci à tous ceux et celles qui vont acquérir mon dernier livre et si toutefois vous me croisez, n’hésitez pas à m’arrêter, je me ferai un plaisir de vous le dédicacer. C’est le temps de le commander pour les cadeaux de Noël, pour une bonne lecture au coin du feu alors que la neige tombe à l’extérieur.

Je voudrais souhaiter longue vie à cette dernière œuvre. Je peux maintenant me mettre à l’ouvrage et réviser et retravailler les deux prochains qui sont déjà écrits. Juste un petit indice. Les deux volumes seront associés sur le même thème. J’ai déjà hâte de vous en reparler.

Bonne lecture à toutes et à tous et bonne semaine.