La tête dans les vagues

Assise à ma table, face à la mer, où le vent souffle les embruns suivant le courant, je trouve l'inspiration qui me permet, au fil des mots, de vous partager mes passions.

lundi 4 mars 2013

Petite réflexion sur le devenir de notre environnement.



Après deux semaines de grippe, deux semaines de temps gris, ces derniers jours, j’avais l’impression de sortir du tunnel. La santé s’améliorait en même temps que le soleil nous réchauffait le corps et le cœur. L’hiver est dans ces derniers milles et les projets printaniers commencent à germer dans notre tête.
En attendant que les traces hivernales aient disparu complètement, je vous partage un de mes textes sur le thème de l’insularité :

L’enfant sait-il déjà qu’il a une île à refaire?




Il était une fois une île. Une île perdue, loin de toute autre civilisation. Une île abandonnée par ses derniers habitants qui se sentaient trop isolés, trop perdus.Après bien des années, un bateau approcha de ce morceau de terre flottant, en fit le tour pour le découvrir et accosta. Les marins désiraient domestiquer ce nouveau port d’attache. Ils voulaient se donner du temps terrestre avant de repartir sur les flots. Au fil du temps, des camps de fortune furent construits, juste assez pour se protéger des colères de Dame Nature. Ce ne fut pas long que les hommes abusèrent* des bienfaits et des trésors que l’île leur offrait sans rien demander en retour.Parmi les hommes, un jeune, très jeune garçon était le fils du capitaine. Timide et malhabile, il suivait partout son père, imitait les hommes, car il voulait lui aussi devenir un homme, un vrai.Petit à petit, il se rendit compte du désastre qui s’annonçait et s’en désolait. Que pouvait-il faire? Il ne pouvait lutter contre une bande de marins qui ne pensaient qu’à profiter et dévaster ce magnifique endroit qui les avait accueillis avec plaisir et sans condition. Ce qui devait arriver arriva. Les réserves de l’île s’amenuisaient, les arbres perdaient leurs forces, les coteaux jaunissaient, les rivages se vidaient.Déçus de cet état, tous les envahisseurs décidèrent de quitter, abandonnant leur misère sur place. Tous sauf un, le fils du capitaine. Il ne voulait plus faire partie de cet équipage massacreur. Il resterait sur place, il prendrait soin de cette île.Mais l’enfant savait-il qu’il avait une île à refaire? Il ne le savait peut-être pas, mais il était désormais le sauveur de cette île.

* J’ai préféré utiliser le passé simple au lieu de l’imparfait du subjonctif (abusassent). Pour moi, la fluidité du texte ainsi que le son et l’émotion ne s’en trouvent pas compromis.

Bonne semaine à toutes et à tous.

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