La tête dans les vagues

Assise à ma table, face à la mer, où le vent souffle les embruns suivant le courant, je trouve l'inspiration qui me permet, au fil des mots, de vous partager mes passions.

lundi 13 avril 2015

Les hirondelles ont disparu.

Suite à la publication de mon dernier blogue, Adèle, une fidèle lectrice, m’interrogeait sur la disparition des hirondelles, que ce soit aux Îles-de-la-Madeleine ou dans d’autres régions.

Je me souviens très bien lorsque j’étais enfant, j’étais fascinée par le vol des hirondelles au printemps et en été. Pour ma mère, elles étaient un baromètre. Elle me disait souvent :
— Demain, il va pleuvoir, les hirondelles volent bas.

Cela m’a pris plusieurs années à comprendre la raison. En fait, ce n’était pas la façon dont les hirondelles volaient, mais la hauteur où leur nourriture, les insectes volants, se trouvait. Ce sont eux qui déterminaient quel temps il ferait le lendemain. Lorsque le temps « tournait » à la pluie, les insectes volaient plus près du sol, donc les hirondelles devaient descendre pour se nourrir.

Ces fameux insectes, nourriture de ces oiseaux gracieux, deviennent de plus en plus rares par la main de l’homme. C’est ce qui occasionne l’exil voire la disparition des hirondelles. Dans les 10 dernières années, la population des hirondelles en France a diminué de 84 %.

Les hirondelles voyagent jusqu’à 10 000 km au printemps et en automne. Elles reviennent toujours dans le même lieu de leur dernier nid. Par contre, si leur environnement se modifie et devient dangereux pour leur survie, elles changent de place et ne reviennent jamais aux endroits qu’elles ont quittés.


Leur disparition est causée par les pesticides déversés dans les champs causant une rareté de nourriture. Les insectes infectés empoisonnent la graisse des hirondelles qu’elles accumulent afin de survivre durant leur migration. C’est à ce moment-là que le poison, diffusé par la graisse, cause leur mort.

L’urbanisation des grandes villes est un frein à la nidification des hirondelles. Elles ont besoin de verdure, ce qui attire les insectes. Les constructions modernes lisses, à toit plat ou en tôle, les empêchent d’agripper leur nid. De plus, beaucoup considéraient la fiente des hirondelles responsable de la grippe aviaire et elles étaient chassées. Aujourd’hui, elles sont protégées, mais comme pour beaucoup d’autres choses on agit lorsque le mal est fait et qu’il est presque trop tard.


Les souvenirs de notre enfance sont un bien précieux dans notre mémoire. Nous avons connu et vu des choses que les jeunes générations d’aujourd’hui ne verront jamais. Nous avons accumulé des trésors qu’il nous est impossible de matérialiser pour le transmettre à nos enfants et nos petits enfants.

La simple disparition d’un insecte a des répercussions insoupçonnées dans le monde animal. Changer la chaîne alimentaire de la nature cause des catastrophes irréparables malgré toute la belle technologie que l’homme a inventée au détriment de la nature qui le fait vivre.

Immortalisons la nature qui nous entoure, car j’ai bien peur que bientôt elle ait changé ou disparu.

Bonne semaine à toutes et à tous.

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