La tête dans les vagues

Assise à ma table, face à la mer, où le vent souffle les embruns suivant le courant, je trouve l'inspiration qui me permet, au fil des mots, de vous partager mes passions.

lundi 7 avril 2014

Y a-t-il encore de vraies personnes avec des téléphones?

Depuis la fin février 2014, nous tentons de nous inscrire sur le site d’une compagnie canadienne de vente de livres numériques. C’est sans compter les semaines à lire les conditions d’utilisations et les conditions générales et le temps à modifier le texte du livre ainsi que la mise en page.

Le 27 février dernier, c’était le temps de s’inscrire. Nous avions tout lu, compris, accepté et, confiants, car le site annonçait la simplicité de l’inscription, nous créons un compte avec un mot de passe… Encore un mot de passe à retenir!
Puis vint l’impasse. Une toute petite information à donner. Petite, mais qui a toute son importance et sans laquelle on ne peut aller plus loin, c’est-à-dire l’étape finale, l’envoi du document.

Sur le site, je cherche un endroit où les contacter afin de solutionner ce petit problème. Je suis sûre d’y arriver, c’est une compagnie canadienne! Je clique sur l’onglet « Nous contacter », je rentre dans une liste de questions les plus posées, mais aucune ne correspond à mon problème. Pas de numéro de téléphone, mais je finis par trouver une adresse courriel.
J’envoie mon premier message en expliquant du mieux que je peux, en posant certaines questions bien précises. J’attends…
Deux jours plus tard, je reçois une réponse évasive, mais pas aux questions posées. Je réessaie l’inscription en essayant de comprendre ce qu’ils ont voulu dire et bien évidemment cela ne fonctionne pas. Nouveau courriel, puis un autre et encore un autre.
À bout de patience, je leur demande un numéro de téléphone où appeler, je leur communique le mien.
Les communications ont continué ainsi quelques fois sans n’avoir jamais parlé à une vraie personne. Le dernier courriel que j’ai reçu me donnait des informations erronées.
Voici le dernier courriel que je leur ai envoyé, exaspérée d’un tel agissement.


Bonjour,

Je suis vraiment déçue de voir à quel point nous ne parlons pas le même langage.
Mon conjoint et moi sommes deux écrivains avec 6 livres publiés actuellement et au moins 6 autres à venir. Lorsque nous avons décidé de publier nos livres en numérique, nous avons choisi Kobo plutôt que Amazon Kindle, car vous êtes une compagnie Canadienne. Nous avons même acheté chacun une liseuse Kobo afin de nous familiariser avec le produit et pouvoir ainsi répondre à nos futurs lecteurs.
Malheureusement, l’inscription sur votre site est impossible, alors que ce serait si simple. Depuis fin février, devant un obstacle, je communique avec vous, vous posant des questions bien précises. Je ne reçois que des réponses évasives sur d’autres points et rien ne me fait avancer. Je vous ai demandé un numéro de téléphone où vous joindre pour parler à un vrai être humain, je vous ai communiqué mon numéro personnel. Aucun appel reçu, aucun numéro de votre part.
Dans le dernier courriel, je vous ai communiqué certains renseignements demandés pensant qu’enfin je verrais le bout du tunnel. La réponse que vous m’avez fournie est erronée.
Je ne sais pas qui me répond à l’autre bout, je doute même que cela vienne de l’Ontario où vos bureaux sont situés, car nous ne parlons absolument pas des mêmes choses.
Je me demande s’il n’y a pas un veto des grandes maisons d’édition ou des distributeurs littéraires freinant les auteurs et éditeurs indépendants comme nous à aller de l’avant dans la distribution de nos œuvres. Je n’en serais pas surprise, m’étant confrontée à ce même veto dans bien d’autres situations.
Je suis désolée de cela, mais nous ne ferons pas affaire avec vous et nous allons nous tourner vers une compagnie américaine qui possède une diffusion internationale et où l’inscription est ouverte à tous les auteurs indépendants ou pas.

À trop vouloir travailler avec son pays on se brûle les ailes et on perd notre énergie créatrice. Nous en avons besoin pour continuer de créer.


On nous ressasse à la télé des messages nous demandant de travailler avec les compagnies canadiennes. Je n’ai aucun problème avec ça et je serais la première à le faire. Encore faut-il que ces compagnies ne choisissent pas avec qui elles veulent travailler. Cela me rappelle, lorsque je vivais en France où on disait la même chose, de faire travailler les entreprises françaises. Je prévoyais acheter une auto et lorsque j’ai magasiné et fais les comparaisons, cela me coûtait 50 % plus cher pour avoir l’équivalent avec une marque française. Inutile de vous dire que je n’ai pas acheté français. Je vais recommencer. Pour mettre nos livres en numériques, nous allons certainement travailler avec une compagnie américaine.


Bonne semaine à toutes et à tous.

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