La tête dans les vagues

Assise à ma table, face à la mer, où le vent souffle les embruns suivant le courant, je trouve l'inspiration qui me permet, au fil des mots, de vous partager mes passions.

lundi 2 novembre 2015

Exil désiré, mais exil tout de même.

Lorsque l’on quitte un endroit où l’on se sentait bien, qui nous a fait évoluer, même si ce changement était volontaire, même si notre nouvelle résidence nous apporte sérénité et calme, cela provoque un pincement au cœur.




Je suis désormais une exilée de la mer, des bateaux, des oiseaux marins. Je ne suis pas triste, car j’ai trouvé une nouvelle place qui me satisfait pleinement.



Avant cela, j’étais une exilée d’un pays que j’ai quitté il y a de nombreuses années. Toujours par choix, sans aucun regret, bien au contraire. J’ai dû apprendre à vivre, à m’adapter à de nouvelles coutumes, un nouveau langage (surtout les accents). J’ai choisi de m’intégrer dans ce nouveau pays que j’adore aujourd’hui, malgré tous ses travers. Mais quel pays n’en a pas !

Quelques années plus tard, je repartais un petit peu plus à l’Est avec mes bagages. Je quittais la Grande-Terre pour une Île autrefois très isolée.

Ce fut une nouvelle réadaptation, un nouveau rythme de vie, de nouveaux accents. Surtout, j’ai découvert un paysage totalement différent de ce que je connaissais jusque là. Peu importe l’heure, les saisons, la météo, les paysages que l’on découvre au gré de nos promenades ne se ressemblent pas jour après jour.




Désormais, je vis en campagne à deux pas de la rivière Chateauguay.
Un autre lieu, de nouveaux paysages tous aussi beaux. Dans mon cœur, la mer, les bateaux sont toujours présents. Je les redécouvre à plus petite échelle dans cette petite ville « bucolique » comme il m’a été dit hier.


Justement, hier j’assistais au lancement du livre de Michel Carbonneau : Le Nadine -  Le début de la fin -  au centre culturel de Châteauguay. Une vidéo témoignant de la vie aux Îles de la Madeleine ces 75 dernières années et de la vie des pêcheurs nous était présentée. J’ai ressenti ce pincement au cœur qui revient chaque fois que je regarde mes photos.



J’aime mon nouvel environnement. Je pars à sa découverte en vélo ou à pied. Je suis en train de me créer une nouvelle banque de photos de cette campagne qui m’entoure. J’y retrouve des similitudes avec les Îles. De magnifiques couchers de soleil, l’eau proche, les oiseaux marins ou les outardes qui cancanent au-dessus de ma tête.

 













































Lorsque la vie nous fait voyager, on est toujours un peu en exil d’un pays, d’une ville, d’une région. Si ce changement est volontaire, comme c’est mon cas, je me considère comme une exilée riche, riche d’émotions, de découvertes, de souvenirs que ma mémoire n’effacera pas, je l’espère.

Cette richesse, je vous la partagerai dans ce blogue.


Bonne semaine à toutes et à tous.

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