La tête dans les vagues

Assise à ma table, face à la mer, où le vent souffle les embruns suivant le courant, je trouve l'inspiration qui me permet, au fil des mots, de vous partager mes passions.

dimanche 12 janvier 2014

L’individualisme mondialisé.

Comme bon nombre de personnes, l’ordinateur est un outil important pour mon travail, mais aussi pour l’internet. Je suis moi aussi inscrite sur les réseaux sociaux. Ces derniers jours, alors que je faisais défiler le fil d’actualité, j’ai fait une constatation qui m’a attristée.

Je vous livre ma réflexion.

Le 21e siècle, l’ère des communications. La planète compte plus de 7 milliards d’individus. Un grand nombre d’entre eux sont « connectés ». Comme eux, j’ouvre ma fenêtre sur le monde. Elle porte le nom d’Internet. Il paraît que c’est l’invention du siècle, qu’il y a du bien dans l’internet. Avec l’arrivée des réseaux sociaux, on communique à travers le monde. On reprend contact avec des personnes oubliées ou perdues de vue. On se créé une liste de plusieurs centaines d’« amis ». Est-ce que les « amis » de mes « amis » sont mes « amis »? C’est la course à la demande d’« amitié ».

ordinateur-1bis

Malheureusement, il y a toujours un revers. Depuis la mondialisation des communications, paradoxalement, on n’écrit plus, on ne lit plus. En fait, on ne communique pas, on s’affiche…

Qu’est-ce que j’apprends? Le petit dernier a perdu sa première dent, souligné par une photo du sourire édenté.

Je regarde les assiettes des menus de chacun à travers le monde. Pour ceux qui manquent d’idée pour le repas du soir, c’est la place pour trouver l’inspiration.

Les phrases de pensées magiques qui sont partagées par tous les « amis », les photos instantanées, les fausses rumeurs, les potins alimentent le « fil d’actualité » sans cesse. Même les voleurs se sont mis au mode de l’internet.

Tous les internautes sont connectés partout; dans la rue, dans l’autobus, dans le métro, dans la voiture, au bureau, à la maison. Ils sont constamment tête baissée sur leur petit écran qui les relie, par un fil invisible, au reste de la planète. Seulement, ils sont seuls. Ils tapent sur leurs touches, ils se racontent au reste du monde, mais ils ne partagent pas, ils ne communiquent pas. Même les membres d’une même famille se textent, se twittent ou chattent au lieu de se parler. Chacun est isolé dans son petit monde mesurant entre 3 pouces et demi à 15 pouces.

Les communications se résument à 140 caractères pour les dernières nouvelles. C’est assez, car on n’a plus le temps. On vit plus vite, mais on manque de temps.

diligence postale

Plus de courrier, plus de téléphone. Même les postiers vont disparaître. Le messager qui autrefois voyageait en diligence apportant les bonnes ou les mauvaises nouvelles fut remplacé plus tard par le postier passant de maison en maison, livrant les lettres des parents éloignés. Il était très attendu dans chaque foyer, car c’était lui aussi qui donnait les dernières nouvelles qu’il entendait tout au long de son parcours. Il était le seul lien entre les gens et il était apprécié pour cela. Aujourd’hui, ce messager ne passe plus, la petite fenêtre l’a remplacé. Le lien humain n’existe plus. Tout est devenu mondial, même l’individualisme s’est mondialisé. On est tous reliés entre nous, mais nous sommes seuls. Nous ne vivons que pour nous-mêmes.

Cette petite fenêtre mondiale est froide, sans chaleur humaine, sans sentiment. Ce lien qui unit la planète n’a fait que séparer les personnes. Chaque être vit seul dans une foule humaine avec un seul but : se faire des « amis virtuels ».NYC_18 Christophe-1

Par contre, l’internet nous permet de découvrir des horizons qu’autrement nous n’aurions jamais pu effleurer, surtout dans des régions retirées loin de toutes grandes bibliothèques.

Bonne semaine à toutes et à tous.

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