La tête dans les vagues

Assise à ma table, face à la mer, où le vent souffle les embruns suivant le courant, je trouve l'inspiration qui me permet, au fil des mots, de vous partager mes passions.

lundi 11 mars 2013

Quand nos personnages prennent toute la place.

 

Voilà plusieurs jours de suite que, Georges et moi, nous révisons notre roman. Nous sommes rendus à la page 248. Trois personnages principaux alimentent l’histoire. La difficulté qui s’impose à nous est d’intercaler les actions de ces trois personnes sans redondance, mais en gardant une fluidité dans le texte afin de ne pas perdre le lecteur. Nous devons faire en sorte que, même si nous changeons le lieu et l’acteur de l’action, alors qu’on y revient plus tard, notre lecteur s’y retrouve sans revenir en arrière pour se situer.

Cet exercice prend plus de temps surtout devant un écran d’ordinateur avec trois documents ouverts. C’est de la jonglerie de pages Word.

Le texte prend forme avec toute l’action nécessaire à ce type de roman. Bien entendu, il faut ajouter des passages d’émotions propres à chacun de nos personnages sans tomber dans le mélodramatique ou le roman à l’eau de rose. Nous devons rendre nos héros vivants, des gens comme vous et moi, avec des sentiments, des frustrations et au final le bonheur du devoir accompli. Pour ce faire, nous venons chercher dans notre vie personnelle et c’est pour cela que c’est un peu de nous que nous mettons sur papier. Cela permet aussi de faire ressortir certaines facettes de notre caractère que l’on ne veut pas forcément dévoiler dans la vie de tous les jours. En ce qui me concerne, c’est plus facile pour moi de m’exprimer par écrit que par oral. Cela me permet de réfléchir à ce que je vais dire, de trouver les mots justes ainsi d’être plus juste dans mes paroles.

Pour finir, je vous partage un petit texte écrit lors d’un atelier d’écriture, dont le thème était : Mon homme, de nos jours, la terre est ronde.

Je reste là, au bout du quai, regardant la caravelle de mon père s’éloigner. Je tiens la main de mon grand-père Marius.

— Dis papi, il va être parti longtemps papa?

— Tu sais mon garçon, me répondit-il en s’agenouillant devant moi, on ne peut jamais prévoir. Tout peut arriver en mer, mais surtout les lieux à découvrir sont inconnus.

— Mon ami Martin m’a dit l’autre jour que son oncle n’était jamais revenu.

— Ça arrive très souvent.

— Alors pourquoi il est parti mon papa?

— Parce que ton père est un aventurier.

— C’est quoi un aventurier?

— C’est un homme qui veut découvrir toujours et toujours.

— Pourquoi il ne reviendrait pas? La dernière fois qu’il est parti, il est bien revenu.

— C’est que cette fois-ci, il veut vérifier ce qu’il croit depuis toujours.

— C’est quoi papi? Tu le sais toi?

— Mon homme, ton père est presque sûr que la terre est ronde.

— Ronde, mais c’est impossible! Ça ne peut pas être vrai.

— Pourquoi?

— Parce qu’on roulerait.

— C’est ce que beaucoup croient et ton père est parti pour leur prouver le contraire.

— Comment va-t-il faire?

— Je ne le sais pas mon petit. Nous le saurons s’il revient. Et si c’est vrai, ce sera une nouvelle aventure.

 

Merci de me lire régulièrement et de me laisser vos commentaires..

Bonne semaine à toutes et à tous.

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