Le thème cette semaine, Le fleuve Saint-Laurent.
Ses beautés, ses richesses.
* * *
Le fleuve Saint-Laurent
Depuis les
6 dernières années, je navigue sur le fleuve Saint-Laurent plusieurs semaines
d’affilée.
C’est
incroyable de voir cette étendue d’eau d’une côte à l’autre. La couleur de ses
eaux différentes entre Montréal et la Gaspésie.
Je
m’imagine :
« Jeune
matelot parti des côtes de Bretagne en direction de la route des épices, comme
bien d’autres. Après avoir traversé l’océan, nous découvrons la première terre.
Mais, nous ne sommes pas en Inde, nous sommes de l’autre côté.
Qu’à cela
ne tienne, continuons ! Nous entrons dans un détroit qui n’est pas encore
inscrit sur les cartes marines. C’est évident, car c’est la première fois que
nous y entrons. Avec prudence, nous avançons et découvrons des îles isolées.
Nous continuons et suivons la route maritime qui s’ouvre devant nous. Cette
voie se rétrécit. Nous entrons maintenant dans un fleuve.
Que de
beautés autour de nous ! La nature sauvage verdoyante nous entoure. Des
animaux marins sautillent de chaque côté de notre caravelle. Ils nous amusent
et nous aident à chasser l’angoisse qui nous étreint depuis que nous sommes
entrés dans ce lieu inconnu. C’est d’une telle beauté que rien ne peut nous arriver.
Du moins, nous l’espérons.
Je reste
sur le pont du bateau à contempler le paysage et imagine ma vie à terre, au
bord du fleuve. J’espère que mon capitaine a la même idée. Je resterai avec
lui. »
J’aurais
aimé faire partie de ces premiers colons qui ont navigué sur ce fleuve et nous
ont permis après toutes ces années de profiter du fleuve, de naviguer sans
souci en appréciant la vue des levers et des couchers de soleil et en côtoyant
les animaux marins qui l’habitent.
C’est un
privilège pour moi de vivre cela chaque année et de le partager avec vous tous.
Bonne fin
de navigation
Dominique Damien
Le fleuve,
dans sa majesté, est une image de la vie. Il coule, comme le sang dans les
veines, il amasse tout ce qui flotte et l’emporte comme la vie amasse expérience
après expérience. Il est majestueux comme peut l’être l’existence.
Il est
silencieux et respecte les confidences qu’on peut lui faire. Le fleuve chante
et son chant peut être doux comme une belle journée ensoleillée ou peut gronder
comme par la tempête où il hurle avec un son continu de clapotis.
Enfin, il
coule, il coule, il s’enroule autour des piliers de ponts, mais comme la vie,
il passe. Heureusement, il est éternel sur terre, mais la vie doit finir pour
devenir éternel amer.
Gérald
Le fleuve Saint-Laurent
« Faites
attention, les filles, n’allez pas trop près de la rive, il vente toujours près
de l’eau. Pierrette jette un œil sur tes sœurs, tu sais que Gisèle entraîne
souvent Jeannine sur un terrain dangereux… »
Tant de
souvenirs, tant de mémoire reliés à l’eau, à ce si grand fleuve Saint-Laurent.
Jeune, j’habitais sur la Rive-Sud de Montréal, à vingt minutes du fleuve. Comme
récompense ultime, nos parents nous emmenaient piqueniquer près du fleuve
lorsque l’été le permettait. Les souvenirs qui me reviennent sont toujours, ou
sont très souvent reliés au DANGER du fleuve.
Pourtant,
se rendre en auto sur le terrain rempli de fleurs sauvages qui attiraient les
oiseaux, les papillons, l’air du fleuve avait quelque chose de frais, de
nouveau, d’excitant pour moi qui vivait dans une petite ville, St-Rémi… si loin
de l’eau.
Juste à
parler du fleuve à la maison, c’est comme si nous projetions d’aller à la mer.
De gros bateaux avec leurs signaux sonores et leur fumée brunâtre, leurs
différentes couleurs, leurs écriteaux ou plutôt leurs grosses lettres écrites
ici et là, me fascinaient. C’est la raison pour laquelle j’avançais si proche
que mes pieds s’enfonçaient dans l’espèce de boue et de petites roches et que
mes souliers blancs du dimanche en portaient les traces si longtemps.
À cette
époque de ma vie, je n’avais pas encore conscience de toute l’importance de
tout l’impact social, environnemental, économique que représentait cette
immense étendue d’eau.
En
grandissant, vers la vingtaine, je conduisais l’auto de mon paternel si je
voulais aller dans le « Grand-Montréal » comme le surnommait ma mère.
Il me fallait dépasser ma peur des hauteurs en franchissant le long pont
Jacques-Cartier.
Gisèle
* * *
Cette semaine, ayant reçu généreusement
plusieurs textes, je vais les publier en 2 blogues différents.
Le fleuve Saint-Laurent nous a tous inspirés.
Certains le découvrent en naviguant dessus, d’autres ont vécu sur ses rives.
Qu’on l’aime ou qu’on le craigne, tous, nous avions quelque chose à en dire et
à partager.
La suite dans le blogue suivant.
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