La tête dans les vagues

Assise à ma table, face à la mer, où le vent souffle les embruns suivant le courant, je trouve l'inspiration qui me permet, au fil des mots, de vous partager mes passions.

dimanche 17 septembre 2017

Le fleuve Saint-Laurent

Le thème cette semaine, Le fleuve Saint-Laurent. Ses beautés, ses richesses.
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Le fleuve Saint-Laurent
Depuis les 6 dernières années, je navigue sur le fleuve Saint-Laurent plusieurs semaines d’affilée.
C’est incroyable de voir cette étendue d’eau d’une côte à l’autre. La couleur de ses eaux différentes entre Montréal et la Gaspésie.
Je m’imagine :
« Jeune matelot parti des côtes de Bretagne en direction de la route des épices, comme bien d’autres. Après avoir traversé l’océan, nous découvrons la première terre. Mais, nous ne sommes pas en Inde, nous sommes de l’autre côté.
Qu’à cela ne tienne, continuons ! Nous entrons dans un détroit qui n’est pas encore inscrit sur les cartes marines. C’est évident, car c’est la première fois que nous y entrons. Avec prudence, nous avançons et découvrons des îles isolées. Nous continuons et suivons la route maritime qui s’ouvre devant nous. Cette voie se rétrécit. Nous entrons maintenant dans un fleuve.
Que de beautés autour de nous ! La nature sauvage verdoyante nous entoure. Des animaux marins sautillent de chaque côté de notre caravelle. Ils nous amusent et nous aident à chasser l’angoisse qui nous étreint depuis que nous sommes entrés dans ce lieu inconnu. C’est d’une telle beauté que rien ne peut nous arriver. Du moins, nous l’espérons.
Je reste sur le pont du bateau à contempler le paysage et imagine ma vie à terre, au bord du fleuve. J’espère que mon capitaine a la même idée. Je resterai avec lui. »
J’aurais aimé faire partie de ces premiers colons qui ont navigué sur ce fleuve et nous ont permis après toutes ces années de profiter du fleuve, de naviguer sans souci en appréciant la vue des levers et des couchers de soleil et en côtoyant les animaux marins qui l’habitent.
C’est un privilège pour moi de vivre cela chaque année et de le partager avec vous tous.
Bonne fin de navigation
Dominique Damien 
Le fleuve, dans sa majesté, est une image de la vie. Il coule, comme le sang dans les veines, il amasse tout ce qui flotte et l’emporte comme la vie amasse expérience après expérience. Il est majestueux comme peut l’être l’existence.

Il est silencieux et respecte les confidences qu’on peut lui faire. Le fleuve chante et son chant peut être doux comme une belle journée ensoleillée ou peut gronder comme par la tempête où il hurle avec un son continu de clapotis.
Enfin, il coule, il coule, il s’enroule autour des piliers de ponts, mais comme la vie, il passe. Heureusement, il est éternel sur terre, mais la vie doit finir pour devenir éternel amer.
Gérald
Le fleuve Saint-Laurent
« Faites attention, les filles, n’allez pas trop près de la rive, il vente toujours près de l’eau. Pierrette jette un œil sur tes sœurs, tu sais que Gisèle entraîne souvent Jeannine sur un terrain dangereux… »
Tant de souvenirs, tant de mémoire reliés à l’eau, à ce si grand fleuve Saint-Laurent. Jeune, j’habitais sur la Rive-Sud de Montréal, à vingt minutes du fleuve. Comme récompense ultime, nos parents nous emmenaient piqueniquer près du fleuve lorsque l’été le permettait. Les souvenirs qui me reviennent sont toujours, ou sont très souvent reliés au DANGER du fleuve.
Pourtant, se rendre en auto sur le terrain rempli de fleurs sauvages qui attiraient les oiseaux, les papillons, l’air du fleuve avait quelque chose de frais, de nouveau, d’excitant pour moi qui vivait dans une petite ville, St-Rémi… si loin de l’eau.
Juste à parler du fleuve à la maison, c’est comme si nous projetions d’aller à la mer. De gros bateaux avec leurs signaux sonores et leur fumée brunâtre, leurs différentes couleurs, leurs écriteaux ou plutôt leurs grosses lettres écrites ici et là, me fascinaient. C’est la raison pour laquelle j’avançais si proche que mes pieds s’enfonçaient dans l’espèce de boue et de petites roches et que mes souliers blancs du dimanche en portaient les traces si longtemps.
À cette époque de ma vie, je n’avais pas encore conscience de toute l’importance de tout l’impact social, environnemental, économique que représentait cette immense étendue d’eau.
En grandissant, vers la vingtaine, je conduisais l’auto de mon paternel si je voulais aller dans le « Grand-Montréal » comme le surnommait ma mère. Il me fallait dépasser ma peur des hauteurs en franchissant le long pont Jacques-Cartier.
Gisèle
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Cette semaine, ayant reçu généreusement plusieurs textes, je vais les publier en 2 blogues différents.
Le fleuve Saint-Laurent nous a tous inspirés. Certains le découvrent en naviguant dessus, d’autres ont vécu sur ses rives. Qu’on l’aime ou qu’on le craigne, tous, nous avions quelque chose à en dire et à partager.

La suite dans le blogue suivant.

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