La tête dans les vagues

Assise à ma table, face à la mer, où le vent souffle les embruns suivant le courant, je trouve l'inspiration qui me permet, au fil des mots, de vous partager mes passions.

lundi 27 janvier 2014

Les grilles du Comte Talbot (suite 1…)

Avant de vous dévoiler la suite de l’aventure de Robert et sa participation à un concours de mots croisés, j’aimerais vous parler de ce que j’ai vécu en fin de semaine.

Vivre sur une île implique d’être entouré de bateaux de toutes sortes. Bateaux de plaisance, de pêche, commerciaux, mais aussi des bateaux pour des usages très précis. C’est le cas du remorqueur le SPANISH MIST.


Samedi, j’ai eu le privilège de passer la journée à bord alors qu’il avait pour mission de déglacer le chenal afin qu’un immense bateau puisse s’approvisionner à la mine de sel et repartir vers le lieu de sa destination. La baie étant complètement gelée, ce gros navire n’aurait pas pu se frayer un chemin à travers les glaces. 



Ce fut une expérience extraordinaire de vivre dans la timonerie du SPANISH MIST les manœuvres effectuées avec brio par son capitaine permettant à l’ATLANTIC ÉRIÉ d’entrer et de sortir du chenal pratiquement sans encombre.


Un grand merci au capitaine Ronnie Lejeune pour son accueil et sa gentillesse ainsi que les 3 autres membres de son équipage.


Maintenant, voici la suite du texte et le voyage de Robert.


Chapitre 2

Robert est assis dans un siège très confortable de première classe dans l’avion qui l’amène en Irlande. Jusque-là, il n’est pas déçu de toute cette aventure. Il se sent comme un personnage très important. Il atterrit à l’aéroport de Dublin où un homme portant une casquette l’attend avec un panneau portant son nom. Il se présente comme le chauffeur du Comte. Une limousine l’emporte jusqu’au château situé non loin de la mer, en pleine campagne à l’orée d’un bois, à l’écart de toute autre habitation. Trois tours rondes encadrent la bâtisse de pierres datant de plusieurs siècles.

À son arrivée, deux autres candidats sont sur place. Les présentations sont faites. Julie Procter et Marco Sanchez. Un serviteur les conduit à leurs chambres respectives en leur annonçant que le souper sera servi à 20 heures en bas et qu’ils doivent s’y présenter trente minutes avant, vêtus des habits déposés sur leur lit. Les trois invités se regardent, intrigués, mais décident de se prêter au jeu. Les chambres sont immenses et sombres, ce qui accentue le côté mystérieux de la situation. Robert découvre son habit et sourit. Le Maître des lieux veut créer une ambiance étrange et il y réussit.

19 h 30 – Robert sort de sa chambre et se rend à la salle à manger. Salle immense avec un plafond ressemblant à une coque de bateau inversée avec des poutres noires. Mur et plafond sont blancs, plancher de bois de chêne foncé, un grand tapis sous la table, des tableaux accrochés aux murs.  

Plusieurs sont déjà là. Il est aussitôt suivi par les deux derniers. Ils sont tous habillés de costumes du moyen-âge. Les femmes portent des robes bustier rouges ou bleues ou brunes, commençant à la naissance de la poitrine, resserrée jusqu’à la taille puis évasée jusqu’au sol, les manches longues moulantes en forme de tube. Une bordure de fourrure entoure le poignet et termine le bas de la robe. Elles portent aussi de petites chaussures noires. Elles ont toutes été coiffées de grosses boucles relevées et un diadème, posé sur le front, retient un voile qui leur tombe sur les épaules. Quant aux hommes, ils ont revêtu des pantalons collants noirs serrés aux chevilles, entrés dans des bottines souples évasées noires également. Une veste en fourrure rouge ou bleue ou verte ou beige, manches bouffantes et serrées au poignet, fermée par une ceinture, portée par-dessus une tunique blanche sans col et sans manches.

Bien entendu, le menu est à l’image de l’atmosphère qui règne dans le château. Petit à petit, les discussions s’animent et les dix candidats font connaissance. Le Maître ne les accompagne pas pour le souper. Le repas terminé, le café servi, une voix retentit en écho dans cette immense salle.

­­— Chers amis, bienvenue dans mon humble logis. J’espère que ce modeste repas vous a plu. Voici comment se déroulera la compétition. Elle aura lieu sur trois jours. Selon votre niveau d’excellence à tous, il pourrait y avoir deux épreuves par jour. Pour être admis à l’épreuve suivante, vous ne devrez faire aucune faute, même une simple erreur de frappe. Vous n’aurez aucune possibilité de correction. Bien entendu, vous aurez un temps déterminé pour achever votre grille. Chaque erreur ou tout dépassement de temps amènera une sanction fatale.

À ces mots, les dix concurrents se lancent des regards inquiets et interrogateurs. Subitement, ils ne sont plus de simples convives autour de la même table, ils sont devenus des rivaux.

— Sur ce, poursuivit la voix, je vous souhaite une bonne nuit. Le déjeuner sera servi à 7 h 30 avant le début de la première phase de la compétition. Bonne chance à vous tous et que le meilleur gagne.

Personne n’ose parler et chacun se retire dans sa chambre.

… à suivre.

La semaine prochaine, nous assisterons à la première épreuve.


Bonne semaine à toutes et à tous.

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