La tête dans les vagues

Assise à ma table, face à la mer, où le vent souffle les embruns suivant le courant, je trouve l'inspiration qui me permet, au fil des mots, de vous partager mes passions.

dimanche 17 septembre 2017

Le fleuve Saint-Laurent (suite)

Deuxième partie des textes reçus.
* * *
Au départ, c’était pas gagné : j’ai peur de l’eau, je n’aime pas les bateaux et suis légèrement claustrophobe dans les lieux confinés.
Ma cousine Annick, Canadienne pure souche, bien que d’origine bretonne, m’a tant vanté les Îles de la Madeleine qu’elle m’a convaincue de m’y rendre lors de mon prochain séjour au Canada.
Ici, tout est démesuré : les villes, les échangeurs (spaghettis en langue locale) et bien sûr les fleuves. Chez vous, plus longs que nos Loire et Seine réunies, ils sont dénommés « rivières ».

Que dire du Saint-Laurent ? Que la notion d’eau qui s’écoule disparaît, que cette étendue est une mer intérieure dont les rives disparaissent, laissant place à une apaisante surface.
Non, je n’ai pas eu peur sur le Saint-Laurent. Le mot Saint y est-il pour quelque chose ? Et que vient y faire Laurent ? Il faut dire qu’au Québec, les Saint sont plus nombreux que dans tout le Paradis.
Il aurait fallu le connaître plus rude, quand la glace enserrait les rives, ou que la débâcle du printemps laissait augurer un ciel plus clément.
Oubliant les fleuves tumultueux d’Afrique ou le Mékong grouillant de ses marchés flottants, j’ai trouvé ici la plénitude et la paix. Merci à ce beau fleuve.
Je pourrais désormais faire mienne la devise :
« Je me souviens »
Marie-France
Je me souviens du fleuve Saint-Laurent comme d’un énorme bras de mer. Il m’entoure et me caresse de ses flots innombrables. Toute petite devant ce monstre marin, il m’apporte quiétude et paix, le jour avec lui comme avec un enfant chéri, le soir son silence me calme et m’endort.
Les marins le respectent et souvent le domptent. Les vents forts ne les troublent pas. Les vagues qui embrassent bien des bateaux font la joie des équipages. Les habitants le long de son sillage le saluent allègrement. Ils sont plusieurs à se nourrir de lui.
Je me souviens du fleuve Saint-Laurent comme d’un ami chéri.
G.
Le fleuve Saint-Laurent
Je navigue pour la première fois sur le Saint-Laurent. Ça fait longtemps que j’avais envie de le découvrir. Voir ses berges, reconnaître des villages que j’ai déjà traversés en voiture, vus sur une carte ou à la télévision me fascine. J’aime faire des hypothèses sur le nom du village qui se présente à moi et sur le vécu de ses habitants. J’aime voir les êtres qui y vivent.
Par-dessus tout, j’aime admirer la lumière du soleil qui se reflète sur son eau. Cela me ravit et m’apaise. J’ai l’impression que l’Univers est en harmonie à ces moments-là. Que ce soit la lumière du matin, de la journée ou celle de la fin du jour, chaque moment m’émerveille.
Cette nuit, j’ai entrevu une autre facette du Saint-Laurent. Celle où il est malmené par le vent. Cette face-là, je préfère la voir sur image plutôt que de ressentir ses effets.
Je sais qu’il me reste beaucoup encore à découvrir sur ce majestueux cours d’eau qui traverse notre terre.
Marie-Reine
Le courrier du cœur (correspondance scolaire)
Je me souviens qu’à Pointe-au-Père, sur le fleuve, j’avais visité un petit musée. J’ai examiné les artefacts. Les uns étaient des bébelles de riches, mais d’autres racontaient la détresse des immigrants.
C’était une histoire merveilleuse comme tout ce qui se produit sur ce magnifique cours d’eau qu’est le Saint-Laurent. Comme beaucoup de Canadiens, je ne connaissais pas la nature grandiose, mais aussi cruelle du fleuve.

Les artefacts que je regardais avec tant d’attention me racontaient l’histoire d’un naufrage, un naufrage dont j’aurais dû connaître l’origine puisque c’était notre Titanic canadien : L’Empress of Ireland.
La belle luxueuse pipe avait appartenu à un richissime passager que le fleuve avait avalé sans scrupule. La poupée chiffonnée, création d’une maman aimante, était un don d’une survivante, une fillette irlandaise sauvée in extremis par un marin intrépide.
Tous ces objets, ces artefacts recelaient des espoirs, des succès des tragédies humaines.
Pauline
* * *
Un beau sujet qui tient à cœur à beaucoup d’entre nous.
Je remercie tous les participants pour leur participation et encore une fois de beaux moments durant cette heure bien remplie, riche en émotions et en partage.
Bonne semaine à toutes et à tous.

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