Lorsque l’on quitte un endroit où l’on se sentait bien, qui nous a fait
évoluer, même si ce changement était volontaire, même si notre nouvelle
résidence nous apporte sérénité et calme, cela provoque un pincement au cœur.
Avant cela, j’étais une exilée d’un pays que j’ai quitté il y a de
nombreuses années. Toujours par choix, sans aucun regret, bien au contraire.
J’ai dû apprendre à vivre, à m’adapter à de nouvelles coutumes, un nouveau
langage (surtout les accents). J’ai choisi de m’intégrer dans ce nouveau pays que
j’adore aujourd’hui, malgré tous ses travers. Mais quel pays n’en a pas !
Quelques années plus tard, je repartais un petit peu plus à l’Est avec
mes bagages. Je quittais la Grande-Terre pour une Île autrefois très isolée.
Ce
fut une nouvelle réadaptation, un nouveau rythme de vie, de nouveaux accents. Surtout,
j’ai découvert un paysage totalement différent de ce que je connaissais jusque
là. Peu importe l’heure, les saisons, la météo, les paysages que l’on découvre
au gré de nos promenades ne se ressemblent pas jour après jour.
Désormais, je vis en campagne à deux pas de la rivière Chateauguay.
Un
autre lieu, de nouveaux paysages tous aussi beaux. Dans mon cœur, la mer, les
bateaux sont toujours présents. Je les redécouvre à plus petite échelle dans
cette petite ville « bucolique » comme il m’a été dit hier.
Justement, hier j’assistais au lancement du livre de Michel
Carbonneau : Le Nadine - Le début
de la fin - au centre culturel de Châteauguay.
Une vidéo témoignant de la vie aux Îles de la Madeleine ces 75 dernières années
et de la vie des pêcheurs nous était présentée. J’ai ressenti ce pincement au
cœur qui revient chaque fois que je regarde mes photos.
J’aime mon nouvel environnement. Je pars à sa découverte en vélo ou à
pied. Je suis en train de me créer une nouvelle banque de photos de cette campagne
qui m’entoure. J’y retrouve des similitudes avec les Îles. De magnifiques
couchers de soleil, l’eau proche, les oiseaux marins ou les outardes qui
cancanent au-dessus de ma tête.
Lorsque la vie nous fait voyager, on est toujours un peu en exil d’un pays,
d’une ville, d’une région. Si ce changement est volontaire, comme c’est mon
cas, je me considère comme une exilée riche, riche d’émotions, de découvertes,
de souvenirs que ma mémoire n’effacera pas, je l’espère.
Cette richesse, je vous la partagerai dans ce blogue.
Bonne semaine à toutes et à tous.
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